Arbitre (football)

Arbitre (football)
arbitre au football

Un arbitre de football est la personne qui dirige le déroulement d'une rencontre de ce sport, assisté de deux arbitres assistants et d'un quatrième arbitre dans certains matchs. Il applique les compétences et obligations que lui accorde la Loi 5 du football.

Les arbitres qui sont retenus pour les compétitions internationales sont séléctionnés par la FIFA.

Sommaire

Compétences et obligations de l'arbitre

Histoire

Trio arbitral

Lors de la genèse du jeu, on comptait sur le fair-play des joueurs pour la bonne tenue des parties. L'arbitrage était alors le fait des deux capitaines. Les pères du jeu considéraient en effet qu'une faute ne pouvait être intentionnelle… Ce vœu pieux de fair-play et d'autogestion était utopique, nombre de parties dégénéraient en effet dès cette époque reculée. Aussi, dès 1847 à Eton, peut-être avant, deux « umpires » surveillent les buts, qui n'ont pas encore de filets. À Winchester, en 1847 également, on précise même que l'un des umpires doit posséder une montre et appeler la mi-temps et la fin du match. Harrow va plus loin (en 1847 encore) en rendant les décisions arbitrales définitives, dépossédant ainsi les capitaines de leurs anciens pouvoirs dans ce domaine. En 1849 à Cheltenham, on décide que les capitaines désigneraient toujours les umpires, ces derniers devant s'entendre pour nommer un referee. Les umpires, un dans chaque camp, restent sur le terrain, tandis que le referee est installé en tribune. Si les umpires ne peuvent tomber d'accord sur une décision, c'est le referee qui tranche.

Le referee passe des tribunes au centre du terrain au début des années 1890, repoussant les deux umpires sur les lignes de touche. Cette évolution faisait suite aux nombreux problèmes que posait le double arbitrage. De plus, les équipes de l'époque, contrairement à une idée répandue, n'étaient pas du tout « fair-play », et il fallait sévir. On inventa ainsi toute une batterie de sanctions tel le penalty (1891), et l'arbitre unique et « omnipotent », c'est-à-dire responsable d'un match de A à Z. En août 1891, le trio arbitral tel que nous le connaissons aujourd'hui était formé.

4e arbitre de football

En 1996, les arbitres de touche sont appelés les arbitres assistants ; ils assistent en effet l'arbitre central dans ses décisions, quand celui-ci a un doute au sujet d'une action litigieuse (par exemple : franchissement de la ligne de but d'un ballon, responsabilité des protagonistes dans une bagarre, faute dans le dos de l'arbitre, etc.).

4 arbitre marocain principale Bouchaïb El Ahrach

Le sujet sur la vidéo est emblématique du dynamisme qui anime le débat sur les règles de ce sport. On dénombre ainsi de nombreuses évolutions, plus ou moins heureuses : règle du hors-jeu, but en or lors de la prolongation, visionnage vidéo après la rencontre pour établir une sanction, communication radio entre arbitres assistants et arbitre central, etc.

L'arbitrage au football semble être exclusivement masculin. En effet il a fallu attendre le 24 octobre 2008 pour voir pour la première fois officier un arbitre féminin lors d'un match de football professionnel. Cela s'est produit en France, et plus précisément à Angers lors de la rencontre opposant le SCO Angers au Tours FC en championnat de Ligue 2. Mme Sabine Bonnin remplaça Olivier Lamarre, blessé, à la mi-temps.

Arbitrage vidéo

Dans l'histoire du football, souvent les arbitres furent considérés comme la cible des joueurs, des médias ou des spectateurs, notamment depuis que les décisions arbitrales sont soumis à la vindicte populaire de la vidéo :

