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Minériade
Une minériade (mineriada en roumain) est le terme générique employé pour désigner les interventions violentes successives des mineurs roumains à Bucarest dans les années 90. Ces interventions visaient à des changements de politique par la force ou bien simplement à obtenir des avantages matériels des forces politiques en place. Le terme est le plus souvent employé pour la minériade du 14 et 15 juin 1990.
Sommaire
Minériade de janvier 1990
Minériade de juin 1990
Les mineurs roumains de la vallée du Jiu sont appelés par le nouveau pouvoir élu de Bucarest pour mettre un terme aux émeutes qui ont éclaté le 13 juin 1990. Comme Ion Iliescu le déclara, les mineurs furent appelés pour sauver "le régime démocratique assiégé" et restaurer l'ordre et démocratie à Bucarest. Une démocratie et un ordre troublés par des mois d'une longue démonstration baptisée par le pouvoir hooliganiade (Golaniad en roumain) et dont les participants sont appelés golani (rascals) ou huligani (voyous)). Ces manifestations se déroulent sur la place de l'Université à Bucarest et essayent d'obtenir la reconnaissance officielle pour une 8e demande de la populaire proclamation de Timişoara, qui a déclaré que les Communistes devraient être empêchés d'exercer des fonctions officielles, le président élu de la Roumanie, Ion Iliescu étant lui-même un ancien communiste.
Fichier:University Square Bucharest 1990.jpgBeaucoup de personnes, la plupart des intellectuels, étaient déçus par le premier gouvernement de Ion Iliescu, principalement formé d'anciens communistes, car il ne réformait que très lentement ou pas du tout le pays. Il y avait eu une grève de protestation et une grève de la faim depuis le 20 mai, jour des élections générales, quand les protestataires se mirent en colère que le FSN d'Iliescu ait gagné les élections, la plupart du temps parce que l'opposition n'avait eu aucune chance d'organiser une campagne efficace, et que les anciens communistes étaient encore au pouvoir. Le seul autre pays de l'ex-bloc soviétique dans lequel une situation similaire s'était produite, était la Bulgarie, où Parti socialiste bulgare avait gagné les élections avec 52,7% des suffrages.
Les statistiques officielles indiquaient que durant cette troisième minériade, 7 personnes furent tuées et plus d'un millier furent blessées. Cependant certaines ONG rapportèrent qu'au moins une centaine de personnes furent tuées. Le journal România Liberă indiqua que le 29 juin 1990 plus de 40 corps furent enterré dans une fosse commune à Străuleşti, à coté de Bucarest. La minériade de juin 1990 est connue comme un événement organisé, non spontané, avec des implications politiques, du président de la Roumanie et des Serviciul Român de Informaţii, les services secrets roumains.
Minériade de septembre 1991
Minériade de janvier 1999
Minériade de février 1999
Le 14 février 1999, Miron Cozma, leader des mineurs en 1990, fut reconnu coupable des minériades de 1991 et condamné à 18 ans de prison. Les mineurs menés par Cozma partirent pour Bucarest et furent stoppés par la police à Stoeneşti, Comté d'Olt. Dans la bagarre, 100 policiers et 70 mineurs furent blessés et un mineur mourut. Cozma fut arrêté et envoyé à la prison de Rahova.
Ion Iliescu gracia Cozma le 15 décembre 2004, quelques jours avant le terme de son mandat, mais révoqua sa propre décision 2 jours après, devant les protestations des Roumains, des médias internationaux et de politiciens étrangers.
Cependant Cozma attaqua devant la Cour des lois, ce retrait de la grâce présidentielle et le 14 juin 2005, il fut libéré sur décision de la Cour de Justice de Craiova. Beaucoup de gens virent avec une ironie teintée d'amertume, la libération le jour de la date anniversaire des atrocités commises 15 ans plus tôt par les mineurs, jour où le pays pleurait les morts des minériades de 1990 et de celles qui suivirent.
Le 28 septembre 2005, Miron Cozma fut condamné par la Haute cour de cassation et de justice de Roumanie a passer 10 ans en prison pour la minériade de janvier 1999. Cependant toutes les sentences furent cumulées, aussi en juin 2006, il n'avait plus que 13 mois supplémentaires de prison à effectuer. Sa demande pour être libéré sur parole fut rejetée le 2 juin 2006.
Références
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