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Mohamed Jamoussi
Mohamed Jamoussi (محمد الجموسي), né le 12 juillet 1910 à Sfax et décédé le 3 janvier 1982 à Sfax, est un chanteur, compositeur, acteur et poète tunisien.
Sommaire
Jeunesse
Né dans une famille conservatrice, dont le père est un adepte des nachids religieux et des noubas du malouf[1], il effectue ses études primaires à l'école Kamoun[2]. Dès son plus jeune âge, il apprend le chant coranique tout en côtoyant le chanteur Cheïkh Karray qui est connu dans la région de Sfax pour ses muwashshahs[1]. Son certificat d'études primaires obtenu en 1926, il poursuit ses premières années d'études secondaires dans un collège de Sfax puis part pour Tunis suivre des études au lycée Émile-Loubet où il obtient un diplôme de mécanique et un certificat de dessin industriel. Il trouve alors un emploi dans la Société nationale des chemins de fer tunisiens en 1933[2].
Début de carrière
En ce temps-là, Jamoussi rêve de devenir artiste et d'aller se recueillir devant la tombe d'Alfred de Musset[2]. Il fait alors la rencontre Béchir Ressaïssi, fondateur de la première maison de disques en Tunisie, qui lui propose de l'accompagner à Paris[1]. Il y écrit et compose des chansons, dont l'une intitulée Biladi ya biladi mahlek ya biladi, et s'inspire des grandes vedettes de la chanson européenne.
Après dix ans passés à Paris, où il fait la joie des étudiants arabes du Quartier latin et du public arabophone de Radio Paris, Jamoussi regagne la Tunisie en 1946[2] et compose pour ses collègues de la chanson comme Safia Chamia mais aussi pour des pièces théâtrales et des variétés télévisées. Au cinéma, il interprète le rôle principal du film Ounchoudet Myriem (La chanson de Myriam) où il chante sept chansons composées par Ali Riahi[2].
Consécration
Quelques années plus tard, Jamoussi devient directeur artistique de l'Opéra d'Alger, de 1948 à 1951[1], tout en poursuivant sa carrière de comédien dans Nahad avec Youssef Wahby, sorti au Caire le 24 avril 1952, ou encore Dhalamtou rouhi[2]. Avec la révolution de l'été 1952, il quitte l'Égypte et se rend en Europe où il joue dans trois films italiens[1] et un film indien[2]. Après l'indépendance de la Tunisie, dans les années 1960, il rentre au pays où ses apparitions publiques ne se font qu'à l'occasion des concerts officiels organisés par Radio Sfax à l'occasion de l'anniversaire de sa création (8 décembre). Parmi ses succès figure une chanson mise en musique par Salah El Mahdi, Ellil ah ya lil, sans oublier son opérette, Fatma wa Hamada, chantée en duo avec Safia Chamia.
À Sfax, une rue et un complexe culturel portent son nom et, en 2000, La Poste Tunisienne édite un timbre-poste en son honneur d'une valeur de 1 dinar.
Écrivain
Durant sa vie de migration, sa poésie et ses chansons continuent de chanter l'amour, la joie de vivre et l'espoir. Il déclare ainsi en 1975 :
« Dans mes chansons, j'aime trouver l'idée nouvelle qui traduit l'amour de la vie [...] Le rôle de l'artiste est de montrer le chemin du bonheur où l'espoir existe et où l'homme doit apprécier la paix et la tranquillité[1]. »Il publie également deux recueils de poèmes en français, Le jour et la nuit et L'aube, et ses mémoires où il évoque ses souvenirs avec les grands artistes arabes qu'il avait connus dont Mohammed Abdel Wahab et Youssef Wahby[2].
Références
Lien externe
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