- Paté chinois
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Pâté chinois
Le pâté chinois est un mets lié à l'histoire du Canada.
Boeuf haché, maïs, pomme de terre en purée, superposés dans cet ordre, sont les trois principaux ingrédients du pâté chinois. La viande peut facilement être remplacée par un autre ingrédient pour en faire un plat végétarien.
Le pâté chinois est similaire au hachis parmentier français ou au sheperds pie anglais auquel on aurait ajouté une couche de maïs entre la viande hachée et la purée de pommes de terre.
Sommaire
Origine
Deux théories sur l'origine du pâté chinois circulent.
Selon certains[1], le pâté chinois aurait vu le jour à la fin du XIXe siècle, lors de la construction de la voie de chemin de fer pancanadienne par le Canadien Pacifique. À l'époque, les ouvriers, surtout d'origine asiatique, y étaient nourris, dit-on, uniquement de bœuf haché, de pommes de terre et de maïs, denrées facilement disponibles et peu coûteuses à cette époque. Ils venaient de créer ainsi, par la force des choses, un assemblage désormais unique nommé en leur honneur. Les travailleurs canadiens-français des chemins de fers adoptèrent ce nouveau plat.
Selon une autre explication[2], ce mets serait originaire de la ville de South China, non loin d'Augusta, dans l'état américain du Maine, où de nombreux Canadiens français avaient émigré, faute de travail au Québec, durant les années de la révolution industrielle (fin du XIXe siècle). Dès lors, le « China pie », spécialité locale, serait devenu ici, après traduction, le « pâté chinois ».
Dans la culture populaire québécoise
Dans le téléroman humoristique québécois La Petite Vie, le personnage de Thérèse tient absolument à cuisiner adéquatement un pâté chinois, acte difficile et ardu pour elle. Môman, sa mère, exaspérée, répète inlassablement: « Steak, blé d'Inde, patates » afin que celle-ci se rappelle l'ordre des ingrédients dans la recette. Thérèse arrive tout de même à rater la recette, que ce soit en utilisant une tranche de bœuf au lieu du bœuf haché, en ne pilant pas les pommes de terre, en ne sortant pas le maïs de sa boîte, ou autre variante farfelue. Depuis, l'expression « steak, blé d'Inde, patates » est utilisée couramment au Québec pour désigner le pâté chinois ou pour signifier la lenteur intellectuelle d'une personne.
Au cinéma
Pâté chinois est un film de 1997 (voir Philippe Falardeau et Sophie Leblond)
- moyen-métrage satirique sur l'immigration asiatique au Canada IMDB
Notes
- ↑ entre autres, Jean Soulard, dans son livre 400 ans de gastronomie à Québec
- ↑ Selon l'historien Claude Poirier
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Catégorie : Cuisine québécoise
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