- Monastère de Kirti
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Les Monastère de Kirti de l'école Gelugpa du Bouddhisme tibétain sont situés à Taktsang Lhamo et à Ngaba dans la préfecture autonome tibétaine et qiang de Ngawa, ancienne province de l'Amdo ainsi qu'à Dharamsala, en Inde.
Sommaire
Histoire des monastères
Le premier monastère de Kirti fondé par Kirti Rinpoché était localisé à Gyelrang. Les deux Monastères de Kirti principaux connus de nos jours sont situés à Taktsang Lhamo et à Ngaba, dans l'Amdo. Taktsang Lhamo a été détruit pendant l'invasion chinoise en 1950, il a été maintenant reconstruit. Il y a de nombreux (approximativement 30-40) plus petits monastères affiliés avec les Monastères de Kirti s'étalent à travers la région de l'Amdo.
Une école affiliée avec le monastère de Kirti a été fermé en 1998[1].
Selon le Tibetan Centre for Human Rights and Democracy (TCHRD), en 2008, des manifestants tibétains pacifiques ont été touchés par des tirs sans discernement de troupes armées, et au moins 8 morts ont été apportés au Monastère de Kirti de Ngaba[2]
Fondation d'un monastère en Inde par des Tibétains en exil
L'actuel Kirti Rinpoché a fondé un Monastère de Kirti à Dharamsala, en Inde, en avril 1990[3].
Arrestations des moines et mauvais traitements et fortes tensions en 2008-2009
Selon Bruno Philip, journaliste au Monde qui a interrogé des sources locales à Ngaba (ch. Aba) en décembre 2008, le 16 mars, des moines du monastère de Kirti, ont manifesté. Plusieurs milliers de personnes se sont jointes et ont attaqué les boutiques chinoises et les policiers qui en retour ont tiré, tuant entre 8 et 20 personnes. Les cadavres de 7 ou 8 personnes portant des impacts de balles ont été portés par les manifestants au monastère de Kirti. Plusieurs centaines de moines ont été interpellés par la police puis relâchés[4].
Selon Free Tibet Campaign, fin septembre 2008, 50 moines de ce monastère ont été sévèrement battus par la police armée chinoise[5],[6].
Selon International Campaign for Tibet, le 27 février 2009, les autorités ont bloqué l'entrée des moines, et l'un d'entre eux portant un drapeau tibétain et la photo du Dalaï Lama s'est immolé avec de l'essence, et se serait effondré après que la police armée du peuple[7] eut tiré des coups de feu[8].
Selon l’agence Chine nouvelle, un moine tibétain du monastère a avoué avoir inventé et propagé des rumeurs selon lesquelles la police locale avait abattu le moine qui s’était immolé par le feu. Il a admis qu'il avait menti pour « agraver les troubles dans le but d'attirer l'attention de l'étranger ». Le lama qui a tenté de s'immoler par le feu est en traitement à l'hôpital[9].
Des photos ont été publiées sur Internet montrant le moine à terre entouré de policiers armés[10] De plus, selon le TCHRD, il a été demandé au moine de subir une amputation des deux jambes, probablement pour supprimer les preuves des coups de feu[11].
Manifestations de 2011
La journaliste Ursula Gauthier indique qu'un jeune moine, Rigzen Phuntsog, s'est immolé par le feu le 16 mars 2011 pour « protester contre l'occupation chinoise ». Selon des sources tibétaines « des policiers auraient éteint les flammes tout en le rouant de coups de pieds, ce qui aurait précipité sa mort ». Par contre Pékin accuse « une action criminelle soigneusement organisée dans le but de déclencher des troubles ». À la suite de cette immolation, la ville de Kirti a « été le théâtre d'une révolte désespérée et d'une violente répression », deux personnes ont été tuées pour s'être opposées à des déplacements de camions emportant 300 moines vers une destination inconnue[12].
La police du comté de Aba (province du Sichuan) a déclaré que l'auto-immolation de Rigzin Puntsog était une affaire criminelle, méticuleusement préparée et visant à provoquer des troubles. Le 15 mars au soir, l'adolescent de 16 ans, accompagné d'un autre moine, avait acheté trois bouteilles d'essence et, le 16 au matin, annoncé qu'il allait s'immoler le jour même. Après le passage à l'acte, des moines le ramenèrent au monastère et l'y gardèrent pendant près de 11 heures si bien que, lorsqu'ils acceptèrent, après négociation, qu'on l'emmène à l'hôpital du comté, il mourut d'arrêt cardio-respiratoire. Le directeur de l'hôpital déclara que Rizgen Phuntsog était bien mort de ses brûlures et qu'aucune blessure due à une arme n'avait été décelée sur son corps, ajoutant qu'il aurait pu être sauvé s'il était arrivé plus tôt[13]. Plusieurs bhouddas vivants, dont Jampel Gyabmotso, du monastère de Gomang, ont condamné le refus par le groupe de moines de laisser soigner la victime, le qualifiant de contraire à la doctrine bouddhiste, pour qui toute vie est sacrée[14].
Voir aussi
Liens internes
- Kirti Rinpoché
- Kirti Tsenshab Rinpoché
- Liste de temples bouddhistes du Tibet
- Liste de temples bouddhistes de l'Inde
Liens externes
Références
- Tibet Justice Center Reports - A Generation in Peril - II. Education
- 16 March 2008
- Kirti Monastery
- Echos du Tibet, Reportage, Le Monde, 12 décembre 2008, Bruno Philip
- Chinese armed police used spades and meat choppers to beat Tibetan monks
- Des moines auraient été battus par la police chinoise au Tibet
- New protest today in Ngaba after officials ban prayer ceremony
- Chine : la police tire sur un moine tibétain.
- Un moine tibétain avoue avoir fait circuler des rumeurs contre la police, 6 mars 2009.
- Vous ne verrez pas cette photo sur le Net chinois
- Monk who set himself on fire asked to amputate legs.
- "Chine : la grande répression." par Ursula Gauthier Le Nouvel Observateu du 28 avril au 4 mai 2011.
- Lhama's self-immolation carefully planned (1) et Lhama's self-immolation carefully planned (2), China Tibet Online, 26 avril 2011.
- Living Buddhas: refusing to help a dying man is against Buddhist principles, China Tibet Online, 25 mai 2011.
Catégories :- Temple de l'Inde
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