- Morin khuur
-
La musique traditionnelle du Morin Khuur * Patrimoine culturel immatériel
de l’humanité
Pays * Mongolie Région * Asie et Pacifique Liste Liste représentative Fiche 00068 Année d’inscription 2008 Année de proclamation 2003 modifier Le morin khuur (mongol cyrillique : морин хуур) est un instrument à cordes mongol. Le nom du morin khuur en mongol ancien est mongol latin : morin-u toloɣai tai quɣur et en cyrillique Khalkh, Морины толгойтой хуур, ce qui signifie « viole à tête de cheval ». Il est connu en chinois comme le pinyin : mǎtóu qín (chinois simplifié : 马头琴 ; chinois traditionnel : 馬頭琴), ou est transcrit du Mongol phonétiquement (mòlín húěr/莫林胡尔/莫林胡爾), la langue mongole étant intégré aux langues chinoise pour la région autonome de Mongolie-Intérieure.
Il produit un son qui est poétiquement décrit comme chaleureux et sans contrainte, tout comme le cheval mongol sauvage qui hennit, ou comme une brise dans les prairies. Il est l’instrument musical le plus important du peuple mongol, et est considéré comme un symbole de la nation mongole.
Il est l’un des chefs-d’œuvre du Patrimoine oral et immatériel de l’humanité identifiés par l’UNESCO[1].
Une légende sur l’origine du morin khuur est qu’un berger nommé Kuku Namjil reçu le don d’un poney magique ailé, qu’il montait la nuit pour voler et rejoindre sa bien-aimée. Une femme jalouse fit couper les ailes du cheval, de sorte qu’il tomba du ciel et mourut. Le berger, dans son deuil, utilisa les os de son défunt cheval pour faire un violon orné d’une tète de cheval, qu’il utilisa pour jouer des chansons émouvantes sur la vie de son cheval.
Une autre légende crédite l’invention du morin khuur à un garçon nommé Sukhe (ou Suho). Après qu’un méchant seigneur tua le cheval blanc affectionné de l’enfant, l’esprit du cheval apparut à Sukhe dans un rêve pour lui demander de faire un instrument de son corps, pour qu’ils puissent encore tous les deux être ensemble. Ainsi, le premier morin khuur fut assemblée, avec un manche en os de cheval, des cordes en crin, et avec une peau de cheval recouvrant sa caisse de résonance en bois, et une tête de cheval sculptée au bout du manche.
Lutherie
Le morin khuur varie en forme selon la région. Les instruments de Mongolie sont généralement plus larges et possèdent donc plus de volume que les petits instruments de la Mongolie-Intérieure.
L’instrument se compose d’une caisse de résonance trapézoïdale avec une ossature en bois sur laquelle sont attachées deux cordes faites des poils de queue de cheval, et qui sont fixées au bout d’un long manche qui est toujours sculpté en forme de tête de cheval. Le cadre est recouvert de peau de chameau, de chèvre ou de mouton, avec une petite ouverture vers l’arrière.
La plus grande des deux cordes (la corde mâle) contient 130 poils de la queue d’un étalon, tandis que la corde féminine en contient 105 de la queue d’une jument. Traditionnellement, les cordes sont accordées en quinte mais dans la musique moderne, elles sont plus souvent accordées en quarte.
Des crins de cheval recouverts de résine de larix ou de cèdre sont lâchement enfilées sur l’archet,
Jeu
Il se tient avec la caisse de résonance sur les genoux du musicien, ou entre les jambes. L’archet se tient par dessous la main droite. Cette tenue permet à la main de varier la tension des crins, permettant un contrôle très fin du timbre de l’instrument.
Notes et références
- (en)S. Sadie, The New Grove Dictionary of Musical Instruments, Maccmillan, 1985, Londres.
Catégories :- Instrument à cordes
- Instrument à cordes frottées
- Instrument de la musique mongole
- Patrimoine culturel immatériel de l'humanité en Asie et Océanie
Wikimedia Foundation. 2010.