Moutnedjemet (grande épouse royale)

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Moutnedjemet

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Moutnedjemet (Mout la douce), est la fille du grand prêtre-roi Pinedjem I^er, et la petite fille de Ramsès XI par sa mère Henouittaoui I^re.

Elle épouse son frère Psousennès I^er, quatrième souverain de la XXI^e dynastie et lui donnera au moins un héritier Aménémopé qui lui succède sur le trône d'Égypte.

Généalogie

L'origine ramesside de la princesse est un élément appréciable pour comprendre les liens et donc les raisons légitimes que la nouvelle dynastie entretenait avec celle des Ramsès.

La reine est connue par de nombreux objets découverts dans la sépulture intacte de son royal époux mise au jour dans les années 40 par la mission Montet ainsi que dans celle du ministre du roi Oundjebaoundjed, dans laquelle de la vaisselle portant la dédicace commune des souverains a été découverte à la reprise des fouilles de la nécropole royale de Tanis après la seconde guerre mondiale.

Ces découvertes ont ainsi permis de révéler que la reine était bien la mère d'Aménémopé, le prince héritier, ainsi que d'Ânkhefenmout dont la sépulture avait été aménagée à proximité de celle de sa mère dans la nécropole aménagée dans l'enceinte du grand temple d'Amon de Tanis. Elle enfanta également d'une fille nommée Isetemkheb, la troisième du nom, qui épousera le frère de la reine, le grand prêtre d’Amon Menkheperrê, resserrant ainsi encore davantage les liens qui unissaient la monarchie tanite avec l'antique capitale Thèbes et le tout puissant clergé d'Amon.

Sépulture

Vue restituée de la tombe de Psousennès I^er dans Nécropole royale de Tanis, comprenant la sépulture originelle de Moutnedjemet

La chambre funéraire qui se trouve immédiatement après celle de Psousennès I^er avait été prévue par le roi pour son épouse royale, Moutnedjemet comme le prouvent les inscriptions de l'antichambre et de la chambre elle-même^[1].

Il s'agit là de la seule sépulture attestée d'une grande épouse royale de la III^e période intermédiaire. Or, la reine n'y a pas été retrouvée car au moment de la découverte c'est son fils Aménémopé monté sur le trône à la suite de Psousennès I^er qui y avait trouvé refuge, livrant un mobilier funéraire royal d'une richesse appréciable.

Aucune trace d'une inhumation de la reine dans le caveau funéraire royal ne vient confirmer que la reine l'avait utilisé à ses fins. La momie de la reine ainsi que son mobilier funéraire ont pu être déménagés ailleurs à une époque encore imprécise pour laisser la place à Aménémopé, à moins qu'elle n'ait survécu à son fils et qu'elle lui ait offert son propre caveau^[2]. La sépulture de la reine resterait à mettre au jour.

L'apparition d'oushebtis au nom de la reine sur le marché des antiquités dans les années 80, révèle que la tombe, si elle se trouve toujours à Tanis, a déjà été visitée et son contenu probablement déjà bien amputé de ses richesses^[3].

Notes

Bibliographie

• Tanis, l’or des pharaons, Association Française d’Action Artistique, 1987 .

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