- Aqua Neroniani
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Aqueduc de l'Aqua Claudia
Aqua Claudia Date de construction de 38 (?) à 52 Ordonné par Caligula (?) & Claude Longueur 68,7 km Débit entrant (Frontin) 191 000 m³/jour Débit reçu (règlements) 118 000 m³/jour Débit constaté (Frontin) 66 000 m³/jour Altitude de départ ~320 mètres Altitude d'arrivée 47,42 mètres Listes des aqueducs romains et des monuments de Rome « Aux masses si nombreuses et si nécessaires de tant
d'aqueducs, allez donc comparer les pyramides qui ne
servent évidemment à rien ou encore les ouvrages des
Grecs inutiles, mais célébrés partout ! [1] » - FrontinSérie Rome antique L’aqueduc de l'Aqua Claudia ou aqueduc Claudien ou aqueduc de Claude (Aqua Claudia) est un des aqueducs romains qui alimentait Rome (Italie) en eau potable.
Sous le consulat de Marcus Aquila Iulianus et Caius Nonius Asprenas en 38, l'empereur Caligula commence la construction de deux nouveaux aqueducs, celui de Claude et l'aqueduc Anio Novus selon Frontin[2], bien que Suétone note que Caligula ne commence qu'un seul aqueduc, le deuxième étant érigé d'un bout à l'autre par Claude[3],[4].
Les travaux sont achevés d'une manière très somptueuse sous le règne de l’empereur Claude[3],[4] aux calendes d'août (1er août) 52, sous le consulat de Sylla et Titianus, en même temps que l’Aqueduc de l'Anio Novus[2].
Le coût des deux aqueducs avoisinent les 55 500 000 sesterces[5].
Il prend sa source près de la Voie Sublacensis, et est le produit de trois sources très abondantes avec une qualité et une clarté de l'eau très bonne, au point que lorsqu'il est nécessaire d'en ajouter dans les conduits de l'Aqueduc Marcia, dont l'eau est excellente, cela n'en diminue pas la qualité[6].
Il est long de 46 406 pas (68,7 km) dont 36 230 (53,7 km) en conduits souterrains et 10 176 (15,1 km) en ouvrages au-dessus de terre, dont 3 076 (4,6 km) en arcades près de la source et 609 (900 m) par substructions et 6 491 pas (9,6 km) en arcades près de la ville[6]. L'aqueduc longe tout d'abord, comme l'Aqueduc Marcia et l'Aqueduc Anio Novus, la rivière dont il capte les eaux. Il longe ensuite la Voie Latine sur près de 10 km et, ayant le même parcours que l’Aqueduc Anio Novus, son canal est superposé à celui-ci sur les 13 derniers kilomètres avant Rome, arches qui atteigne une hauteur de 109 pieds (35 mètres ; certaines arches sont encore visibles aujourd'hui dans la campagne romaine)[6].
Il est ainsi le deuxième aqueduc le plus élevé de la ville à l'époque de Frontin (47,42 m), donc sans compter l'Aqueduc Traiana et l'Aqueduc Alexandriana, et fournit les parties élevées de Rome comme l’Aqueduc Anio Novus[7] qu'il rejoint dans la ville[8]. Une partie de l’Aqueduc Anio Novus est construit sur l’Aqueduc Claudia et tout deux passent par le monumental arc qu’est la Porte Majeure avant de se séparer, où ils croisent l'Aqueduc Marcia portant celui de Tepula. Cet aqueduc est très haut, le deuxième après l'aqueduc Anio Novus (47,42 mètres)[7], car entre la hauteur de la colline dont il provient à l’entrée de Rome et son arrivée proche du Palatin, l’altitude a fortement baissée.
Il fournit une eau de bonne qualité[2] au Cælius, au Palatin, à l’Aventin et à la région transtibérine[9] et sa hauteur exceptionnelle permet qu’il approvisionne également le Quirinal, le Viminal et l’Esquilin
Après avoir été en service pendant dix années seulement, l’approvisionnement est interrompu pendant neuf années, jusqu’à ce que Vespasien le reconstitue en 71, et dix années plus tard, Titus doit à nouveau le réparer.
