- Miguel Hidalgo y Costilla
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Miguel Hidalgo
Miguel Gregorio Antonio Ignacio Hidalgo y Costilla y Gallaga Mondarte Villaseñor est né le 8 mai 1753 dans l'hacienda de Corralejo près de Pénjamo dans l’État actuel de Guanajuato - exécuté le 30 juillet 1811 à Chihuahua) fut un religieux et rebelle mexicain, considéré comme le père de l’indépendance dans son pays.
Sommaire
Prêtre
Hidalgo est un Créole (c'est à dire : un espagnol né au Mexique). Il suit des études de théologie et il est ordonné prêtre à 25 ans. Il fut le recteur du Collège San Nicolas à Valladolid (aujourd’hui Morelia ), où il avait pour disciple José María Morelos, qui plus tard le rejoindra dans sa lutte contre les privilèges dont jouissaient les espagnols nés dans la Péninsule Ibérique et dont étaient privés les créoles. Hidalgo planta près de son village des mûriers pour l’élevage des vers à soie. Le gouvernement qui protégeait les soieries espagnoles les fit arracher. Il planta alors des vignes qui subirent le même sort. [1]
Indépendantiste
(au Mexique il est fait une claire distinction entre la guerre d’Indépendance qui débute en 1810 qui n’est pas qualifiée comme celle des Etats-Unis de Révolution de 1776 mais dont les acteurs sont nommés « insurgentes » et « realistas » et ceux de la Révolution de 1910).
Il est le prêtre de la paroisse de Dolores Hidalgo, une petite ville minière. Il est un lecteur avide de la littérature des Lumières interdite et qui arrive en contrebande. Il lit tout particulièrement Rousseau. Il apprend des rudiments de langues indigènes et défie ouvertement plusieurs règles de l’église catholique, y compris la chasteté (il aura cinq enfants)ce qui était habituel pour l’époque les prêtres avaient de la famille comme le décrit Humboldt. Il y donne aussi des fêtes somptueuses que préside sa maîtresse. [2] Alerté par Josefa Ortiz de Domínguez (« La Corregidora ») que son complot indépendantiste est découvert et qu’il sera bientôt interrogé par la police, il se décide à agir et pousse le fameux Grito de Dolores depuis son clocher dans la nuit du 16 septembre 1810, appelant à la révolte avec le fameux cri de guerre « Longue vie à la Vierge de la Guadeloupe, vive le roi Fernando VII, à bas le mauvais gouvernement ! ». Il dirigera après la foule contre les Espagnols et les créoles contraires à l’indépendance, qui seront massacrés sous ses ordres a Guanajuato et d’autres villes.
Après la bataille incertaine (chacun des camps s'en disant victorieux, les royalistes allèrent jusqu'à frapper une médaille pour commémorer leur victoire [3]) du Monte de las Cruces contre les troupes du colonel royaliste Trujillo, et contre toute attente, dans un moment d’apparente indécision, le Père Hidalgo ordonne la retraite vers Valladolid. Aujourd’hui encore on ne s’explique pas les raisons de sa décision, mais on pense quil ne voulait pas que ses troupes entrent dans México car elle n’étaient constituées que de deux bataillons de militaires de carrière, Hidalgo craignait que ses troupes s’y livrent a des excès et y soient finalement détruites.
Martyr et Héros
Hidalgo est vaincu par le général espagnol Félix María Calleja lors de la bataille de Puente de Calderón le 17 janvier 1811, il ordonne la retraite de ses troupes vers Ixtlahuaca puis en direction de Toluca.
Le 21 mars 1811 trahi par Ignacio Elizondo il est arrêté en compagnie de Lanzagorta Jiménez Abasolo Allende et Aldama et d’autres insurgés à las Norias de Acatita de Bajan.
L’inquisition le contraint à se repentir publiquement puis il est fusillé pour ses « crimes », le 30 juillet 1811.
