- Antoine Loignon
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Antoine Loignon est un sculpteur français du milieu du XIXe siècle né à Valenciennes le 4 juin 1819 dans une famille de cabaretiers blanchisseurs et mort à Saint-Pierre-de-Sommaire (Orne) le 12 janvier 1894.
Vie et œuvre
Entré à l'académie des Beaux-arts de Valenciennes où il est élève notamment de M. Léonce de Fieuzal qu'il portraitura en médaillon (1846), il y obtient différents prix dont, en 1837, le premier prix de la première classe d'architecture.
En 1840, le jeune artiste, pourvu d'une pension de la Ville de Valenciennes et d'un passeport approprié, s'installe à Paris, où il sera élève aux Beaux-arts de 1840, où il entre dans l'atelier de Ramey fils, jusqu'en 1844 où, 1er prix de la classe supplémentaire pour le concours des places, sa pension lui est retirée.
Le 26 juillet 1849, il épouse à Paris, en l'église Saint-Séverin, Eléonore Augustine Miroir, fille d'un horloger Parisien. La mémoire familiale veut que le couple ait ensuite quitté Paris pour fuir des soupirants qui poursuivaient celle-ci.
En 1850 il est à Saint-Pierre-d'Entremont près de Flers en Normandie, à l'Ouest du département de l'Orne, où nait un premier fils. Il s'étalira ensuite au Prieuré à Saint-Pierre-de-Sommaire, près de l'Aigle, à l'autre extrémité du même département. Antoine Loignon y sera alors connu comme herboriste. Il aurait néanmoins encore professé dans une académie des Beaux-Arts (peut-être d'Évreux), comme en témoignerait des carnets de cours et de croquis longtemps conservés par la famille. Ceux-ci, ainsi que la majeure partie de ce qui restait détenu par la famille de l'œuvre, auraient disparu lors de l'occupation de la maison de l'un de ses fils par l'armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale.
La mémoire familiale veut aussi qu’originaire de la même ville que Jean-Baptiste Carpeaux qu'il avait précédé de quelques années aux Beaux-arts de Paris, il ait travaillé pour celui-ci en qualité de praticien pendant l'édification de l'Opéra Garnier à Paris. Il ne fait cependant pas partie des praticiens cités dans les lettres manuscrites relatives à la construction de l'Opéra conservées à la Bibliothèque-Musée de l'Opéra [1] qui mentionnent pourtant quelques-uns d'entre eux.
Sa petite-fille, Fernande, elle-même peintre, épousa un Anquetin, peintre à Evreux et originaire de l'Eure,comme son homonyme célèbre (Louis Anquetin), duquel, né en 1861 il était exactement contemporain.
Antoine Loignon et son épouse, tous deux morts à Saint-Pierre-de-Sommaire, sont inhumés au bourg voisin (Saint-Nicolas-de-Sommaire). Quelques rares œuvres, envoyées par Antoine Loignon à Valenciennes depuis l'Ecole des Beaux-arts à Paris sont conservées au Musée des Beaux-Arts de Valenciennes. Dans la même ville est visible un portrait d'Antoine Loignon par Charles Crauk.
Sources
- Archives familiales, notice manuscrite d'Eugène Fromentin sur Antoine Loignon, notice dans "Sortir de sa réserve"
- Le fonds Valenciennois de sculpture 19e et 20e siècle au Musée des beaux-arts de Valenciennes" (catalogue raisonné de Jean-Claude Poinsignon - 1992)
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