Moyenne-Franconie (district)

District de Moyenne-Franconie Regierungsbezirk Mittelfranken
Données générales
Toponyme officiel	?
Pays	Allemagne
Land	Bavière
Chef-lieu	Ansbach
Superficie	7.244,85 km²
Population	1.708.841 hab. (30 sep. 2005)
Densité	236 hab./km²
Arrondissements	7
Villes-arrondissements	5
Communes
Gouvernement du district
Président du district	Dr. Thomas Bauer
Adresse	Regierung von Mittelfranken Promenade 27 (Schloss) 91522 Ansbach Allemagne
Site web	www.regierung. mittelfranken.bayern.de
Localisation

Le district de Moyenne-Franconie (en allemand, Regierungsbezirk Mittelfranken) est une des sept circonscriptions de Bavière. Il est limitrophe au Land du Bade-Wurtemberg ainsi qu'aux circonscriptions bavaroises de Haute-Bavière, Haute-Franconie, Basse-Franconie, Souabe et Haut-Palatinat.

Sommaire 1 Paysages de cultures 2 Histoire 3 Administration territoriale 3.1 Villes-arrondissements (Kreisfreie Städte) 3.2 Arrondissements (Landkreise) 4 Sources

Paysages de cultures

Les terres fertiles arables du « Gollachgau » et de la « Windsheimer Bucht » forment le début dans cette série diversifiée de petites zones cultivées. La glaise de loess donne ici un terrain favorable à la betterave sucrière et au blé. Tandis que l'agriculture marque le paysage de la Moyenne-Franconie occidentale, la viticulture y est plutôt rare. Deux crus sont à mentionner : « Weimersheimer Roter Berg » et « Bullenheimer Paradies ». Très tôt déjà, le houblon a pris la succession de la vigne dans ces sphères méridionales. Les toits à pignons pentus des maisons houblonnières de Spalt servent d'emblème pour la partie basse du « Rezatgrund ». Ce sont les ombelles qui donnent à la bière franconienne son moût véritable. Le « Kren » (raifort) qui accompagne les fameuses saucisses grillées de Franconie, est cultivé dans le « Knoblauchsland » (le pays de l'ail) au nord de Nuremberg. Le sable fin en couches profondes du lœss fournit l'humidité nécessaire au raifort. Aujourd'hui encore, les vendeurs de raiforts font du porte à porte. La culture des légumes, du tabac et des fruits donnent à des contrées entières leur caractère unique.

L'eau et son exploitation ont également marqué le paysage de la Moyenne-Franconie. Alors que, dès le Moyen Âge, l'élevage des carpes fit naître dans le « Oberer Aischgrund » un paysage exceptionnel d'étangs. Les roues hydrauliques de la Regnitz embellissent le panorama et sont les témoins de l'histoire récente de la technique. Dans la région près d'Erlangen, on rencontre sur les rives de la Rezat et de la Wörnitz plusieurs moulins. La plupart d'entre eux sont abandonnés et livrés à la ruine. Le récent canal Rhein-Main-Danube a façonné un paysage d'un tout nouveau type, créé avec les eaux endiguées artificiellement de l'Altmühl, près de Gunzenhausen, ainsi que les cours d'eau du Brombach et de l'Igelsbach plus à l'est. Dans cette ancienne région de culture à caractère essentiellement rural on a créée une attraction touristique : le « Neue Fränkische Seenland » (= le nouveau paysage de lacs franconiens).

Histoire

Les origines de l'historie franconienne remontent aux Romains qui avaient étendu leur domination jusqu'aux rives de l'Altmühl. Gunzenhausen était le fort le plus septentrional de l'enceinte du Limes que devait protéger la province romaine de Rhétie contre les invasions des Celtes et Germains. Elle a tenu du reste jusqu'en 233 après J.C., jusqu'à l'arrivée de Alamans qui envahirent les provinces frontalières romaines. Dans l'actuel district de Weissenburg-Gunzenhausen on a dégagé de multiples monuments et fortifications romains. Le « Römerschatz » (trésor romain) de Weissenburg jouit d'un renom assez important avec ses 134 pièces dont 16 statues représentant des dieux, en parfait état.

