- Mont Sinaï
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Mont Sinaï
Vue du sommet du Mont SinaïGéographie Altitude 2 285 m Massif Sinaï Coordonnées Administration Pays Égypte Gouvernorat Sinaï Sud Ascension Voie la plus facile Face est, chemin des dromadaires Géolocalisation sur la carte : Égypte
modifier Le mont Sinaï (arabe : جبل موسى) ou Djebel Moussa (« montagne de Moïse ») est une montagne d’Égypte du massif du Sinaï haute de 2 285 mètres[1]. Situé sur la presqu’île du Sinaï, il s’est formé il y a entre 65 et 140 millions d’années (Crétacé).
Un monastère orthodoxe est construit au pied du mont Sinaï au VIe siècle sur ordre de l’empereur romain Justinien. Il prendra le nom de monastère Sainte-Catherine du Sinaï au XIIIe siècle. Cependant, l’activité monastique semble y avoir débuté très tôt puisque, faisant suite à l’arrivée des premiers chrétiens fuyant les persécutions dès le IIIe siècle, le Voyage d’Égérie à la fin du VIe siècle relate la présence de nombreux moines dans les environs à cette époque. Un autre monastère grec orthodoxe fut rebâtit en 1934 sur les ruines d’une église du XVIe siècle ; cette ancienne église était supposée renfermer le rocher dans lequel les Tables de la Loi furent gravées.
Le mont est surtout célèbre dans la tradition biblique pour avoir été le lieu où Moïse reçut les Dix Commandements (ou Dix Paroles) (Exode 3 et 19). Plusieurs autres localisations de cet épisode ont été proposées (Voir Har Karkom et Sinaï (Bible)) et son emplacement réel n'est toujours pas connu avec certitude.
Deux chemins principaux mènent au sommet ; la plus longue et la moins escarpée s’appelle Siket El Bashait, il faut environ deux heures et demi à pied pour la gravir mais elle est accessible aux chameaux ; l’autre route appelée Siket Sayidna Musa passe dans le ravin derrière le monastère et est surnommée la route aux 3 750 « pas de la pénitence »[2].
Sommaire
Le mont Sinaï dans la culture et la religion
Le mont Sinaï, جبل موسى, Djebel Moussa : « montagne de Moïse » en arabe, הר סיני, Har Sinai en hébreu, également connu sous le nom de mont Horeb, mont Musa, ou Gabal Musa en égyptien est un lieu saint qui prend une place importante dans les religions monothéistes méditerranéennes.
C’est là que dans la religion hébraïque, Moïse, après avoir libéré le peuple hébreu d’Égypte et avoir traversé la mer Rouge qui se referma ensuite sur l’armée égyptienne, reçut de Yahweh le décalogue (Les Dix commandements) également appelé les Tables de la Loi. Cependant, lorsque Moïse redescendit du mont Sinaï, il vit les hébreux, sous la conduite de son frère Aaron, adorer un veau d’or ; prit de colère, il brisa les Tables de la Loi sur un rocher et dut retourner au sommet du mont Sinaï pour regraver les tables afin de conclure le pacte d’alliance entre le peuple israélite et Dieu[3]. Cet épisode de l’Ancien Testament s’accompagne d’images symboliques fortes visant à montrer la toute-puissance du Créateur telles que le tonnerre et les éclairs, les flammes, et une épaisse fumée recouvrant la montagne.
La bible cite également cet épisode de l’Exode du peuple hébreu vers Canaan, mais il est cependant fait référence au mont Horeb qui serait selon l’avis d’experts en théologie une autre appellation du mont Sinaï.
Le Coran y fait également référence sans pour autant qu’il n’y ait de trace écrite absolument explicite, cependant il y est fait référence des différents commandements indépendamment les uns des autres et du choix de Moïse par le Dieu des Chrétiens et des Juifs[4].
Les israélites considéraient déjà le Sinaï comme une terre sainte[5], mais des peuplades sémitiques présentes bien avant les hébreux et les égyptiens vénéraient déjà les divinités présentes dans ces montagnes. Dans la littérature rabbinique classique, le mont Sinaï est devenu synonyme de sainteté ; en effet il est dit que : « Lorsque le messie des juifs viendra, Dieu joindra les monts Sinaï, Tabor et Carmel ensemble et rebâtira le Temple de Jérusalem[6] ».
Dans un registre spirituel, la montagne est à plusieurs reprises cité par les théologiens sous l’appellation « Sinaï mystique », comme étant un rite d’initiation, consacrant une spiritualité ascendante devant mener à la découverte d’un « moi supérieur » situé en son sommet qui devient alors la symbolique du but à atteindre demeurant au cœur de nombreuses pratiques initiatiques d’inspiration chrétienne, chiite et soufie[7].
Photos
Notes et références
Lien externe
- La Sainte Cîme, par Yves Stavridès
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