- Novatien
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Novatien est une personnalité chrétienne du IIIe siècle. Selon l'histoire canonique, il aurait été le deuxième antipape[1] de l'Histoire de l'Église catholique romaine.
Si on ignore l'essentiel de sa biographie, l'histoire canonique en dresse néanmoins un portrait : ses origines sont incertaines, mais il est peut-être romain, décrit comme un talentueux érudit, baptisé rapidement lors d'une grave maladie, qui se consacre alors à l'Église locale. Contre l'avis de son clergé, étonné d'un baptême et d'une conversion si rapide, l'évêque de Rome Fabien le nomme prêtre.
Lors de la persécution de Dèce, alors qu'intervient une vacance du siège épiscopal, c'est Novatien qui, en tant qu'érudit — il a écrit un traité sur la Trinité, le premier ouvrage de théologie en langue latine, et son œuvre est imprégnée de l'influence de Virgile et des philosophes stoïciens —, maintient les contacts par de nombreuses lettres avec les autres Églises, celles d'Afrique et d'Orient, moins persécutées. C'est pourquoi l'élection de Corneille comme évêque de Rome en 251 le rend amer car il estime que le poste lui revient de droit. Il accuse Corneille de laxisme face aux repentis, ces chrétiens relaps durant la persécution de Dèce et qui souhaitent retrouver le giron de l'Église. Novatien trouve trois évêques italiens qui acceptent de le sacrer. Mais le synode de Rome qui réunit à l'automne 251 plus de 60 évêques valide l'élection de Corneille et excommunie Novatien. Il quitte Rome en 253 suite à la persécution de Trébonien Galle et la fin de sa vie est inconnue. Il est sans doute mort vers 258.
Ce schisme est à l'origine de l'Église novatianiste, proche d'autres mouvements postérieurs comme le donatisme et le mélécisme, qui, au IVe siècle, s'interrogent, comme lui, sur l'attitude à avoir face aux repentis. Il perdure pendant deux siècles, avec son propre clergé, se confondant à partir du milieu du IVe siècle avec le donatisme.
Notes et références
- Yves-Marie Hilaire et alii, Histoire de la papauté (cf bibliographie) Ce caractère d'antipape est un contre-sens pour l'historien dans la mesure où, à l'époque considérée, l'église de Rome ne connaissait pas l'épiscopat monarchique, tel que le pratiquaient les églises orientales. Voir
Bibliographie
- Yves-Marie Hilaire, Michel Perrin et Michel Rouche, Histoire de la papauté. 2000 ans de missions et de tribulations, éd. Seuil, coll. Points/Histoire, 2003
Lien externe
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