- Noël-Noël
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Noël-Noël
Données clés Nom de naissance Lucien Noël Naissance 9 août 1897
Paris, FranceNationalité Française Décès 4 octobre 1989 (à 92 ans)
Nice, FranceProfession Acteur De son vrai nom Lucien Noël, Noël-Noël est un acteur français né à Paris le 9 août 1897, mort à Nice le 4 octobre 1989.
Biographie
Né à Paris, fils d'un garçon de recette à la Banque de France, il fait ses études au lycée Turgot. Il apprend le piano. En 1914, il est employé de banque, avant d'être mobilisé en 1916. De retour à la vie civile, il devient dessinateur humoristique au Canard enchaîné notamment, tout en essayant de se produire comme chansonnier dès 1920.
Il débute aux Noctambules en s'accompagnant lui-même au piano; Il passe ensuite à La Pie qui chante. À partir de 1927, il participe aux revues du Théâtre de Dix-Heures: Ah! la bonne heure (1927), C'est l'heure exquise (1928)
Noël-Noël ne cesse à cette époque d'écrire et de composer: Le chapeau neuf, L'enterrement, Souvenir d'enfance, La soupe à Toto, Les étrennes… Il enregistre ces chansons qui illustrent les petits faits de la vie quotidienne, en 1931 pour la firme Odéon.
Avec La Prison en folie (Henry Wulschleger, 1930), il commence une carrière d'acteur au cinéma. On le retrouve, entre autres, dans Mistigri (Harry Lachman, 1931), Monsieur Albert (Karl Anton, 1932), L'Innocent (Maurice Cammage, 1937), dont il est le co-scénariste. Sur le plancher des vaches (Pierre-Jean Ducis, 1940) dont il est scénariste.
Paul Colline, chansonnier et scénariste, lui confie le rôle d'Adémaï Joseph, petit paysan naïf et rusé, victime d'innombrables mésaventures qu'il incarne dans quatre films :
- Adémaï et la Nation armée (1932)
- Adémaï aviateur (1934)
- Adémaï au Moyen Âge (1935)
- Adémaï bandit d'honneur (1943)
Toutefois, dans le dernier volet Adémaï au poteau-frontière (1949), le personnage est incarné par Paul Colline lui-même.
Il devient une vedette et se produit plus rarement sur scène. Toutefois, il passe à l'A.B.C., chaque fin d'année à partir de 1934. D'octobre 1938 à la guerre, il anime une émission sur Radio-Cité aux côtés de Saint-Granier. Il continue de se produire sur scène pendant l'occupation, à l'A.B.C. (octobre 1940), à l'Européen (décembre 1940), au Théâtre de Dix-Heures (mai 1941), à l'Etoile (mai 1943). Il est ensuite interdit par les nazis après avoir chanté Vaches de boches.
En 1945, il tient le rôle de Clément Matthieu dans La Cage aux rossignols, en plus de participer au scénario et aux dialogues. C'est ce film qui inspira Les choristes.
Son plus grand rôle est sans doute celui qu'il tint dans le Père tranquille (1946), où il joue le rôle d'un Français moyen, apparemment homme égoïste surtout préoccupé par ses orchidées, en fait chef d'un réseau de la Résistance. Ce film permet à Noël-Noël d'abandonner pour quelque temps les rôles comiques, mais il y revient très vite, notamment avec les Casse-pieds (1948).
En 1950, il réalise La Vie chantée, film dans lequel il interprète ses succès : Les Polonais, Le maladroit, Les départs, Mariage mondain, Le rasoir du coiffeur…
Parmi les grands succès d'audience, il faut noter À pied, à cheval et en voiture (1957), film qui sera suivi un an plus tard par À pied, à cheval et en spoutnik, dont Noël-Noël sera le scénariste (il avait déjà participé à la réalisation du Père tranquille).
Il joue encore dans Messieurs les ronds-de-cuir (1959), puis dans Les Vieux de la vieille, film dans lequel il partage l'affiche avec Jean Gabin et Pierre Fresnay, et où il campe un formidable personnage, plein de malice et de tendresse. Il abandonne ensuite peu à peu l'écran. Il tente sa chance comme réalisateur en 1971 avec Le Voyageur des siècles, film dont l'intrigue est basée sur une machine à remonter le temps.
Par la suite, Noël-Noël s'éloigne du cinéma, vivant une vieillesse tranquille à Nice, où il s'éteint le 4 octobre 1989. Il est inhumé à Ambernac en Charente.
Il contribua à la création du Festival de Confolens, festival d'arts et traditions populaires du monde. En souvenir de lui, la ville de Confolens attribua son nom à l'un de ses collèges (de son vivant).
