- Olentzaro
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Olentzero
Olentzero, ou Olentzaro, Orentzaro, Omentzaro, Orantzaro, désignait au XVIIe siècle la nuit de Noël, ou l'époque de l'année correspondant. Dans certains villages on présente ce même Olentzaro sous les traits d'un personnage un peu grotesque[1] qui fait son apparition la nuit de Noël. Il est généralement présenté comme un charbonnier, sale, grossier, il a autant d'yeux que l'année a de jours plus un, il apparaît avec un bouquet d'ajoncs, une faucille à la main. On dit qu'il est glouton, qu'il entre la dans la maison la nuit de Noël par la cheminée (ce qui justifiait de nettoyer le conduit à l'avance), qu'il vient dans la cuisine quand la famille s'est retirée au lit. Il se chauffe aux flammes d'Olentzero enbor (le tronc d'Olentzero) qui se consume cette nuit-là dans la cheminée. Parfois, comme à Berastegi, il met le feu à sa botte d'ajoncs et s'est ainsi qu'il se chauffe.
Lors des fêtes villageoises traditionnelles, Olentzero est représenté sous la forme d'un mannequin fait de paille et de chiffons, que l'on le promène sur des brancards, de maison en maison, en faisant la quête de la nuit de Noël. Les enfants le font de jour, les adultes, de nuit. Cette tradition semblait se perdre ou, du moins, réduite à quelques villages mais elle revient en force de jours, y compris dans la partie française du Pays Basque.
Cependant, la principale raison de voir ce charbonnier descendre dans les villages basques vient d'une légende qui dit que ce personnage vient annoncer la naissance de Kixmi, Jésus. Ce fut aussi la disparition subite des Jentil. Voici ce que chantent les jeunes d'Oiartzun:
Chanson d'Olentzero Texte basque Texte français Olentzero juantzaigu
mendira lanera
intentziuarekin
ikatz egitera
adittu duenian
Jesus jaio dela
lasterka etorri da
parte ematera.Olentzero nous a quitté
vers la montagne pour travailler
désirant
faire du charbon
quand il a entendu
que Jésus était né
il est venu en courant
participer (à l'événement).Dans plusieurs villages alavais on fait des feux la nuit de Noël. Les gens enflamment une outre de vin qui représente pour eux l'année écoulée. Ils la brandissent en flammes et vont par les rues en chantant:
- Erre pui erre. A brûler le cul de Putierre.
Tous ces évènements semblent se référer à un bois particulier que l'on fait brûler la nuit de Noël Par exemple à Olaeta (Araba/Alava) on fait brûler un tronc de hêtre dans la cheminée la dernière nuit de l'année et on y fait brûler en même temps le reste de tronc de l'année précédente.
On pense que le Gabon (tronc de la nuit de Noël) possède des vertus particulières pour avoir brûlé dans la cheminée la nuit de Noël. Ainsi à Ezkiroz, le premier de l'an ou le jour de la Saint Antoine abbé (17 janvier), le tronc est mis à la porte d'entrée de la maison. On oblige tous les animaux domestiques à passer dessus. Ainsi l'année qui vient, ils ne mourront pas de façon accidentelle. A Aezkoa (Nafarroa/Navarre) on conserve le tronc et ses charbons afin de faire une fumigation pouvant guérir les durcissement du pis des vaches. D'autres pensent que ce tronc a le pouvoir de faire naître des femelles dans le bétail.
Sommaire
Étymologie
Gabon signifie "nuit de Noël" en basque. le suffixe a désigne l'article: Gabona se traduit donc par "la nuit de Noël". Le K, lui, indique le pluriel. Gabonak signfie "les fêtes de Noël". Prononcer guabone
Ne pas confondre avec Gau on qui veut dire "bonne nuit" mais qui, dans certaines façons de parler se dit aussi gabon (contraction, accent ?) car gaba en Navarre par exemple signifie nuit.
Note
Il n'existe pas de genre (masculin, féminin) dans la langue basque et toutes les lettres se prononcent. Il n'y a donc pas d'association comme pour le français ou QUI se prononce KI. Exemple :
lau " le chiffre 4" se prononce laou et non lo (la lettre u se prononçant comme l'espagnol, ou, sauf en souletin, langue parlée en Soule, province française du Pays Basque où il se prononce comme en français).
Voir aussi
Références
Bibliographie
- José Miguel Barandiarán, Dictionnaire Illustré de Mythologie Basque, traduit et annoté par Michel Duvert, Donostia, éditions Elkar, 1994. ISBN 2-913156-36-3
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