- Patrick Bailly-Maitre-Grand
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Patrick Bailly-Maitre-Grand est un physicien, chimiste, plasticien, photographe français, né le 1er février 1945 à Paris.
Sommaire
Biographie
Après des études scientifiques à la faculté des sciences de Paris où il a abordé la mécanique et la logique et après un échec au concours d’entrée des Arts et Métiers, Patrick Bailly-Maitre-Grand obtient un diplôme de maîtrise (spécialité sciences physiques) en 1969.
Après plusieurs années de travail dans l’univers de la science physique, il se consacre à la peinture suite à des problèmes de santé. Pendant dix ans, il peint et participe à de nombreuses expositions.
Vers 1979, ses recherches plastiques le conduisent vers la photographie. Ses premiers travaux en petits formats noir et blanc sont nés en 1980.
En 1982, il reçoit la bourse DRAC (aide à la création) qui lui permet de redécouvrir le daguerréotype, qu’il pratique jusqu’en 1986.
En 1986, il est représenté par la galerie Michèle Chomette à Paris. Il reçoit la bourse ACMISA en 1989. Il réalise Optica Naturalis IV pour le musée national d'Art moderne, et un panorama de Paris en daguerréotype pour le musée Carnavalet.
En 1990, il est lauréat du Centre européen d'actions artistiques contemporaines (CEAAC).
À partir de 1992, il commence à jouer avec l’image inversée. En 1993, il conçoit une salle de restaurant à Strasbourg, et il reçoit la bourse CNAP pour une étude sur l’église Notre-Dame-d'Étampes.
En 2000, il est représenté par la galerie Baudoin Lebon à Paris. Il obtient la bourse de Wattwiller la même année. Aujourd’hui il vit à Strasbourg.
Démarche artistique
Durant les dix années où il s’intéresse à la peinture, Patrick Bailly-Maitre-Grand se lance dans une observation du réel, en se plongeant dans une peinture hyperréaliste, froide, précise, analytique, en utilisant des laques et des acryliques à séchage lent.
Il choisit, cadre, préleve, isole certains éléments plutôt que d’autres, il travaille les ombres portées, les sources de lumière et il fuit la notion de la perspective.
Puis il commence à travailler avec les outils photographiques car la photographie lui rappelle la rigueur scientifique, technologique et l'esthétisme poétique qu'il traduit avec humour.
Ses photographies, strictement analogiques, sont argentiques noir et blanc. Il réalise lui-même ses photographies, de la prise de vue aux tirages. Celles-ci se caractérisent par un imaginaire ludique, associé aux technologies complexes tels que le daguerréotype, la périphotographie, la strobophotographie, les virages chimiques, les monotypes directs, les rayogrammes et d'autres inventions.
Pour lui, le photographie est un moyen de regarder le monde et de lui donner un sens provisoire. Grâce aux variations de lumière nécessaires à la prise de vue photographique, l’artiste veut inventer des nouveaux processus. L’artiste se pose alors la question des phénomènes optiques et des systèmes inventés pour restituer l’impression d’espace et de profondeur.
Quelques œuvres
- Optica Naturalis, 1989. L’artiste a réalisé un reportage couleur des différentes installations optiques qu’il a réalisé au Centre Georges Pompidou en 1989, au Musée de Strasbourg en 1990, au Musée des Sciences et des Techniques en 1992, au Lac de Constance en 2001, au Musée Carnavalet en 2000, et d'autres œuvres installées chez des particuliers. Dans de simples aquariums d’eau et positionnés devant un trou donnant sur l’extérieur, un petit paysage coloré et inversé apparaît[1].
- Bonbonnes Band, 1994. Ici, il utilise une bonbonne de verre emplie d’eau. Puis il photographie deux points de vue à travers cette bonbonne, qu'il colle ensuite l’un à l’autre[2].
- Les Gemelles, 1997. Dans cette œuvre, l’artiste travaille avec la technique du daguerréotype. Il réalise 7 paires de monotypes directs négatifs et positifs[3].
- Longue vanité, 1998. Ici un crâne passe du positif au négatif, du jour à la nuit, via l'artifice technique de la solarisation progressive. L’artiste parle d’un temps, un temps long[4].
- Arts et Métiers, 1999. L’artiste, en visitant les réserves du Musée des arts et métiers de Paris, a décidé de passer les objets au ray-grass pour enregistrer l’aura de leur structure cristalline[5].
- Œil de Mouche, 2000. Cette installation est faite de boules transparentes remplies d’eau pour un projet pour le musée Carnavalet. Un ensemble de telles boules, formant lentilles, rappelle l’œil à facettes d’une mouche et l’invention étonnante de la photo intégrale de Gabriel Lippman en 1908. Chaque sphère apporte sa propre image du paysage extérieur. Les boules de verre élargissent le champ de vision et transmettent une perspective qui prend à chaque fois un volume abstrait.
- Les Comas, 2001. Dans Les Comas, l’artiste photographie des visages en extase grâce à une petite bille en acier. Les visages de ses portraits sont entre coma et introspection[6].
- Les Morphées, 2005. Des masques de cire blancs sur fond blanc permettent à l’artiste de jouer avec la surexposition, la disparition[7].
- Les Gouttes de Niepce, 2006. Une lentille de verre redessine tout un paysage extérieur sur un plan. Cette effet est lié à la composition de la lentille qui est remplie de gélatine alimentaire. L’artiste photographie à travers cette lentille puis, il re-photographie le vrai paysage. Enfin, il fait un montage, un collage des deux images superposées[8].
- Caïn et Abel, 2007. Fortement éclairé par l’arrière, un visage laisse apparaître un masque primitif aux yeux éteints à travers une petite figurine en plexiglas. Un autre spot à l’avant allume les yeux en plastique dans une expression de terreur. Caïn et Abel est une bascule ON/OFF entre la vie et la mort[9].
Expositions
- 1984 :
- « Daguerréotypes contemporains », musée Nicéphore-Niépce, Chalon-sur-Saône
- « Patrick Bailly-Maitre-Grand », centre Georges Pompidou, MNAM, Paris
- 1986 : Centre culturel français, Berlin
- 1988 : « Formol’s Band », galerie Michèle Chomette, Paris
- 1991 : « Les Digiphales », galerie Michèle Chomette, Paris
- 1992 : « Optica Naturalis IV », Cité des sciences et de l'industrie, La Villette, Paris
- 1994 : « Digiphales », centre culturel français, Turin
- 1997 : « Poussières d’eau », Blue Gallery, Londres
- 1999 : « Les croix », cathédrale de Norwich, Grande-Bretagne
- 2001 : Galerie Baudoin Lebon, Paris
- 2004 : « St’art », galerie Schweitzer
- 2006 : « Empreintes », Ville de Saint-Louis
Notes et références
- Optica Naturalis sur le site de l'artiste.
- Bonbonnes Band sur le site de l'artiste.
- Les Gemelles sur le site de l'artiste.
- Longue vanité sur le site de l'artiste.
- Arts et Métiers sur le site de l'artiste.
- Les Comas sur le site de l'artiste.
- Les Morphées sur le site de l'artiste.
- Les Gouttes de Niepce sur le site de l'artiste.
- Caïn et Abel sur le site de l'artiste.
Liens externes
Catégories :- Naissance à Paris
- Naissance en 1945
- Physicien français
- Artiste contemporain français
- Photographe français
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