Mémorial des batailles de la marne

Mémorial des batailles de la marne

Mémorial des batailles de la Marne

Mémorial des batailles de la Marne

Au pied du Mémorial
Au pied du Mémorial

Présentation
Période ou style Romano-gothique
Type Chapelle double, cloître et ossuaire
Architecte G-A Closson
Date de construction 1921 - 1931
Dimensions 52 m
Géographie
Latitude
Longitude
Non renseigné
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Pays France
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Monument - Monuments par pays

49°4′17″N 3°38′47″E / 49.07139, 3.64639 Le Mémorial des batailles de la Marne est une chapelle située en partie haute de la commune de Dormans (Marne). Elle fait partie des quatre seuls monuments nationaux édifiés après 1918 en mémoire de la Première Guerre mondiale :


Sommaire

Historique

C’est par reconnaissance envers Dieu et en mémoire de toutes les victimes de cette guerre, qu'il fur décidé de l’ériger, dès 1919. Pour y parvenir, un comité fut créé par la Duchesse d’Estissac, qui fut l’initiatrice du projet. Il comprenait le cardinal Luçon (archevêque de Reims), Joseph-Marie Tissier (évêque de Châlons) et le maréchal Foch qui désigna l’emplacement.

En effet, Dormans fut selon lui « le point synthétique des deux batailles de la Marne », celles de septembre 1914 et de juillet 1918, où se joua le sort de la France. Une souscription nationale dite « Journées des quatre monuments » permit la réalisation de ce monument, longtemps appelé « Chapelle de la reconnaissance » ou « Chapelle des victoires ».

Une association est déclarée le 8 juillet 1919, et l'emplacement fut béni le même jour. La première pierre fut posée le 18 juillet 1920[1].

Longtemps, ce sont les pères salésiens qui ont entretenu le Mémorial, son parc et assuré le travail de l'accueil et de Mémoire. Puis, à leur départ dans les années 1980, le Mémorial fut délaissé, desservi par son statut privé. Aujourd'hui c'est la commune qui est propriétaire des murs, mais c'est l'association du Mémorial des batailles de la Marne qui entretient le devoir de Mémoire, essentiellement par l’action grandissante de bénévoles. Ce 'travail' de Mémoire s'étend aujourd'hui à tous les conflits et s'oriente de plus en plus vers les plus jeunes générations.

Architecture

Le monument fait 52 mètres de haut, mais posé au somment d'une colline, c’est à 117 mètres au dessus de la Marne que l’édifice se dresse. Un chemin de ronde autour du clocher permet d’approcher ce point culminant, offrant un vaste point de vue sur la vallée de la Marne et sur les champs de bataille.

La chapelle est d’inspiration romano-gothique, mais constitue un ensemble à la fois militaire et religieux. Militaire, avec sa tour carrée et crènelée, et ses murs percés de meurtrières ; religieux, avec les plans inspirés de ceux d'une église : chœur, transept, croisée, etc. Cette architecture rappelle la tradition des moines soldats du Moyen Âge.

L’ensemble est composé d’une crypte, d’une chapelle supérieure, d’un cloître et d’un ossuaire avec une symbolique très forte sur les éléments architecturaux (piliers, statues, vitraux...). L'architecte fut d'abord M. Marcel, puis Georges Alexandre Closson.

Les différents éléments

La façade, dédiée au Christ-Roi et surmontée d’un Saint-Michel terrassant le dragon, symboles liés de l’espoir et de la souffrance. La façade ouvre sur la crypte et la chapelle supérieure, deux salles aux symboliques également duales.

La crypte, chapelle à demi enterrée, où le deuil et l’atmosphère de recueillement prédominent : par le sarcophage, par les pierres, gravées des noms de ceux qui sont tombés ici, par les attributs guerriers de la grille en fer forgé, etc. Toutefois, des éléments d’espoir préfigurent ce que l’on va retrouver dans la chapelle supérieure : les anges du Te Deum chantent l’allégresse, un coq gravé qui pleure les morts, tandis qu’un second chante la victoire.

La chapelle supérieure, transition entre le deuil et la joie. La porte s’ouvre sur le vitrail monumental, la grande verrière, où Sainte Jeanne d’Arc et Saint-Michel présentent un « poilu » au Christ glorieux. Outre le grand vitrail, tout est lumière, ici avec les multiples vitraux portant les armoiries des provinces françaises, les saints patrons des armées ou encore les vierges du front et la coupole éclairée par trente-deux fenêtres. Chaque pilier, chaque statue, ainsi qu'une multitude de pierres ouvragées comportent une histoire, un symbole semblable.

Pour atteindre l’ossuaire, on passe au pied d’une lanterne des morts, à nouveau double image, lumière de l’espoir et souvenir de la souffrance.

Sous le cloître est détaillé l’organigramme des armées des deux batailles de la Marne qui, par deux fois, ont sauvé la France, en septembre 1914 et en juillet 1918.

L’ossuaire contient les ossements de 1 360 soldats, toutes armées confondues, dont dix seulement ont pu être identifiés (une plaque scellée au mur indique '1500 soldats environ' et onze noms dont certains erronés). Depuis quelques années, des urnes mortuaires et des plaques commémoratives installées au cours de cérémonies officielles confirment que le travail de mémoire porte également sur les autres conflits.

Divers

Le clocher de la chapelle constitue pour l'IGN un point géodésique d'ordre 5 dans le réseau NTF[2].

Références

  1. Philippe Rivé, Annette Becker, Olivier Pelletier, Dominique Reboux, Christophe Thomas et Mission permanente aux commémorations et à l'information historique, Monuments de mémoire : Les monuments aux morts de la Première Guerre Mondiale, Secrétariat aux anciens combattants et victimes de guerre / la Documentation française, Paris, 1991, 318 p. (ISBN 2-11-086970-4), p. 109 .
  2. Dormans A , site n°51217A, IGN Service Géodésie et Nivellement. Consulté le 12 novembre 2008.

Voir aussi

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