Il est considéré dans son pays comme le père de la Patrie, on peut lire sur les médailles commémoratives et les plaques distribuées aux officiels par le gouvernement de Porfirio Diaz en 1910 pour le centième anniversaire du Grito de Dolorés : « Padre te llama el pueblo mexicano : tu le diste la vida noble anciano »
Ses restes reposent dans le mausolée situé à la base d’ El Ángel de la Independencia à Mexico, en compagnie de ceux de: Juan Aldama, Ignacio Allende, Nicolás Bravo, Vicente Guerrero, José Mariano Jiménez, Mariano Matamoros, Francisco Javier Mina, José María Morelos y Pavón, Andrés Quintana Roo, Leona Vicario et Guadalupe Victoria
Bibliographie
- Jacques Bainville (Académie française) Les dictateurs, Denoël et Stelle - Paris 1935 - réédition 1996 Jean-Cyrille Godefroy - ASIN 2841910199
- Fernando Orozco Linares, Gobernantes de México - Editorial Panorama - México D.F. octobre 1985
- L.E. Fischer « the backround of the revolution for the mexican Independance » 1934 New-York (?)
- Alexandre de Humboldt « Essai politique sur le royaume de la Nouvelle Espagne » 1811 Paris
- Doménech (religieux français sans doute un abbé) « Le Mexique tel qu’il est » XIXe siècle manque date et éditeur
- Marcos Arroniz « Manual del Viajero en Méjico » libreria De Rosa y Bouret Paris 1858 imprimé en castillan
- Gregorio Torres Quintero « México hacia el fin del virreinato » México 1921
- Ernesto de la Torre Villar, Miguel Hidalgo : libérateur du Mexique, México : Bibliothèque Nationale de México, 1973. (OCLC 63258840)
- Christon I Archer, The Birth of Modern Mexico, 1780-1824, ed by C. I. Archer. Scholarly Resources Inc., 2003. (OCLC 51216296)
- Brian R Hamnett, A Concise History of Mexico. New York: Cambridge University Press, 1999. (OCLC 40587951)
- Hugh M Hamill, The Hidalgo Revolt: Prelude to Mexican Independence. University of Florida Press, 1966. (OCLC 849791)
Informations diverses
L’effigie de don Miguel Hidalgo y Costilla qui ornait déjà les timbres postes mexicains apparut pour la première fois sur les monnaies de 5 et 10 pesos en or d’un poids de respectivement 4,166 grammes et 8,333 grammes en 1905, plus tard en 1918 il fut émis des pièces de 2,5 pesos or d’un poids de 2,083 grammes. [4]
Durant la seconde moitié du XXe siècle Hidalgo a figuré aussi sur de nombreuses monnaies et sur plusieurs billets du Banco de México, il apparait sur les billets de 1000 pesos, séries actuellement en circulation depuis le 15 novembre 2004.
On peut admirer une statue de Miguel Hidalgo près du siège mondial de l’OMS à Genève. Cette statue est régulièrement fleurie par les enfants de l’école mexicaine de Genève le jour du Grito.
Références
- ↑ les dictateurs, page 144, Jacques Bainville (acad. française) Denoël et Stelle, Paris, 1935, rédit. 1996 Jean-Cyrille Godefroy - ASIN 2841910199
- ↑ les dictateurs, pages 144-145, Jacques Bainville
- ↑ Dr. Geo Vogt - Standard catalog of mexican coins, paper money and medals - page 146 no R35-R36-R37 - Krause publications - Iola, Wisconsin, U.S.A. - 1979
- ↑ T.V. Buttrey et Clyde Hubbard - A guide book of mexican coins - Western publishing company, inc. - Racine, Wisconsin, U.S.A. - 1971
Voir aussi
- Chronologie du Mexique
- Guerre d'indépendance du Mexique
- Histoire du Mexique
- Listes d’articles sur le Mexique
- Portail du Mexique
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