- Nouvelles messageries de la presse parisienne
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Nouvelles messageries de la presse parisienne
Les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP) sont une société commerciale de messagerie de presse.
La principale mission des NMPP est de participer à la diffusion de la presse écrite ainsi que de maintenir la pluralité de la presse en France et dans plus d’une centaine de pays dans le monde.
Sommaire
Structure des NMPP
Les NMPP ont été fondées le 16 avril 1947 conformément à la loi Bichet du 2 avril 1947. Cette loi naquit d’une volonté politique de garantir aux titres de presse une diffusion nationale, équitable et économiquement viable. Les NMPP sont détenues à 51% par les éditeurs, regroupés en 5 coopératives ; et à 49% par Hachette qui a un rôle d’opérateur.
Les NMPP distribuent 85 % de la presse en France.
Le déficit net des NMPP était de 29 millions d'euros en 2007, pour un déficit d'exploitation de 11 millions d'euros[1].
La direction des NMPP
Les présidents du Conseil de Gérance des NMPP :
Les Directeurs Généraux des NMPP :
- Guy Lapeyre : 1947-1967
- Henri Breton : 1967-1973
- Jean Bardon : 1974-1985
- Jean Hamon : 1985-1986
- Etienne-Jean Cassignol : 1986-1994
- Yves Sabouret: 1994-2003
- Ghislain Le Leu : 2003-2006
- Rémy Pflimlin : depuis 2006
Distribution de la presse
Selon celle-ci : Tous les jours de l’année, des éditeurs clients confient leurs titres de presse aux NMPP, afin qu’ils répartissent et distribuent leurs titres sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger. Les NMPP acheminent tous les titres des éditeurs jusqu’aux points de ventes. Les Nouvelles Messageries ont un rôle d’intermédiaire entre les éditeurs et les diffuseurs. Autre acteur dans le circuit de distribution de la presse : les dépositaires (environ 190), ils font l’intermédiaire entre les Messageries et les diffuseurs de presse.
Plus de 100 quotidiens et 3 600 magazines français et étrangers ainsi que 4 000 produits encyclopédiques et DVD, sont confiés aux NMPP. Au total, ils distribuent tous les quotidiens nationaux et près de 80% des magazines et des produits multimédias par l’intermédiaire de dépositaires (distribution en France) et de filiales ou distributeurs locaux indépendants (distribution à l’export).
Les NMPP permettent à tous les lecteurs une égalité d’accès aux titres en tout point du territoire par l’intermédiaire de près de 30 000 points de vente, et en distribuant la presse française dans plus de 100 pays étrangers. De plus, ils concourent au développement de la modernisation des points de vente, avec de nombreuses promotions afin de dynamiser les ventes.
Critique des NMPP
La position de quasi-monopole des NMPP (l'entreprise contrôle la distribution de 80% des titres et 35 000 emplois [2]) nuit à son efficience [3].
Ce système de distribution monopolistique attire les foudres de certains groupes de presse dont Metro International dont les colporteurs ont été agressés en 2002 par des membres du Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT de la NMPP [4].
Recel d'armes et détournements de matériel
Plusieurs affaires émaillent l'histoire de la NMPP.
A la fin des années 1980, un trafic de bobines de papier est découvert. Chaque mois, 200 tonnes de papier étaient expédiées vers Cuba pour imprimer le journal Granma. Les imprimeries de tous les quotidiens nationaux étaient concernées, et Castro lui-même traitait avec les ouvriers du Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT. Robert Hersant, propriétaire notamment du Figaro, a préféré étouffer l'affaire plutôt que d'affronter une grève.
Fin 1991, la direction des NMPP découvre une cache d’armes de 5 000 fusils, carabines, armes de guerre avec leurs munitions dans l’un des hangars de Saint-Ouen.
Ces armes, détournées lors de la faillite de Manufrance et stockées là par des ouvriers CGT en 1980, ont été clandestinement stockées au sein même des NMPP en attendant un hypothétique Grand Soir. La direction des NMPP alerte la justice mais s’abstient de porter plainte, le scandale est étouffé, le gouvernement négociant directement avec la Confédération générale du travail.
En 2003, un trafic de journaux a été découvert. Chaque jour pendant plusieurs années, entre 500 et 2 000 exemplaires de quotidiens étaient détournés par certains ouvriers et vendus par des kiosquiers. Le préjudice est estimé à 3 millions d'euros par an [5].
Voir aussi
References
- ↑ http://actualite.aol.fr/nmpp-%7B%7D-deficit-de-29-millions/article/20080710193500542658831?rsp=Soci%C3%A9t%C3%A9]
- ↑ Pigeat, H. and J.-C. Paracuellos (2001) Tendances économiques de la presse quotidienne dans le monde. Paris: Académie des Sciences Morales et Politiques.
- ↑ Wilcox, Lynne. Metro, info, haro! Fierce reactions to regime competition in the French newspaper industry. Media Culture Society 2005 27: 353-369
- ↑ Jacob, A. 'Le PDG de Metro International critique sévèrement le système français de la presse', Le Monde 13 Mars 2002.
- ↑ Emmanuel Schwartzenberg, Spéciale dernière - Qui veut la mort de la presse quotidienne française ?, Calmann-Lévy, 2007, (ISBN 978-2-7021-3788-8)
Liens externes
- Site des NMPP
- Site de trouverlapresse.com
- Site des maison de la Presse
- Site des magasins Mag Presse
- Des journaux plein les mains : L'histoire des NMPP, 1945-1990, de Bernard Girard
- Portail de la presse écrite
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