- Parti communiste algerien
-
Parti communiste algérien
Le Parti communiste algérien (PCA), était un parti communiste en Algérie.
Sommaire
Une branche du parti communiste français
Le PCA émergea en 1920 comme une extension du Parti communiste français (PCF), avec des noyaux (cellules) composés surtout d'ouvriers expatriés, européens dont nombreux français indésirables en métropole, ou ayant ouvert les yeux en Algérie après que leurs parents furent envoyés dans les colonies à la suite des insurrections la commune de Paris et autres révoltes plus récentes à cette dernière.
Une formation autonome
Le PCA devient finalement une entité séparée en 1936 et ouvrit ses rangs aux autochtones. De son congrès constitutif, 16/17 octobre 1936, regroupant des délégués-militants d'origines diverses, sortit un secrétaire : Kaddour Belkaïm qui meurt dans les geôles « pétainistes » d'une tuberculose.
Envoyé du PCF, Robert Deloche, est considéré comme étant « la véritable autorité du PCA avec pour rôle d’appliquer les directives du PCF ». Il accuse Albert Camus d’être trotskiste, ce qui conduit à l’exclusion de l’écrivain par le PCF à l’automne 1937[1].
Pendant la lutte de libération
Sous la houlette unanime de ses cadres et militants et avec le soutien du Parti communiste français, le PCA participa à la lutte anti-colonialiste. Beaucoup des militants du PCF prenaient part à la lutte armée, en solidarité à leurs camarades du PCA qui ont créé un réseau de maquisards, les CDL ou « Combattants De la Liberté ). Les CDL disposèrent, en 1955, d'un impressionnant arsenal, principalement des fusils et des munitions, avec le détournement par l'aspirant Maillot d'un camion à sa sortie du port d'Alger.
Pendant le mois de mai 1955, le dirigeant du FLN, Abane Ramdane, conduisit des rencontres avec ceux qui désiraient participer à la guerre pour l'indépendance, d'abord, le 16 mai avec le PCA et le 19 mai avec les étudiants. Un accord PCA-FLN fut alors négocié par Bachir Hadj Ali et Sadek Hadjerès, maintenant l'action politique autonome du PCA [2].
Le secrétaire général du PCA était Bachir Hadj Ali pendant la guerre d'Algérie (1954 - 1962).
Avant lui Larbi Bouhali remplaça dès la fin de la Seconde Guerre mondiale Amar Ouzegane qui a été exclu lors d'un congrés extraordinaire du fait de ses polémiques avec les Amis du Manifeste des Libertés (AML) qui revendiquaient tout au long de la guerre 39/45 la citoyenneté française aux Algériens sinon l'autonomie de leur pays.
Le 12 septembre 1955 le parti fut interdit par les autorités françaises [2]. Le parti s'orienta plus ouvertement vers le mouvement de libération nationale, et réussit quelques coups d'éclat dont la prise de la cargaison d'armes par l'aspirant Henri Maillot. En septembre 1956, le mathématicien Maurice Audin organise l'exfiltration clandestine, vers l'étranger, du premier secrétaire du PCA, Larbi Bouhali, avant d'être lui-même arrêté et assassiné lors de la « bataille d'Alger » [2]. )
Après l'indépendance
Le PCA est toléré en 1962, mais en 1964 il fut interdit et dissous. Les Algériens communistes se regroupèrent ensuite dans le PAGS, Parti d'Avant-Garde Socialiste.
Références
- ↑ Dominique Cellé : Camus et le communisme, Mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine, Sous la direction de M. Jean-François Sirinelli, Université Charles de Gaulle - Lille III, Sciences Humaines, Lettres et Arts, octobre 1997
- ↑ a , b et c Maurice Audin, la torture et les deux rives, par Sadek Hadjerès in L'Humanité, 27 mai 2004
Articles liés
- Robert Deloche
- Amar Ouzegane
- Bachir Hadj Ali
- PAGS
- Portail de la politique
- Portail de l’Algérie
Catégories : Parti politique algérien | Parti communiste | Parti communiste français | Ancien parti politique | Parti politique fondé en 1921
Wikimedia Foundation. 2010.