Aoum

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Aum Shinrikyō

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Aum Shinrikyō
Aleph, Aum Vérité Suprême
Classification
Bouddhisme originel
Objectifs
Pouvoir/Prosélytisme
Statut
En activité
Victimes
25 morts, 5 000 blessés
Fondation
Date de formation 1984
Pays d’origine Japon
Fondateur(s) Shōkō Asahara
Force
Nombre 10 000 (Japon), 30 000 (Russie)
Zone d’opération Japon, Russie
Dernière attaque 20 mars 1995
Financement
n/a
Filiation
Chefs principaux
Shōkō Asahara, Ikuo Hayashi, Eriko Lida, Toshiyaso Ouchi,Tomomitsu Niimi
Groupes reliés
n/a

Aum Shinrikyō ou Vérité suprême d'Aum (オウム 真理教, Oumu shinrikyō?), est le nom d'une secte ayant commis plusieurs attentats, qui était principalement implantée au Japon et en Russie. Ce groupe est particulièrement connu pour son attaque au gaz sarin dans une rame bondée du métro de Tōkyō en 1995 qui causa douze morts et cinq-mille-cinq-cents blessés. L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada, des Etats-Unis d'Amérique et de l'Union européenne.

La secte a été créée en 1984 par Shōkō Asahara. Aum ou om̐ est un mot sanskrit signifiant « pouvoir de destruction et de création de l'univers »[1], et shinrikyō signifie « enseignement de la vérité suprême ». C'est une secte d'inspiration hindouiste et bouddhiste.

L'organisation a pris le nom d'Aleph (première lettre de l'alphabet hébreu) en 1999 et a admis son implication dans les attentats au gaz sarin pour lesquels elle a présenté ses excuses.

Elle compterait actuellement mille-six-cents membres et vingt-huit établissements et est activement surveillée par les forces de sécurité japonaises.

Sommaire

Attentats

  • 4 novembre 1989 : enlèvement et assassinat d'un avocat, Tsutsumi Sakamoto, et de sa famille (épouse et bébé de quatorze mois). L'avocat représentait un groupe de familles qui avaient porté plainte contre la secte.
  • Le groupe essaie de pratiquer le bioterrorisme en avril 1990 : la secte équipe trois véhicules pour répandre de la toxine au botulinum. Le premier entre dans Tokyo, répandant le produit, et se dirige vers le parlement japonais. Un autre véhicule devait se diriger vers la ville de Yokohama et la base navale américaine de Yokosuka. Le troisième fut utilisé dans la zone de l'aéroport international de Narita. L'attaque fut un semi-échec.
  • En 1992, ils tentent en vain de se procurer le virus Ebola au Zaïre. Puis en 1993, ils échouent dans leur tentative de disséminer de l’anthrax du haut d’un immeuble.
  • Nuit du 27 au 28 Juin 1994 : premier attentat au gaz sarin dans la ville de Matsumoto, huit morts, deux cents blessés. Les résidents de la ville s'étaient opposés à la secte.
  • 1994 : assassinat d'un pharmacien, Ochida, mort dans un hôpital de la secte.
  • 1994 : assassinat de Kioshi Kariya, frère d'un adepte et notaire de profession. Il refusait de donner sa part de l'héritage à la secte.
  • 20 mars 1995 : attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo ; douze morts, cinq mille cinq cents blessés.
  • 30 mars 1995 : le chef de la police japonaise est grièvement blessé de quatre balles.
  • Autres tentatives par la suite, dont celle de la gare de Yokohama.
  • 5 mai 1995 : un attentat au cyanure déjoué, plus tard la police retrouvera dans une chapelle, presque mortes de faim 50 membres de la secte avec 50 tonnes de gaz sarin. De quoi tuer au moins six millions de personnes.
  • 24 mai 1995 : un nouvel attentat au gaz sarin est évité de justesse. Fut alors retrouvé un gros hélicoptère russe MIL Mi-17, deux autres petits télécommandés et des stocks de pièces pour armes.

Surveillance et sanctions

En janvier 2000, le groupe est placé sous surveillance pour une période de trois ans[2].

En janvier 2003, l'Agence d'investigation de sécurité publique (AISP, agence gouvernementale de renseignement) obtient l'autorisation de continuer sa surveillance pour une nouvelle durée de trois ans[3].

Shōkō Asahara et plusieurs autres membres de la secte sont condamnés à mort en février 2004 pour l'attentat au gaz sarin de Tokyo[4]. D'après un rapport d'avril 2004, le gouvernement japonais considère que la secte Aum est encore « une menace pour la société »[5].

En janvier 2006, l'AISP reçoit à nouveau l'autorisation de continuer sa surveillance pour trois ans [6]. En février, la haute cour de Tōkyō reconnait qu'Asahara est mentalement capable de faire sa demande d'appel[7]. Le 15 mars, elle confirme la sentence de peine de mort pour Tomomitsu Niimi, figure centrale de la secte qui avait amené le gaz sarin dans le métro. Le 15 septembre, le recours de Shōkō Asahara est rejeté, puis sa demande d'appel n'est pas prise en compte car déposée hors délai[4].

Le 11 novembre 2008, Shōkō Asahara, toujours en attente de son exécution, demande la révision de son procès[4]. Treize autres anciens membres de la secte Aum ont été condamnés à mort, mais seul Kazuaki Okazaki a été exécuté, à ce jour[réf. souhaitée].

Sources

  1. En japonais, om̐ s'écrit オウム, ce qui se transcrit ōmu en notation Hebpburn, le ō marquant une syllabe longue.
  2. (en) « Lower House panel approves bills to crack down on Aum », Japan Times, 17 novembre 1999.
  3. (fr) « Surveillance of Aum to continue on grounds it still poses threat to public », Japan Times, 19 janvier 2003.
  4. a , b  et c L'ex-gourou de la secte Aum demande la révision de son procès sur Aujourdhui le Japon, AFP. Mis en ligne le 11 novembre 2008, consulté le 11 novembre 2008
  5. (en) « Japanese doomsday cult still a threat to society, government says », AP, 16 avril 2004.
  6. (en)[« AUM Surveillance to Be Extended for Another 3 Years »], Kyodo News, 18 janvier 2006
  7. (en) « Japanese court upholds death sentence on key doomsday cultist », Yahoo news, 15 mars 2006.

Voir aussi

Références

Liens externes

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