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Mouvement juif libéral de France
Le Mouvement juif libéral de France ou MJLF est une association apparentée au judaïsme libéral en France. Créé en 1977, le mouvement entretient la vie religieuse et culturelle au sein de deux synagogues parisiennes. Trois rabbins dirigent ces communautés : Stephen Berkowitz, et depuis août 2007 la deuxième femme rabbin française, Célia Surget. [1][2][3]. Fin septembre 2008, pour les fêtes de Tishri, Delphine Horvilleur, ordonnée à New York, rejoint l'équipe rabbinique.
Le M.J.L.F. a été créé en juin 1977 par une cinquantaine de familles juives d'obédience libérale dont le Rabbin Daniel FARHI, le Président Roger BENARROSH et Madame Colette Kessler, responsable de l'éducation. Aujourd'hui, le M.J.L.F., qui a construit sa synagogue/maison communautaire sur le Front de Seine, à quelques centaines de mètres de l'ancien " Vel d'Hiv ", compte quelques 1400 familles. Son Président est Freddy BOUZY. Une deuxième synagogue continue de se développer dans l'Est de Paris, dans le 20° arrondissement. Depuis 2005 le MJLF Sud est aussi installé au centre de Sceaux. Les offices de vendredi soir et de samedi matin ainsi que des soirées d'études, les offices de fêtes, un seder communautaire, et un talmud Torah le mercredi après midi s'y déroulent.
Trois rabbins assurent la vie spirituelle des deux centres communautaires : Stephen BERKOWITZ, Mademoiselle Célia SURGET et Delphine HORVILLEUR.
250 enfants fréquentent les cours d'instruction religieuse (voir Talmud Tora).Quelques 250 adultes suivent les cours du Centre Culturel. De nombreux forums, journées à thèmes, tables-rondes, conférences, rencontres interconfessionnelles, activités conviviales, font de cette communauté l'une des plus vivantes et actives de Paris. Elle est le point de rencontre de personnalités de tous horizons.Le M.J.L.F. se veut très engagé dans toutes sortes de combats, particulièrement la perpétuation de la mémoire du génocide dont fut victime le peuple juif en Europe durant la dernière guerre mondiale.Il consacre à cette cause beaucoup d'activités d'enseignement et de commémoration, dont la journée de la SHOA.
Le judaïsme libéral est l'une des tendances du judaïsme religieux contemporain. Il est affilié à la World Union for Progressive Judaism qui est majoritaire aux Etats-Unis et regroupe environ un million et demi de juifs dans le monde. Il prône une adaptation de la vie rituelle juive au monde moderne. Sans renoncer aux principes théologiques, moraux et spirituels du judaïsme traditionnel - ou peut-être à travers eux -, il entend se tourner vers les problèmes suscités par l'évolution sociale, scientifique, politique de l'humanité pour contribuer à leur solution. Il n'oublie pas la vocation universelle du judaïsme telle qu'illustrée par le message toujours actuel des grands prophètes de la Bible.
Le Mouvement Juif Libéral de France vit un judaïsme fidèle à l'esprit de notre tradition, ouvert au monde moderne, accessible à tous, tout en conservant l'exigence fondamentale de morale et de spiritualité de nos Pères. Il transmet à ses enfants les grandes leçons de générosité et d'écoute qui accompagnent le message du judaïsme. Le but essentiel du judaïsme libéral, qui existe et s'amplifie depuis plus d'un siècle et demi, est de permettre au plus grand nombre de Juifs de connaître, d'étudier, de vivre et de transmettre les enseignements et préceptes de notre religion.Guidé par la Parole de Dieu, traduit en des lois morales et spirituelles fondamentales, le judaïsme libéral accepte les Mitsvot (Les Commandements) qui permettent d'atteindre cet idéal. Le judaïsme libéral considère les pratiques rituelles comme des moyens et non une fin en soi. De ce fait, il met l'accent sur tout ce qui, dans notre tradition, fait de notre religion une force motrice de l'humanité, notamment sur l'esprit et le message des Prophètes d'Israël, ainsi que celui des Psaumes, de l'Ecclésiaste ou de Job, sur l'extraordinaire capacité d'adaptation que représentent les discussions talmudiques. La force de la pensée de ces rabbins telle qu'elle apparaît dans le Midrash, la réflexion des Juifs du Moyen-Age qui ont contribué à l'essor de la philosophie mondiale, et l'importance de la pensée juive moderne projettent sur le monde un éclat allant dans le sens de la prophétie d'Isaie : " Je t'ai placé comme une lumière pour les nations ".
Pour atteindre ce but qui, de prime abord, n'est pas très différent de celui du judaïsme dit orthodoxe, le judaïsme libéral propose une approche, des méthodes, des moyens originaux dans l'esprit de la tradition telle qu'enseignée par les prophètes et par les maîtres du Talmud, du Midrash et par de grands décisionnaires et penseurs des époques ultérieures. Le judaïsme libéral estime que le judaïsme est le produit des générations successives qui, à partir d'une Révélation initiale, ont forgé par leur quête intellectuelle et spirituelle une religion à la fois universelle et particulariste permettant à un peuple choisi pour cela, d'accomplir une mission auprès de tous les êtres humains.
Sur le plan de la liturgie, le judaïsme libéral a introduit un certain nombre de réformes propres à rendre le culte plus attrayant et plus compréhensible à des fidèles souvent peu hébraïsants; ainsi il permet à côté de l'Hébreu, l'usage de la langue du pays. De surcroît, il abrège les offices en supprimant les répétitions et il en retire les passages qui ne lui semblent plus en accord avec les réalités du monde moderne (sacrifices, culte sacerdotal, infériorité de la femme, etc.). Il recourt à l'utilisation d'instruments de musique et de choristes pour entraîner la communauté. A la synagogue, il ne sépare pas les hommes des femmes. Sur le plan de la pratique individuelle, le judaïsme libéral insiste d'abord sur l'importance du faire, de l'engagement personnel. Il affirme qu'il existe en matière de mitsvot une hiérarchie. Enfin il rejette la logique du " tout ou rien " qui conduit nombre de nos coreligionnaires, faute de pouvoir parvenir à une pratique intégrale de la loi, à renoncer à tout acte religieux.Lien externe
Notes et références
- ↑ Ordination d'une deuxième femme rabbin pour la France, Le Figaro du 2 août 2007
- ↑ Celia Surget: "Ce sera plus facile pour moi d'être rabbin", L'Express du 2 août 2007
- ↑ Célia Surget, femme rabbin, par Ophélie Neiman, Rue89, 3/08/2007
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