Filmographie
- 1930 : La Prison en folie, de Henry Wulschleger – Rôle : Yves Larsac
- 1931 : Quand te tues-tu ?, de Roger Capellani – Rôle : Léon Mirot
- 1931 : Octave, court métrage de Louis Mercanton – Rôle : Octave
- 1931 : La Brigade du bruit, court métrage de Louis Mercanton
- 1931 : Mistigri, de Harry Lachman – Rôle : Zamore
- 1931 : La Disparue, court métrage de Louis Mercanton – Également scénariste
- 1931 : Ménages ultra-modernes, court métrage de Serge de Poligny
- 1932 : Adémaï et la Nation armée, de Jean de Marguenat – Rôle : Joseph Ademaï
- 1932 : Une brune piquante, court métrage de Serge de Poligny
- 1932 : Pour vivre heureux, de Claudio de la Torre – Rôle : Jean Maudair
- 1932 : Les jeux sont faits, court métrage de Jean de Marguenat
- 1932 : Papa sans le savoir, de Robert Wyler – Rôle : Léon Jacquet
- 1932 : Monsieur Albert, de Karl Anton – Rôle : Monsieur Albert
- 1932 : Mon cœur balance, de René Guissart – Rôle : le comte Noël
- 1932 : Sens interdit, court métrage de Jean de Marguenat
- 1932 : Adémaï Joseph à l'O.N.M, court métrage de Jean de Marguenat – Rôle : Joseph Adémaï
- 1932 : Une étoile disparaît, de René Villers
- 1933 : Vive la compagnie, de Claude Moulins et Éric Schmidtt – Rôle : Jean-Jacques Bonneval
- 1933 : Une fois dans la vie, de Max de Vaucorbeil – Rôle : Léon Saval
- 1933 : Mannequins, de René Hervil – Rôle : Alfred
- 1933 : Suivez le guide, court métrage de Jean de Marguenat
- 1933 : Mon chapeau, court métrage de Jaquelux – Rôle : Grégoire, le vendeur de statuettes
- 1933 : Fantômas hôtel, court métrage de Jean de Marguenat
- 1933 : Le Dernier des preux, court métrage de Pierre-Jean Ducis – Rôle : Léon, le figurant
- 1934 : Adémaï aviateur, de Jean Tarride – Rôle : Joseph Adémaï – Également scénariste
- 1934 : Mam'zelle Spahi, de Max de Vaucorbeil – Rôle : Bréchu
- 1935 : Adémaï au Moyen Âge, de Jean de Marguenat – Rôle : Joseph Adémaï
- 1935 : Le Centenaire, court métrage de Pierre-Jean Ducis – Rôle : le centenaire – Également co-scénariste
- 1936 : Pierrot mon ami, court métrage de Jaquelux – Rôle : Pierre
- 1936 : Moutonnet, de René Sti – Rôle : Moutonnet et Mérac – Également co-scénariste et parolier
- 1936 : Tout va très bien madame la marquise, de Henry Wulschleger – Rôle : Yonnic Le Ploumanech
- 1937 : L'Innocent, de Maurice Cammage – Rôle : Nicolas – Également co-scénariste et dialoguiste
- 1940 : Sur le plancher des vaches, de Pierre-Jean Ducis – Rôle : Jean Durand – Également scénariste et dialoguiste
- 1940 : La Famille Duraton, de Christian Stengel – Rôle : Adrien Martin – Également co-scénariste et dialoguiste
- 1942 : La Femme que j'ai le plus aimée, de Robert Vernay – Rôle : le médecin
- 1943 : Adémaï bandit d'honneur, de Gilles Grangier – Rôle : Joseph Adémaï
- 1945 : La Cage aux rossignols, de Jean Dréville – Rôle : Clément Mathieu – Également co-scénariste et dialoguiste
- 1946 : Le Père tranquille, de René Clément – Rôle : Édouard Martin – Également scénariste et dialoguiste
- 1948 : Les Casse-pieds ou La Parade du temps perdu, de Jean Dréville – Dans son propre rôle – Également scénariste et dialoguiste
- 1949 : Retour à la vie – Rôle : René, dans le sketch Le Retour de René, de Georges Lampin et André Cayatte. Pour le sketch de Jean Dréville, Le Retour de Louis, Noël-Noël est également scénariste et dialoguiste, sans y interpréter de rôle.
- 1951 : La Vie chantée, de Noël-Noël (également scénariste, dialoguiste et auteur de la musique) – Rôle : l'auteur
- 1952 : Les Sept péchés capitaux – Rôle : le directeur, Saint-Pierre, dans le sketch : La Paresse, de Yves Allégret et Claude Autant-Lara
- 1952 : La Fugue de Monsieur Perle, de Roger Richebé – Rôle : Bernard Perle
- 1955 : Le Fil à la patte, de Guy Lefranc – Rôle : le comte Fernand du Bois d'Enghien – Également adaptateur et dialoguiste
- 1955 : Les Carnets du Major Thompson, de Preston Sturges – Rôle : M. Taupin
- 1956 : Les Truands, de Carlo Rim – Rôle : Cahuzac
- 1956 : La Terreur des dames ou Ce cochon de Morin, de Jean Boyer – Rôle : Aimé Morin
- 1957 : Bonjour Toubib, de Louis Cuny – Rôle : le docteur Forget – Également adaptateur
- 1957 : À pied, à cheval et en voiture, de Maurice Delbez – Rôle : Léon Martin
- 1958 : Le Septième ciel, de Raymond Bernard – Rôle : Guillaume Lestrange
- 1958 : À pied, à cheval et en spoutnik, de Jean Dréville – Rôle : Léon Martin – Également co-dialoguiste
- 1959 : Messieurs les ronds-de-cuir, de Henri Diamant-Berger – Rôle : M. de la Hourmerie
- 1960 : Les Vieux de la vieille, de Gilles Grangier – Rôle : Blaise Poulossière
- 1962 : Les Petits Matins, de Jacqueline Audry – Rôle : le baron
- 1962 : Jessica, de Jean Negulesco et Oreste Palella – Rôle : le vieux Crupi
- 1966 : La Sentinelle endormie, de Jean Dréville – Rôle : le docteur Mathieu – Également scénariste et dialoguiste
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