- Aristide Rey
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Aristide Rey (12 juillet 1834, Grenoble, Isère - 19 février 1901), homme de lettre et homme politique français.
Biographie
Aristide Rey est le fils d'Hugues Rey, marchand drapier de Grenoble, et de Françoise Chabert, le frère d'Edouard Rey (industriel gantier et sénateur-maire républicain de Grenoble) et époux d'Isaure Périer (militante de l’école et des droits de la femme avec André Léo).
Aristide Rey, a été étudiant en médecine à Paris mais fut exclus en 1865 à cause de ses prises de positions politiques. Il faisait notamment partie de l'AIT (Association internationale des travailleurs, dans la branche libertaire anti-autoritaire). Il fut militant blanquiste et internationaliste, avant de devenir bakouniniste puis communard et enfin député républicain.
Une amitié liait particulièrement Elisée Reclus et James Guillaume, Aristide Rey et Elie Reclus, James Guillaume et Ferdinand Buisson. Les Reclus, Buisson et Rey firent partie du comité de rédaction du journal La République des Travailleurs (organe de l'AIT, section des Batignolles et Ternes). Rey fut aussi un ami de Paul Robin.
Il assista à Genève au premier congrès de l'Internationale en septembre 1866. Il était à Berne au "Congrès de la Ligue de la Paix et de la Liberté" le 25 septembre 1868, mais dans la minorité qui se retira afin de fonder "l'Alliance internationale de la démocratie socialiste" qui fut une section de l'Internationale. A la fin de l'année 1868 il est allé militer en Espagne avec Elie Reclus et Giuseppe Fanelli, de manière trop républicaine selon Bakounine.
Du 6 au 12 septembre 1869, il assista au assiste 4e congrès de l'Internationale de Bâle. Il a dirigé la Bibliothèque nationale avec Élie Reclus pendant la Commune de Paris, puis fuyant la répression versaillaise, il s'enfuit en Suisse et en Italie. En janvier 1871, il est signataire de "l'Affiche rouge" puis il fut présenté par l'Internationale aux élections de février, aux côtés de Benoît Malon, en tant que socialiste révolutionnaire.
Il fut amnistié en 1879, puis rentra à Paris où il fut élu conseiller municipal du Ve arrondissement. Dès le 4 novembre 1880, il saisi le Conseil municipal pour organiser les enfants des écoles communales de garçons en bataillons armés afin de leur inculquer l'esprit républicain et de combattre l'esprit de caste des armées permanentes ; sa proposition était approuvée le 19 juillet suivant ; un premier bataillon puis d'autres se formèrent rapidement.
Aristide Rey fit ensuite partie d'une commission de l'orphelinat Prévost à Cempuis dirigé par Paul Robin. Abandonnant ses idées libertaires fut élu député républicain de l'Isère de 1885 à 1889.
Aristide et Isaure Rey sont morts sans enfants et, collectionneurs d'art moderne, ils léguèrent leurs œuvres au musée de Grenoble plutôt qu'à leur famille. Il existe un portrait d'Aristide Rey, par Jules Bernard (élève d'Ernest Hébert).
Ouvrage
Aristide Rey, "Les bataillons scolaires et la Révolution française", in La Revue pédagogique, n° 11, 1882, II, p. 555.
Référence
Jean Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français dit Le Maitron
Ephéméride anarchiste, 12 juillet
Catégories :- Naissance en 1834
- Décès en 1901
- Ancien député de l'Isère
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