- Obligation pourrie
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Junk bond
Moody's Standard & Poor's Fitch Ratings Commentaire Long Terme Court terme Long Terme Court terme Long Terme Court terme Aaa P-1 AAA A-1+ AAA A1+ "Prime". Sécurité maximale Aa1 AA+ AA+ High Grade. Qualité
haute ou bonneAa2 AA AA Aa3 AA- AA- A1 A+ A-1 A+ A1 Upper Medium Grade.
Qualité moyenneA2 A A A3 P-2 A- A-2 A- A2 Baa1 BBB+ BBB+ Lower Medium Grade.
Qualité moyenne
inférieureBaa2 P-3 BBB A-3 BBB A3 Baa3 BBB- BBB- Ba1 Not Prime BB+ B BB+ B Non Investment Grade.
SpéculatifBa2 BB BB Ba3 BB- BB- B1 B+ B+ Hautement spéculatif B2 B B B3 B- B- Caa CCC+ C CCC C Risque substantiel.
En mauvaise conditionCa CCC Extrêmement spéculatif C CCC- Peut être en défaut / D / DDD / En défaut / DD / D Une junk bond, ou « obligation pourrie » en francais, est l'appellation familière désignant aux États-Unis les obligation à haut risque, obligations qui sont classées comme « spéculatives » par les agences de notation, c’est-à-dire celles dont la notation financière est inférieure à l'investment grade :
- inférieure à Baa3 pour Moody's ;
- inférieure à BBB- pour Standard & Poor's et Fitch Ratings.
Autres désignations correctes de ces obligations: High-yield debt, « obligations à haut rendement ». En américain courant, junk veut dire « ordure », avec un usage proche de notre « de merde ».
Sommaire
Logique économique
L'existence d'un marché séparé mais actif de ces obligations vient de deux particularités du système financier américain :
- le recours à la levée de fonds directement sur les marchés de capitaux est fréquent chez les grosses PME américaines depuis la fin des années 1970, beaucoup plus qu'en Europe, où le financement de ce type d'entreprises reste effectué essentiellement par les banques ;
- parallèlement, de nombreux investisseurs institutionnels ont, par une réglementation interne ou externe, l'interdiction de détenir des actifs qui ne sont pas classés investment grade.
Pour les émetteurs, ce type de financement est moins onéreux qu'un emprunt bancaire.
Origine
Pendant longtemps, les émissions de high yield debt n'étaient pas ouvertes au public, mais taillées sur mesure pour des investisseurs institutionnels comme des compagnies d'assurance, par ce qu'on appelle un placement privé. Les junk bonds proprement dits sont apparus en 1977 quand la banque d'investissement Bear Stearns a organisé le premier placement public d'une obligation émise par un émetteur de notation inférieure à l'investment grade[1].
Croissance
Ils ont rapidement connu un essor très important. Dès 1983, ils représentaient un tiers de l'encours des obligations émises par l'ensemble des entreprises privées américaines [1]. Ils servent notamment à l'occasion de la généralisation des opérations de LBO, dont ils assurent environ 25% du financement. La banque d'investissement Drexel Burnham Lambert, dont le département High-yield était dirigé depuis 1973 par Michael Milken, surnommé le junk bond king, y était particulièrement active tout au long de la décennie.
Crise de 1989
Le marché des junk bonds a connu une grave crise - d'indigestion pourrait-on dire - en 1989, à la suite du défaut de plusieurs émetteurs. Entre le début de l'année et l'automne 1989, le rendement moyen des junk bonds[2] passe de 450 points de base au dessus de celui des emprunts d'État américains à plus de 1 000 points de base (c'est-à-dire 10% de taux actuariel) au-dessus de celui des-dits emprunts d'État. Cette augmentation de 550 points de base de spread de crédit correspond à une baisse de 20% des prix des emprunts.
Drexel a dû racheter des quantités considérables d'obligations à des investisseurs mécontents, ce qui a fini par provoquer sa faillite en 1990.
La crise de 1989 a eu des conséquences importantes pour le LCL, dont une filiale a pris le contrôle d'Executive Life dans le but principal de reprendre le portefeuille de junk bonds de cet assureur californien tombé en faillite justement à cause des moins-values sur ce portefeuille.
Crise de 2001
À l'occasion des effets conjugués :
- du dégonflement de la bulle Internet, de la baisse des marchés boursiers et du ralentissement économique qui ont suivi ;
- des attentats du 11 septembre 2001 ;
- et de la crise économique argentine ;
les junk bonds ont connu un mouvement de spread de crédit pendant l'automne et l'hiver 2001 équivalent à celui de 1989.
Liens internes
Références et notes
- ↑ a et b JunkBonds sur www.econlib.org
- ↑ Mode de calcul : index Merrill Lynch des junk bonds moins le taux actuariel du Constant maturity Treasury sept ans. Source : (en) Federal Reserve Bank de San Francisco
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