- Mouvement populaire du 13 mai
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Mouvement populaire du 13-Mai
Le Mouvement populaire du 13-Mai, dit le MP-13, était un parti politique français du début de la Ve République.
Fondé en 1958 par le général Chassin, il faisait, comme son nom l'indique, suite aux événements d'Alger du 13 mai de la même année. Il visait par cette référence le « refus de l'abandon d'une terre française » et « la volonté d'en finir avec un régime incapable » et, surtout, de mettre fin aux actions terroristes du FLN. Bien que de nombreux militant fussent résolument antigaullistes, ils ne constituaient toutefois pas une majorité conséquente. Aussi, le mouvement n'émit pas de consigne de vote pour le référendum de 1958.
Lors du 1er Congrès du mouvement, qui se déroule au mois de septembre, le mouvement fusionne avec l'Union française nord-africaine (UFNA), créée en 1955 et dirigé par Robert Martel (1921-1997), viticulteur algérien surnommé « le Chouan de la Mitidja ». Ce dernier succède d'ailleurs à la tête du mouvement à Lionel Chassin, qui venait de quitter l'action politique. C'est également à cette occasion que l'on décide de l'emblème du mouvement : un cœur surmonté d'une croix, sur le modèle de celle du père de Foucauld.
Le mouvement compte alors près de 22 000 membres (17 000 en Algérie, 5 000 en métropole, dont la plupart sont des rapatriés). Au conseil national, on compte Joseph Bilgier, ancien régionaliste alsacien), et l'avocat Roger Girard et le docteur Martin, anciens cagoulards. Parmi les membres les plus en vue du mouvement, on peut citer : Lucien Ressort, délégué à la propagande, Dominique Venner, Pierre Sidos, Pierre de Villemarest, Michel de Sablet, Maurice Crespin (ancien de l'UFNA), ou encore Paul Chevallet (ancien membre de l'UDCA). Il disposait d'ailleurs d'un journal, Salut public de l'Algérie française.
Malgré ses débuts encourageants, le mouvement est rapidement un échec : en 1960, Robert Martel, Henri Martin et Maurice Crespin sont frappés d'un arrêté d'un ministre de l'Algérie Robert Martel, et les trois dirigeants doivent rentrer en clandestinité, et le mouvement tombe dans l'oubli. On retrouvera la plupart de ses membres parmi les fondateurs de l'OAS.
Sources
- Anne-Marie Duranton-Crabol, Le Temps de l'OAS, Éditions Complexe, 1995, p. 306.
- Henry Coston, Dictionnaire de la politique française, Tome 1, La Librairie française, 1967, pp. 730-731.
- Francis Bergeron et Philippe Bilgier, De Le Pen à Le Pen. Une histoire des nationaux et des nationalistes sous la Ve République, Dominique Martin Morin, 1986, pp. 21-23.
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