Ministre de la coopération

Ministre de la coopération

Ministère de la Coopération

Créé par le général de Gaulle en 1959[1], le ministère de la Coopération avait pour vocation de contribuer au développement des « pays du champ », c’est-à-dire des pays ayant acquis leur indépendance dans le cadre de la décolonisation. Il est fusionné avec le ministère des Affaires étrangères le 1er janvier 1999.

Le ministère est installé dans un hôtel particulier du 7e arrondissement, l'Hôtel de Montesquiou[2], situé au 20, rue Monsieur[3].

A partir de 1962, le Ministère de la Coopération envoie des volontaires du service actif effectuer leur service militaire comme coopérants à l'étranger. Le ministère gère l'assistance technique et l'assistance militaire dans les pays de son ressort. En 1964, le ministère de la coopération comptait 154 agents ; en 1996, 637 personnes à son administration centrale, 366 dans ses missions de coopération[4].

Le ministre de la Coopération est un ministre à part entière qui siège au conseil des ministres et participe aux conseils de Défense. Avec l'arrivée de la gauche au pouvoir, sous le mandat de François Mitterrand, le ministère a été rebaptisé ministère de la coopération et du développement. Il reprend son nom d'origine avec la nomination de Michel Roussin au poste de ministre, en avril 1993, dans le gouvernement de cohabitation d'Édouard Balladur. A sa suite, Bernard Debré a repris le titre et a ainsi été, jusqu'à la fin de ce gouvernement, le dernier Ministre de la Coopération de plein exercice.

Jacques Godfrain, qui lui a succédé sous le mandat présidentiel de Jacques Chirac et dans le gouvernement d'Alain Juppé, jusqu'à la dissolution de 1997, puis Charles Josselin dans le gouvernement de Lionel Jospin qui a succédé l'ont été au titre de ministres délégués rattaché au ministre des Affaires étrangères.

Son champ est progressivement étendu à l'ensemble des pays francophones de l'Afrique sub-saharienne, puis en 1995, aux États africains anglophones et lusophones et aux pays de la région des Caraïbes. La Caisse française de développement (CFD), placée dans son orbite, intervenait sous la forme de prêts ou de subventions pour des projets d'investissements producteurs et par le biais de sa filiale Proparco, dans le secteur privé sous la forme de fonds propres en capital ou de prêts participatifs."

Sommaire

Archives et documentation

Lors de sa création le ministère de la Coopération s’était doté d’un Centre de documentation qui conservait les études et rapports réalisés par les agents des services de la Coopération ou par des organismes intervenant dans le domaine du développement en Afrique et dans le tiers-monde. Ce centre rassemblait ainsi les documents officiels, publics ou confidentiels, ayant trait à l’aide française au développement. Une politique d’acquisitions permettait de constituer parallèlement une bibliothèque.

Après la fusion du ministère de la Coopération avec le ministère des Affaires étrangères, le 1er janvier 1999, le Centre de documentation et sa bibliothèque ont été transférés au MAE qui l'a transféré au Centre des Archives diplomatiques de Nantes pour qu’en soit assurée la communication au public. Le transfert a eu lieu en novembre et décembre 2001.

Les ministres de la Coopération

Les ministres délégués de la Coopération

Ministres délégués à la coopération et à la francophonie (depuis 2001, dans le cadre du Ministère des Affaires étrangères)

Notes et références

  1. Le décret portant sur sa création est pour sa part en date du 10 juin 1961.
  2. Cet hôtel a été édifié en 1781 par Brongniart pour Anne-Pierre de Fezensac, marquis de Montesquiou.
  3. Cette adresse devient le nom générique du ministère. Les médias, ainsi que les milieux politiques et diplomatiques, désignent ainsi souvent le ministère par l'expression « le 20 rue Monsieur », voire simplement « la rue Monsieur ».
  4. Rapport de 2001 rédigé par les sénateurs Guy Penne, Paulette Brisepierre et André Dulait pour le Sénat.
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