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Normalien
Un normalien est un élève ou un ancien élève d'une école normale, ou d'une école normale supérieure.
En France, les seules écoles normales en activité sont les quatre Écoles Normales Supérieures. Il existait cependant des Écoles Normales d'Instituteurs (ENI), qui ont été remplacées par les Instituts de Formation des Maîtres (IUFM). Les élèves des Écoles Normales Supérieures sont recrutés par concours, en pratique après deux années d'études supérieures au moins, le plus souvent en classe préparatoire aux grandes écoles.
Sommaire
Statut
Les élèves des écoles normales supérieures bénéficient de la qualité de fonctionnaires stagiaires, et sont soumis à un régime d'études particulier. Ils doivent théoriquement travailler au service de l'État, de ses établissements publics ou des collectivités territoriales pour une durée d'au moins dix ans à compter de leur intégration ; toutefois le manque de postes dans l'enseignement supérieur fait que cette contrainte n'est pas appliquée en pratique.
Le statut actuel des normaliens, auparavant boursiers sui generis de l'Université de Paris, est issu de lois de 1948 et 1954[1]. En 1948, la loi fut votée sur proposition du groupe gaulliste à la Chambre des députés[2] et mise en oeuvre par les ministres radicaux-socialistes de l'Éducation nationale André Marie et Yvon Delbos, ce dernier étant lui-même ancien élève de l'École normale supérieure. La clause d'« engagement décennal » est issue du statut de l'Université de Napoléon Ier (1806)[3].
Le concours d'entrée à l'École normale fut créé en 1815 par le philosophe libéral Royer-Collard[4]. Par la suite, le concours de la section des lettres fut réformé à plusieurs reprises : création des épreuves orales (1843), suppression de l'épreuve obligatoire de grec ancien (Lavisse, 1904), suppression de l'épreuve obligatoire de thème latin (Flacelière, 1968), création de la série « sciences sociales » (Poitou, 1982), création d'une épreuve obligatoire de langues (Guyon, 1991), harmonisation avec l'ENS de Lyon (Canto, 2009).
Les normaliens ont abandonné l'uniforme en 1849, ce dernier étant devenu inusité.
Autres surnoms
D'autres surnoms peuvent désigner les élèves et anciens élèves des écoles normales supérieures :
- Ulmien(ne) pour un élève ou un ancien élève de l'ENS de la rue d'Ulm
- Cloutier ou Cloud pour un ancien élève de l'ENS de Saint-Cloud, disparue en 1985
- Sévrienne pour une ancienne élève de l'ENSJF (Sèvres), disparue en 1985
- Fontenaysienne pour une ancienne élève de l'ENS de Fontenay-aux-Roses, disparue en 1985
- Cachanais(e) pour un élève ou un ancien élève de l'ENS de Cachan
Articles connexes
Écoles normales supérieures en France
Anciens élèves
Les trois catégories ci-dessous recensent les anciens élèves des écoles normales supérieures françaises :
- Anciens élèves de l'École normale supérieure (ENS / ENS Ulm), rue d'Ulm à Paris, et de l'ancienne École normale supérieure de jeunes filles (ENSJF), dite de Sèvres
- Anciens élèves des Écoles normales supérieures de l'enseignement technique (ENSET) et de Cachan (ENS Cachan)
- Anciens élèves des Écoles normales supérieures de Fontenay-aux-Roses, de Saint-Cloud, de Lyon (ENS Lyon) et de Fontenay-Saint-Cloud (ENS-LSH)
Références
- ↑ Loi n° 48-1314 du 26 août 1948 attribuant aux élèves des écoles normales supérieures le traitement et les avantages afférents à la condition de fonctionnaire stagiaire et loi n° 54-304 du 20 mars 1954 accordant la qualité de fonctionnaire stagiaire à tous les élèves des écoles normales supérieures. Ces dispositions concernent les élèves français ou, depuis 1994, ressortissants d'un État membre de l'Union européenne.
- ↑ Si l'on suit les propos du député Édouard Charret rapportés par les archives de l'Assemblée nationale
- ↑ Loi du 10 mai 1806 relative à la création de l'Université impériale, art. 112 : « Les élèves qui se présenteront à ce concours devront être autorisés, par leur père ou par leur tuteur, à suivre la carrière de l'Université. Ils ne pourront être reçus au pensionnat normal qu'en s'engageant à rester dix années au moins dans le corps enseignant. » ; « (Les élèves) seront entretenus aux frais de l'Université, et astreints à une vie commune » (art. 115)
- ↑ Circulaire du 16 novembre 1815 de Pierre-Paul Royer-Collard, président de la Commission de l'Instruction publique. Un règlement de 1816 fixe les quatre épreuves pour l'entrée à la section des lettres (discours latin, discours français, questions de cours de rhétorique, de philosophie et d'histoire, explications d'auteurs classiques).
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