- Offrande dominicale chrétienne
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L’offrande dominicale chrétienne consiste à donner lors du culte le dimanche une somme d’argent à l’Église. En fonction des églises, elle est déposée soit dans une corbeille réservée à cet effet, soit lorsqu’on fait circuler un plateau ou une bourse. Le fidèle donne librement et de façon régulière à son église locale. À travers ce don il exprime ainsi sa reconnaissance envers Dieu et participe à la vie communautaire dans son église. Cette offrande inclut aussi la dîme des fidèles.
Sommaire
Fondement biblique
Ancien Testament
La Bible présente Dieu comme le Créateur de l’univers et le propriétaire de tous les biens sur la terre (Gn 1 ; Ps 104.24 ; Ps 50.10-12 ; Ac 17.24...). C’est lui qui pourvoit au bien être de ses créatures (Ps 104.10-17 ; Mt 5.45) et c’est de lui que toute chose tire son souffle de vie (Ac 17.25 et 28). L’homme étant sa créature privilégiée, lui apporte le produit de son travail comme acte de reconnaissance. Le récit de Caïn et Abel est l’exemple type (Gn 4.3-4). Puis plus tard à l’époque de Moïse, Dieu donnera à Israël un certain nombre de prescriptions en particulier celui de lui rendre hommage pour ce qu’il a fait : la délivrance du joug égyptien. Le peuple d’Israël devait lui apporter une part de sa richesse en guise de reconnaissance pour le pays dont Dieu lui a donné pour héritage. Dans l’Ancien Testament, les offrandes représentaient en grande parti des produits agricoles : blé, orge, huile, animaux et la quantité correspondait au dixième de leur revenu (Dt 14.22ss). Les trois fêtes mentionnées dans le livre du Deutéronome (Dt 16) ont pour but de rappeler à Israël sa délivrance et sa totale dépendance à Dieu. Le texte du Dt 16.16b-17 résume parfaitement l’attitude du donneur : un devoir de donner mais en fonction de ses moyens.
Nouveau Testament
Le Nouveau Testament ne donne pas explicitement une définition sur l’offrande chrétienne. Il se contente plutôt de décrire son usage. Nous voyons Paul faire plusieurs collectes dans le but d’aider les chrétiens dans le besoin (Rm 15.26ss ; 1 Co 16.1ss). L’Église primitive recueillait les biens de chacun et redistribuait aux plus nécessiteux (Ac 4.32ss). Toutefois nous pouvons distinguer dans l’enseignement du Nouveau Testament, une continuité avec l’Ancien Testament. Jésus en déclarant : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ! » (Mt 22.21), montre que l’État est dans son droit de réclamer son impôt parce que la région où ils se trouvent lui appartient. Il est d’autant plus important alors de rendre à Dieu ce qui lui appartient puisqu’il est le créateur et le propriétaire de l’univers. Le Nouveau Testament indique aux chrétiens qu’ils ont été délivrés du péché (Rm 3.23-25) par Dieu au moyen de Jésus-Christ. Le nouvel exode annoncé par les prophètes de l’Ancien Testament s’est accompli en Jésus (Es 11.10-16, 43.14-21, 51.9-16…). L’offrande sert alors aux chrétiens un moyen d’exprimer leur reconnaissance et leur dépendance en particulier au Christ.
Où va cette offrande ?
Aujourd’hui, comme nos revenus ne sont plus comme ceux d’autrefois c’est-à-dire sous la forme de produit agricole mais sous la forme monétaire, le fidèle remet donc son offrande sous la forme d’argent.
L’offrande est mise au service de l’Église comme par exemple pour la rémunération du pasteur, payer la location du bâtiment, payer ses charges mais aussi pour contribuer aux différents projets de l’Église toujours dans le but d’affermir la foi de ses membres.
Biographie
- Dons et offrandes, Jean-Marie Ribay, La Bégude de Mazenc, IMEAF, 2000, 71 p.
- L’offrande chrétienne, V.S. Azariah, Delachaux et Niestlé, 1958, 99 p.
- Dieu et mes sous, André Adoul, Guebwiller, LLB, 1983, 151 p.
Catégorie :- Culte et liturgie chrétiens
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