L'eau est inscrite dans les règlements à l'époque de Frontin pour 3 263 quinaires (135 000 m³/j), mais l'administrateur principal des eaux de Rome a pu constatée à la tête de l'aqueduc 4 738 quinaires (197 000 m³/j). De plus, Frontin signale que dans ces mêmes règlements il est marqué qu'il y a une distribution de 4 211 quinaires (178 000 m³/j), ce qui contredit les chiffres inscrits dans ce même règlement. Mais il découvre que l'on dérobe les 527 quinaires (22 000 m³/j) de différence, et même plus[10].
Hors de la ville, 656 quinaires (48 000 m³/j) sont distribuées de la manière suivantes[8] :
- 217 quinaires (9 000 m³/j ; 33%) sont réservés à l'empereur[8] ;
- 439 quinaires (18 000 m³/j ; 67%) pour les particuliers[8].
Avec l'aqueduc Anio Novus, avec lequel est joint, il fournit aussi 3 824 quinaires (159 000 m³/j) pour les 14 régions de la Rome augustéenne au moyen de 92 châteaux d'eau[8] :
- 779 quinaires (32 000 m³/j ; 20%) sont réservés à l'empereur[8] ;
- 1 839 quinaires (76 000 m³/j ; 48%) pour les particuliers[8] ;
- 1 206 quinaires (50 000 m³/j ; 32%) pour les usages publics[8], dont :
La rivière Anio, bien que provenant d'un lac où l'eau est très claire, se trouble souvent, même par beau temps, ce qui est du à ses rives friables, aussi bien en hiver qu'en été[11]. L'aqueduc de l'Anio Novus, au contraire de l'Aqueduc de l'Anio Vetus, voit ses eaux se mélanger aux autres et ainsi diminuent la qualité des autres eaux et leur fait perdre leur clarté[12], ce à quoi remédie Nerva en séparant les eaux dans des canaux différents[13].
Aqueduc de Néron (Arcus Neroniani)
Arcus Neroniani Date de construction Années 60 à Années 90 Ordonné par Néron & Domitien Longueur 2 km Altitude de départ ~50 mètres Altitude d'arrivée 16 mètres Listes des aqueducs romains et des monuments de Rome « Aux masses si nombreuses et si nécessaires de tant
d'aqueducs, allez donc comparer les pyramides qui ne
servent évidemment à rien ou encore les ouvrages des
Grecs inutiles, mais célébrés partout ! [1] » - FrontinSérie Rome antique Après la construction de l’Arcus Neroniani par Néron, qui est une nouvelle branche de l’Aqua Claudia, l'aqueduc peut fournir de l'eau aux 14 régions de la Rome augustéenne.
Néron utilise cette eau pour notamment approvisionner sa Domus Aurea, et c'est Domitien qui prolonge ces arcades jusqu'au Palatin. Dans le creux qui sépare les deux collines, on échafaude quatre étages d'arcades qui en font un des édifices les plus audacieux de la Rome antique dont les arches en briques suintants et noircis contrastaient avec les ors et la blancheur du Palatin.
Dans sa version finale, il est long de 2 km et rejoint le Temple du Divin Claude sur le Cælius[9]. Ces nouveaux canaux n'ont pas l'effet escompté : les détournements frauduleux augmentent encore au point où le Caelius et l'Aventin se trouvent privés des eaux de l'Aqueduc Marcia et de l'Aqueduc Julia, bien qu'ayant maintenant accès à celles de l'Aqueduc Claudia[14]. Les voûtes ont une envergure de 7,75 mètres et les piliers sont longs de 2,30 mètres et d'une épaisseur de 2,10 mètres, la hauteur maximale étant de 16 mètres, uniquement en briques.
Sources
Notes
- ↑ a et b Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, Livre I, 16 (trad. Pierre Grimal)
- ↑ a , b et c Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 13
- ↑ a et b Suétone, Vies des douze Césars, Caligula, 21
- ↑ a et b Suétone, Vies des douze Césars, Claude, 20
- ↑ Pline l'Ancien, L'Histoire naturelle, Livre XXXVI, XXIV, [18]
- ↑ a , b et c Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 14
- ↑ a et b Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 18
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k et l Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 86
- ↑ a et b Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 20
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 73
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 90
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 91
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 92
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 76
Références
- Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome (De aquæductibus urbis Romæ), Gallica notice, latin-français, pages 383-387, 393, 429, 435 et 441.
Voir aussi
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