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Paix de Saint-Germain-en-Laye
Le traité de paix de Saint-Germain-en-Laye met fin à la troisième des guerres de religion.
Sommaire
Le texte
Après une troisième guerre entre catholiques et protestants de 1568 à 1570, qui voit la défaite des protestants à Jarnac, l’assassinat de leur chef, le prince de Condé, en 1569 et la nomination d’Henri de Bourbon (futur Henri IV) comme chef des protestants, la paix de Saint-Germain, signée entre le roi Charles IX et l’amiral Gaspard de Coligny accorde aux protestant une liberté limitée de pratiquer leur culte dans les lieux où ils le pratiquaient auparavant ainsi que dans les faubourgs de 24 villes (2 par gouvernement). Il octroie aux protestants quatre places fortes de sûreté La Rochelle, Cognac, Montauban et La Charité pour deux ans.
De plus, les protestants sont admis aux fonctions publiques et Catherine de Médicis, mère de Charles IX, donne en mariage sa fille Marguerite de Valois à Henri de Bourbon. Le traité de paix est signé le 8 août 1570 au château royal de Saint-Germain-en-Laye et enregistré au Parlement le 11 août 1570. Ce traité servira de modèle pour tous les traités suivants jusqu'à l'édit de Nantes. Dans l’esprit du jeune roi, le souci de l’ordre public prime sur celui de la réunion religieuse : « je penseray avoir beaucoup faict de réduire par ce moyen mesd. subjectz à l’obéissance qu’ils me doibvent ; qui est ung commencement pour après peu à peu les ramener, comme mes aultres subjectz, à la religion catholicque[1] ».
Les tensions restent vives cependant, comme l’attestent des incidents survenus à Orange, à Rouen ou à Paris, en 1571. la paix est de courte durée puisque deux ans plus tard a lieu le massacre de la Saint-Barthélemy qui y met un terme. La paix de Saint-Germain fut appelée « boiteuse et mal assise », par allusion aux deux négociateurs qui représentaient la Cour : Gontaut-Biron, boiteux, et Henri de Mesmes, seigneur de Malassise[2].
Dans la fiction historique
Littérature
- Francis Walder, Saint-Germain ou la négociation, Gallimard, 1958, 202p. (Rééd. Gallimard, coll. « Folio »). Ce roman historique recèle deux joyaux de la pensée sur les thèmes de la diplomatie (pp.108-118), et de la guerre (pp.186-190). Cette dernière tirade est magnifiquement rendue par l'interprètation de Rufus en Monsieur de Biron (cf. filmographie).
Filmographie
- Saint-Germain ou La négociation, téléfilm de Gérard Corbiau, adaptation du roman de Francis Walder.
Notes et références
- ↑ Lettre de Charles IX à l'ambassadeur en Espagne, Raymond de Fourquevaux (lettre du 7 février 1570
- ↑ Henri Martin, Histoire de France, t. 9, 4e éd., Paris, 1858, p. 270, qui met cette note : « V. ce que dit à ce sujet un de ces négociateurs, de Mesmes de Malassise, ap. Anc. collect., t. XLVI, p. 175 »; Arlette Jouanna, La Saint-Barthélemy, Gallimard, 2007, p. 38, qui n'indique pas de source.
Voir aussi
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