Le 23 juin 1998, à l'occasion d'un match de la Coupe du monde opposant le Brésil et la Norvège, une tempête médiatique se lève contre l'arbitre de la rencontre qui a accordé un penalty aux Norvégiens à la 86e minute. 17 caméras de télévision ne montrent en effet aucun contact entre les deux joueurs... Et le débat sur l'arbitrage vidéo est relancé. L'arbitre américain est traîné dans la boue pendant 48 heures, tandis que la FIFA se fait traiter de tous les noms car elle refuse toute évolution concernant l'arbitrage vidéo. Deux jours après le match, une télévision suédoise rend publiques les images prises par l'une de ses caméras privées... et elles montrent clairement que le joueur brésilien attrape par le maillot le joueur norvégien : il y avait bien penalty. Les 17 caméras ne l'avaient pas vu, mais l'arbitre si. C'est presque un cas d'école, qui a d'autant plus de retentissement qu'il se déroule à l'occasion de la Coupe du Monde. Depuis lors, FIFA, UEFA et Board sont clairement défavorables à cette solution technologique, même si ce thème reste un sujet redondant dans les certaines instances du football (par exemple, en mars 2005, Frédéric Thiriez, le président la Ligue professionnelle française) mais surtout dans le monde médiatique.

Le 9 juillet 2006, lors de la finale de la Coupe du monde 2006, Zinedine Zidane assène un violent coup de tête à l'Italien Marco Materazzi. L'arbitre ne l'ayant pas vu, et constatant la situation, décide de consulter le quatrième arbitre (après avoir consulté l'arbitre assistant, ce qui est la procédure) qui, lui, avait vu la scène. Après avoir questionné son collègue, l'arbitre sort le carton rouge pour expulser Zidane. La polémique enfle alors et certains (dont le sélectionneur français Raymond Domenech) assurent que le quatrième arbitre avait vu la scène non pas en direct mais... sur son écran de contrôle. Ce dernier a toujours nié.

Le 8 mars 2008, à l'occasion de sa 122e réunion annuelle, le Board suspend, jusqu'à nouvel ordre, les options technologiques après des essais peu concluants d'arbitrage vidéo testés au Japon et les difficultés techniques rencontrées par les équipes travaillant sur le contrôle de la ligne de but par des moyens électroniques. En revanche, le Board autorise la mise en place de test avec deux arbitres assistants supplémentaires pour surveiller les surfaces de réparation[1].

Le 18 novembre 2009, lors du match France - Irlande, match de barrage pour la qualification pour la Coupe du monde 2010, Thierry Henry est dans la surface de réparation de l'équipe d'Irlande, juste à gauche du but, le long de la ligne de touche, lorsque le ballon rebondit accidentellement sur sa main. Il pousse ensuite volontairement de la main le ballon vers son pied droit pour faire une passe à William Gallas qui marque le but de la qualification. La vidéo montre la faute évidente de la main. Mais, ni l'arbitre ni l'arbitre assistant ne pouvaient voir cette faute puisque Thierry Henry est caché par d'autres joueurs. Sans vidéo, il n'y a donc pas faute, donc but, donc qualification.

De nombreux anciens footballeurs ayant des postes dans le monde du football sont opposés à l'arbitrage vidéo, c'est le cas de Michel Platini, au même titre que Beckenbauer, Pelé, Savićević, Weah[2],[3], c'est aussi le cas de certains sociologues comme Jacques Blociszewski[4], auteur de Le match de football télévisé[5], des arbitres comme Stéphane Lannoy[6], des journalistes tels que Daniel Riolo[7] ainsi que Les Cahiers du Football[8]. L'actuel gardien de l'Argentine, Sergio Romero, s'est lui aussi récemment prononcé contre la vidéo, expliquant que le football est « pour les malins »[9].

Spécificités nationales

France

L'arbitrage n'est pas professionnel en France, même si les arbitres sont formés et contrôlés régulièrement. Ils reçoivent une indemnité pour chaque match, celle-ci augmentant de façon significative au niveau national. Il existe cependant dans certains pays un nombre limité d'arbitres pouvant officier dans les différentes divisions ; ils peuvent ainsi être employés à plein temps par leur fédération nationale et reçoivent une formation ; cela se déroule en général dans les championnats professionnels.

Par le passé, il officiait revêtu d'un équipement vestimentaire uniformément noir. Pour cette raison, il est parfois surnommé L'Homme en noir dans le jargon imagé des journalistes et commentateurs de radio et de télévision.


Notes et références

Références

Liens externes

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