- Nouveaux pays industrialisés
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Les nouveaux pays industrialisés (NPI) sont les pays qui ont amorcé un important décollage industriel à partir des années 1960.
Sommaire
Description
Dans les années 1960, les premiers nouveaux pays industrialisés (NPI) figuraient parmi les pays en développement. Depuis, ils ont démontré qu'il était possible, sous certaines conditions, d'amorcer un véritable décollage industriel et rattraper les pays développés.
Aujourd'hui, les quatre dragons asiatiques sont devenus des pays développés à part entière, et jouissent d'un PIB-PPA par habitant équivalent à celui de l'Union européenne. La Corée du Sud a un PNB par habitant proche de celui de la Grèce ou du Portugal. Singapour et Hong Kong figurent dans le groupe des pays à revenu élevé dès le début des années 1990. Et selon le FMI, le PIB par tête de Taïwan, calculé en parité de pouvoir d'achat, devrait s'établir à plus de 34 700 dollars US en 2010, surpassant celui du Japon, de la France ou encore de la Finlande.
Il n'existe pas de liste officielle des nouveaux pays industrialisés : on y intègre les économies qui, par leur stratégie de développement, ont connu une phase d'industrialisation rapide au cours des vingt à quarante dernières années.
Parmi les NPI, on trouve aujourd'hui :
- Les « 5 bébés Tigres » : Malaisie, Indonésie, Thaïlande, Philippines, Viet-Nam
- Les « jaguars[1] » : Mexique, Chili, Colombie
- Les BRICS (à l'exception de la Russie[réf. nécessaire]) : Chine, Inde, Brésil et l'Afrique du sud.
- La Turquie.
Les « 4 Dragons »bsp;— Corée du Sud, Taïwan, Singapour et Hong Kongbsp;—bsp;sont considérés depuis les années 1990 comme des pays développés et ne font plus partie des NPI. On pourrait éventuellement les appeler « anciens NPI »).
Avec le début des années 80 et le développement des marchés financiers dans certains pays du Sud, est apparu le concept proche de « pays émergents ». À la différence des NPI, certains des pays émergents ont déjà eu un important secteur industriel (notamment les Pays de l'Est) ou se développent dans d'autres secteurs que l'industrie.
La stratégie des NPI d'Asie
La stratégie de développement des pays regroupés au sein des NPIA est relativement similaire et suit cinq principes fondamentaux :
La réforme agraire
Le décollage industriel commence par des réformes agraires importantes. Toutes ces mesures permettent la création d'une classe moyenne nécessaire pour créer une demande interne.
L'industrialisation par la promotion des exportations
Les NPI développent une stratégie d'industrialisation à partir de la production de biens destinés à l'exportation et s'adressent donc en premier lieu au marché mondial. Ils jouent sur les avantages comparatifs procurés par une main d'œuvre abondante et bon marché.
La remontée de filière
Pour provoquer un développement autonome, la promotion des exportations doit être relayée par une stratégie dite de remontée de filière, c'est-à-dire par des investissements dans les secteurs en amont, ainsi la production nationale s’est diversifiée vers des activités à plus forte valeur ajoutée (notamment l’électronique dans les pays asiatiques) grâce à l’appropriation des technologies des pays développés.Exemple : textile, sidérurgie/chimie, électronique, informatique (on a appelé ce modèle de développement « vol d'oies sauvages » en référence à la forme du graphique représentant les remontées de filières successives). Ce modèle, encensé dans les années 1980 pour ses résultats économiques impressionnants (croissance forte entre autres) a perdu de sa crédibilité après la crise asiatique de 1997 ; il reste tout de même une référence.
L'intervention active de l'État
Le modèle de développement est un mélange de libéralisme et d'interventionnisme direct et actif. L'État crée les infrastructures nécessaires à l'industrialisation, mise en place de mesures protectionnistes, choix des secteurs considérés comme prioritaires pour l'industrialisation, scolarisation etc.
Une généralisation de la scolarisation
Une politique scolaire active aboutissant à un taux d'alphabétisation élevé permet la formation d'une main d'œuvre qualifiée.
Les résultats
Des économies très ouvertes
Les exportations représentent environ 30% du PNB des NPI[réf. nécessaire]. Il s'agit donc d'économies très ouvertes et dépendantes de l'extérieur. De plus, très souvent, une partie importante des investissements a été réalisée par des firmes multinationales.
Des pays de plus en plus proches du plein développement
Au cours des vingt-cinq dernières années, le revenu par habitant des NPI a presque quadruplé, augmentant de 5% par an en moyenne. La Corée du Sud a obtenu un taux de croissance annuel supérieur à 8% pendant la même période, devenu un pays développé dès les années 1990. Cette force croissante s'est traduite par de gros progrès en termes de développement : amélioration sensible du niveau de vie et réduction des inégalités sociales, augmentation de l'espérance de vie, taux d'alphabétisation en hausse, régression de la part de l'agriculture dans le PNB au profit de l'industrie et des services, régression du chômage etc. Au gré de cette évolution, les NPI rejoignent petit à petit le niveau de développement des autres pays industrialisés.
Les limites du modèle asiatique
La croissance n'est pas toujours synonyme de développement. La répartition des richesses peut ne pas se faire de manière équitable. Les anciens NPI d'Asie, la Corée du Sud, Taïwan et Singapour, sont des exemples de développement égalitaire, mais ce n'est pas forcément le cas dans tous les NPI.
Notes et références
- Article sur la mobilisation générale en France sur herodote.net
Voir aussi
Articles connexes
- Typologie économique des pays
- BRIC (Brésil - Russie - Inde - Chine)
- Pays industrialisé
- Pays émergents
- Pays en développement
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