- Otarie à fourrure antarctique
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Otarie de Kerguelen
Otarie à fourrure
antarctiqueArctocephalus gazella Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Sous-classe Theria Infra-classe Eutheria Ordre Carnivora Sous-ordre Caniformia Famille Otariidae Genre Arctocephalus Nom binominal Arctocephalus gazella
(Peters, 1875)Statut de conservation IUCN :
Statut CITES : Annexe II ,
Révision du 04/02/1977Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : L'otarie à fourrure antarctique, ou otarie de Kerguelen (Arctocephalus gazella) est un mammifère marin. Ses colonies de reproduction sont situées sur les îles sub-antarctiques situées à proximité de la convergence antarctique. Environ 95% de la population mondiale se reproduit sur l'île de Géorgie du Sud. Cette otarie doit son nom latin au navire allemand SMS Gazelle qui a ramené le premier spécimen connu de cette espèce des Îles Kerguelen.
Sommaire
Description
L'otarie de Kerguelen a un museau court et large par rapport à d'autres animaux de la même famille. Les mâles adultes sont de couleur brun foncé. Les femelles et les jeunes ont tendance à être gris avec une tâche plus claire dessous. Les couleurs sont toutefois très variables et certains scientifiques pensent qu'il y a eu des hybridations avec l'otarie à fourrure subantarctique. Les petits sont de couleur brun foncé, presque noir à la naissance. Environ une otarie de Kerguelen sur 1000 est de couleur blond pâle.
Les mâles sont nettement plus longs que les femelles. Leur espérance de vie est de quinze ans pour les mâles et jusqu'à 25 ans pour les femelles.
Comportement
Les otaries de Kerguelen semblent agir seules pendant la migration ou la recherche de nourriture. Les mâles se reproduisent de manière polygame, un mâle fort peuvent avoir plus d'une douzaine de partenaires de sexe féminin en une seule saison. Les territoires sont établis sur les aires de reproduction en octobre et novembre, lorsque les mâles sont extrêmement agressifs dans la défense de leurs harems. La gestation dure un peu plus d'un an et donnent naissance en novembre ou décembre de l'année suivante. Les petits sont sevrés à l'âge de quatre mois environ. Mineurs peuvent ensuite passer plusieurs années dans l'eau avant de revenir et de commencer leur cycle de reproduction.
Le régime alimentaire des otaries de Kerguelen est composé habituellement de krill. Chaque otarie en consomme environ une tonne par année.
Répartition et population
Les otaries de Kerguelen se rassemblent l'été des îles allant de la Géorgie du Sud à 70°O aux Îles Kerguelen (80°E). En outre, il y a une zone de reproduction sur l'île Macquarie (165°E), au sud de la Nouvelle-Zélande. Toutes ces îles sont situées entre 45°S et 60°S. Les zones exactes où elles se rendent durant l'hiver ne sont pas connues. Elles passent très probablement les sombres mois d'hivers près de la glace de l'Antarctique, passant pratiquement tout leur temps en mer.
Les estimations actuelles de la population des otaries de Kerguelen restent assez grossières actuellement. On pense qu'entre deux et quatre millions d'individus se rassemblent l'été en Géorgie du Sud, constituant la colonie de mammifères marins la plus dense du monde. Environ 15'000 otaries se rassemblent également sur l'île Heard, et entre quelques centaines et un millier dans les autres aires de reproduction. Certains scientifiques pensent que la population d'otaries de Kerguelen a augmenté considérablement en raison de la disparition des baleines qui a accru la quantité de krill disponible pour les otaries.
Les otaries de Kerguelen et l'Homme
L'otarie de Kerguelen a été énormément chassée pour sa fourrure aux XVIIIe et XIXe siècles par des chasseurs américains et anglais. Au début du XXe siècle, elle a été considérée comme commercialement éteinte et peut-être même complètement disparue. En fait, une petite population avait subsisté sur l'Île Bird en Géorgie du Sud. Cette colonie s'est développée rapidement au cours du XXe siècle. Les populations actuelles sur les autres îles de l'Antarctique sont soupçonnées de provenir également de cette colonie.
Cette espèce est toujours protégée par les États dans les eaux desquels elle réside, l'Afrique du Sud et l'Australie, ainsi que par la Convention sur la protection des phoques de l'Antarctique entrée en vigueur en 1972. Elle figure également dans l'annexe 2 de la CITES. Toutefois, certains gouvernement, comme le Royaume-Uni, pensent que certaines de ces protections doivent être levées en raison des dommages que cause cette otarie à des plantes antarctiques vulnérables.
Liens externes
- Référence Mammal Species of the World : Arctocephalus gazella (en)
- Référence ITIS : Arctocephalus gazella (Peters, 1875) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Arctocephalus gazella (en)
- Référence NCBI : Arctocephalus gazella (en)
- Référence IUCN : espèce Arctocephalus gazella (Peters, 1875) (en)
- Référence CITES : espèce Arctocephalus gazella (Peters, 1875) (+répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
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