Le Moyen-Âge a été pour la Franconie une période mouvementée ; en partant de sa construction paisible sous le roi franconien Charles, jusqu'aux grandes guerres de religion avec leurs ravages désastreux. Avec l'installation des Francs dans le pays, et avec le développement sous les Carolingiens et Mérovingiens, la région gagna rapidement de l'importance. Cette évolution alla de pair avec l'évangélisation, importée d'Irlande par Boniface et Willibald, Wunibald et Walburge, et qui, à partir d'Eichstätt, érigèrent un grand nombre de monastères dans la Franconie méridionale. Dans nombreuses églises on peut encore trouver des traces datant de l'époque carolingienne et romane ; qu'il s'agisse de la partie inférieure d'une tour, ou de la nef centrale comme par exemple à Heilsbronn ou à Heidenheim.

Le déclin de l'Empire Franconien constitua aussi la fin de l'unité entre l'État et l'Église, entre le pouvoir religieux et laïque. A côte du pouvoir central apparurent des souverains, qui, enrichis et renommés, se créèrent de petits empires sur leurs domaines. Et à côté de l'omnipotence de l'Église, se développa une bourgeoisie éclairée, qui, à partir de l'époque gothique, commença à participer à la vie culturelle. Puis vint la grande époque des villes, notamment des villes libres, non soumises à l'autorité de l'empereur, qui se développèrent sous les Staufer et qui furent dotées de droits importants.

Nuremberg, Rothenburg ob der Tauber, Bad Windsheim et Weissenburg étaient de fières citadelles de l'artisanat et du commerce. « Nümberger Tand geht in alle Land » (les colifichets de Nuremberg vont dans tous les pays) - disait-on à cette époque. Les somptueuses cathédrales gothiques de St. Lorenz et St. Sebald à Nuremberg ne sont que les témoins les plus apparents de la prospérité du haut Moyen Âge.

Avec ses innombrables forteresses, la chevalerie libre, donc non soumise à l'empereur enrichissait le paysage entre la Wörnitz et la Pegnitz : Colmberg, Pappenheim et Veldenstein. Mais, avant tout, c'est le « Kaiserburg » de Nuremberg qui a aidé la Moyenne-Franconie à se faire un renom en tant que « Burgenland » (pays de forteresses).

Si paisible que fut le début du Moyen Âge, si turbulente fut sa fin sur le territoire allemand. Ce sont surtout le régions franconiennes entre le Main et la Danube qui ont beaucoup souffert des troubles guerriers vers la fin de l'époque médiévale, jusqu'à ce qu'elles fussent dévastées, dépeuplées et se retrouvèrent désertées. C'est justement pendant la guerre de Trente Ans que la Moyenne-Franconie a dû expier ce qui lui était propre : à savoir, d'être un carrefour de l'histoire allemande. Les immenses mouvements de troupes de l'armée de Wallenstein et celles du roi de Suède, Gustave Adolphe, ont apporté beaucoup de misère à la population franconienne. En assassinant et en pillant, les soldats laissèrent derrière eux des régions complètement détruites.

Il fallut presque cinquante ans pour commencer à reconstruire. C'est avec le règne du dernier margrave brandebourgeois, Alexandre, que prend fin l'importance de la Franconie en tant que pays entre les frontières de l'histoire européenne. Par les décisions du Congrès de Vienne en 1815, la Franconie est rattachée définitivement au nouveau Royaume de Bavière, jusqu'à ce qu'elle soit divisée, sous le roi Louis I^er, plus ou moins arbitrairement, en trois districts administratifs : Franconie du Sud, celle du Nord et Moyenne-Franconie.

Administration territoriale

Le district comprend sept arrondissements et cinq villes-arrondissements.

Villes-arrondissements (Kreisfreie Städte)

1. Ansbach
2. Erlangen
3. Fürth
4. Nuremberg
5. Schwabach

Arrondissements (Landkreise)

1. Ansbach
2. Erlangen-Höchstadt
3. Fürth
4. Neustadt an der Aisch-Bad Windsheim
5. Nuremberg-Campagne
6. Roth
7. Weißenburg-Gunzenhausen

Sources

• (de) M. Vogel, J. Schenck, Romantische Mittelfranken, Genniges, Roth, 1993, (ISBN 3-924983-02-X)

Districts de l’État libre de Bavière
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