Monastère de Jokhang

Monastère de Jokhang

Temple de Jokhang

Le temple de Jokhang, lieu de la statue la plus vénérée du Tibet
cylindre doré sur le toit

Le Jokhang, aussi appelé le Temple de Jokhang ou le Monastère de Jokhang, est le premier temple bouddhiste au Tibet. C'est un centre spirituel de Lhassa, et probablement l'attraction touristique la plus célèbre de Lhassa avec le palais du Potala. Il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO dans l'« ensemble historique du palais du Potala ».

Sommaire

Histoire

Le Temple de Jokhang, le premier temple bouddhiste au Tibet, fut construit par le roi tibétain Songtsen Gampo au début de l'année 639 pour fêter son mariage avec la princesse Tang chinoise Wencheng, une bouddhiste. Il fut, avec le Ramoché, l'un des premiers temples construits à Lhassa au VIIe siècle ; il est l'un des plus vénérés de tout le Tibet car il abrite une statue du Jowo, représentant le jeune Bouddha qui aurait été sculptée de son vivant. Ce temple reste un centre de pèlerinage bouddhiste depuis des siècles. Dans les derniers siècles, le complexe a été étendu et recouvre maintenant 25 000 mètres carrés. Le Jokhang fut construit en quatre temps, avec du chaume et des colonnes de bronze. Le style architectural s'inspirait à l'origine du vihara indien ; les extensions ultérieures ont introduit un mélange des styles indien, népalais, et tang. Sur le toit, deux daims encadrent une roue du dharma, symbole bouddhique.

En 823, une stèle connue sous le nom de « Tablette de pierre de l’Unité du long Terme » fut érigée devant la porte principale du temple, et dont il existerai 2 autres copies, l'une à Cha'ang an à la porte de l'empereur, et l'autre à la frontière tibéto-chinoise.[1] Y sont inscrits les termes du traité de paix sino-tibétain de 822 par lequel les deux souverains du Tibet et de la Chine sont convenus d'unir leurs royaumes ; celui-ci précise notamment : « Le Tibet et la Chine garderont les frontières qu'ils possèdent actuellement. Tout à l'est est le pays de la grande Chine, tout à l'ouest est le pays du grand Tibet. Désormais, de part et d'autre, il n'y aura ni hostilité, ni guerre, ni prise de territoire. »[2],[3],[4].

Des maisons anciennes proches du temple, pourtant protégées elles aussi par l'inscription au patrimoine mondial, et qui avaient été restaurées dans les années 1990 grâce à des financements et des équipes internationales, ont été détruites durant l'été 2002 à l'initiative des autorités de Lhassa pour faire place à des immeubles modernes[5]. Pendant la révolution culturelle, le Temple de Jokhang avait subi lui aussi des dégradations. Il servit notamment de baraquements militaires et d’abattoir. Puis plus tard, il fut changé en hôtel pour officiels chinois[réf. nécessaire]. Depuis, il a été rénové.

Lors des troubles au Tibet en mars 2008, ce sont des moines du temple de Jokhang qui ont perturbé une conférence de presse organisée par les autorités de Pékin au temple pour des journalistes chinois et étrangers[6]

Pèlerinage

Chaque jour, depuis le rétablissement de la liberté des cultes[réf. nécessaire], après avoir franchi de hauts cols et venant parfois de très loin, de nombreux pèlerins accomplissent mètre par mètre leur chemin de prière autour du Jokhang, le lieu saint du vieux Lhassa. Ils progressent sur le circuit rituel en faisant des kjangchag : ces prosternations consistent à se jeter à plat ventre, à se relever et recommencer à l'endroit où les mains ou le front ont touché le sol.

Notes et références

  1. Tibet : Histoire
  2. Document d'évaluation du patrimoine mondial, UNESCO, 1994
  3. Tibet - les chevaux du vent, Jérôme Édou, René Vernadet, L'Asiathèque, 2007, p. 44 (ISBN 978-2-91-525548-5)
  4. On en trouvera le texte intégral ici
  5. Chinese Authorities Demolish Traditional Tibetan Houses in Lhasa, Office of Tibet, avril 2002
  6. Le Point : La Chine promet de ne pas punir les moines du temple de Jokhang

Voir aussi

Commons-logo.svg

Articles connexes

Lien externe

  • Portail du bouddhisme Portail du bouddhisme
  • Portail du Tibet Portail du Tibet

29°39′11″N 91°7′53″E / 29.65306, 91.13139

Ce document provient de « Temple de Jokhang ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Monastère de Jokhang de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно решить контрольную?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Jokhang — Temple de Jokhang Le temple de Jokhang, lieu de la statue la plus vénérée du Tibet …   Wikipédia en Français

  • Monastère de Sera — Séra Pour les articles homonymes, voir Séra (homonymie). Moines pratiquant leurs débats après la méditation d après midi, monastère de Sera, Tibet …   Wikipédia en Français

  • Temple de Jokhang — Cylindre doré sur le toit représentant …   Wikipédia en Français

  • Temple de jokhang — Le temple de Jokhang, lieu de la statue la plus vénérée du Tibet …   Wikipédia en Français

  • Gelugpa — Monastère de Drepung La tradition Gelug, Guéloug, Geluk, Guéloukpa ou Guélougpa (tibétain : དགེ་ལུགས་པ་, wylie : Dge lugs), encore appelée l école des bonnets jaunes, est la plus récente des quatre grandes écoles du bouddhisme tibétain …   Wikipédia en Français

  • Lhassa — Pour les articles homonymes, voir Lhassa (homonymie). Lāsà (lha sa) · 拉萨 (ལྷ་ས་) …   Wikipédia en Français

  • Liste de temples bouddhistes — Cette liste est incomplète ou mal ordonnée. Votre aide est la bienvenue ! Temples et monastères bouddhistes dans le monde. Sommaire 1 Allemagne 2 Argentine …   Wikipédia en Français

  • Liste De Temples Bouddhistes — Temples et monastères bouddhistes autour du monde. Sommaire 1 Australie 2 Autriche 3 Belgique 4 Bhoutan …   Wikipédia en Français

  • Djé Tsongkhapa — Tsongkhapa Je Tsongkhapa Lama Tsong Khapa ou Je Tsongkhapa (1357 1419), de son nom religieux Lobsang Dragpa, né dans la province de l Amdo (Tibet du nord est), fut le fondateur de la branche gelug du bouddhisme tibétain. Il est dit que le Bouddha …   Wikipédia en Français

  • Tsong-kha-pa — Tsongkhapa Je Tsongkhapa Lama Tsong Khapa ou Je Tsongkhapa (1357 1419), de son nom religieux Lobsang Dragpa, né dans la province de l Amdo (Tibet du nord est), fut le fondateur de la branche gelug du bouddhisme tibétain. Il est dit que le Bouddha …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”