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Microformat
Un microformat (parfois abrégé sous μF ou uF) est une approche de formatage de données basé sur le web[1] qui cherche à réutiliser le contenu existant comme les métadonnées, en n'utilisant que des classes[2] et attributs[3] XHTML et HTML. Cette approche est conçue pour permettre à l'information destinée aux utilisateurs finaux (comme le carnet d'adresses, les coordonnées géographiques, les événements et autres données en rapport) d'être traitée automatiquement par le logiciel.
Même si le contenu des pages web est déjà capable techniquement d'être « traité automatiquement », et cela depuis la conception du web, il existe certaines limites. Ceci parce que les balises traditionnelles de marquage étaient utilisées pour afficher l'information sur le Web et non pas pour décrire ce que voulait dire l'information[4]. Les microformats sont destinés à ponter ce fossé en attachant de la sémantique, et par conséquent éviter d'autres méthodes plus compliquées de traitement automatisé, comme le traitement du langage naturel ou le screen scraping. L'utilisation, l'adoption et le traitement des microformats permet aux éléments de données d'être indexés, cherchés, sauvegardés ou référencés de manière à ce que l'information puisse être réutilisée ou combinée[4].
Les microformats actuels permettent l'encodage et l'extraction d'évènements, d'information de contact, de relations sociales et ainsi de suite. Bon nombre d'autres formats sont en cours de développement. La version 3 du navigateur Firefox[5] tout comme la version 8 d'Internet Explorer[6] sont désormais attendues pour supporter nativement les microformats.
Sommaire
Historique
Les microformats ont émergé d'un mouvement[4] pour rendre les éléments de données reconnaissables (comme les événements, les détails de contacts ou les endroits géographiques), aptes à pouvoir être traités automatiquement par le logiciel, tout en étant directement lisibles par les utilisateurs finaux[4],[7]. Les microformats basés sur le lien ont été les premiers à émerger. Ceux-ci incluaient les liens de vote qui expriment des opinions sur la page liée, qui peut être comptabilisé en sondages instantanés par les moteurs de recherche[8].
Au fur et à mesure de la croissance de la communauté des microformats, CommerceNet, une organisation à but non lucratif qui promeut le commerce électronique sur internet, a aidé de différentes manières à sponsoriser et à promouvoir la technologie et le support de la communauté des microformats[8]. CommerceNet a aussi aidé à co-fonder le site de la communauté des microformats microformats.org[8].
Ni CommerceNet ni Microformats.org ne sont un corps de standards. La communauté des microformats est un wiki ouvert, une liste de diffusion et un canal de discussion sur IRC[8]. La plupart des microformats existants ont été créés sur le wiki Microformats.org et sur la liste de discussion associé, à travers un processus consistant à rassembler des exemples de comportements de publication web, puis à les codifier. D'autres microformats (comme rel=nofollow et unAPI) ont été proposés ou développés ailleurs.
Aperçu technique
Les standards XHTML et HTML permettent à la sémantique d'être embarquée et encodée dans les attributs de balises de marquage. Les microformats tirent profit de ces standards en indiquant la présence de métadonnées à travers l'utilisation des attributs suivants :
class
rel
rev
(dans un cas, sinon déprécié dans les microformats[3])
Par exemple, dans le texte, "Les oiseaux se sont perchés à 52.48,-1.89", c'est une paire de nombres qui peut être comprise à partir de son contexte, pour être un système de coordonnées géographiques. En les entourant de balises span ou div (ou d'autres éléments HTML) avec des noms de classes spécifiques (dans ce cas
geo
,latitude
etlongitude
, faisant tous partie de la spécification du microformats geo) :Les oiseaux se sont perchés à <span class="geo"> <span class="latitude">52.48</span>, <span class="longitude">-1.89</span> </span>
on peut dire exactement aux machines ce que représente chaque valeur, et elles peuvent ensuite les indexer, les chercher sur une carte, les exporter sur un terminal GPS, etc.
Exemple
Considérez l'information de contact :
<address> <p> Jean Bout<br/> Société Exemple<br/> 604-555-1234<br/> <a href="http://exemple.com/">http://exemple.com/</a> </p> </address>
Avec le marquage microformat hCard, ceci devient :
<address class="vcard"> <p> <span class="fn">Jean Bout</span><br/> <span class="org">Société Exemple</span><br/> <span class="tel">604-555-1234</span><br/> <a class="url" href="http://exemple.com/">http://exemple.com/</a> </p> </address>
Ici le nom formaté (fn), l'organisation (org), le numéro de téléphone (tel) et l'adresse web (url) ont été identifiés en utilisant des noms de classes spécifiques ; et l'ensemble est emballé dans une
class="vcard"
, ce qui indique que les autres classes forment une hCard (raccourci de "HTML vCard)"), et ce ne sont pas simplement des noms de classe définis par coïncidence. D'autres classes (optionnelles) de hCard existent aussi.Il est désormais possible pour le logiciel, par exemple pour les plugins de navigateurs, d'extraire l'information et de la transférer vers d'autres applications, comme un carnet d'adresses.
Microformats spécifiques
Plusieurs microformats ont été développés pour permettre le marquage sémantique de différentes formes d'informations.
- hAtom - pour marquer des fils web Atom (standard) provenant du HTML standard
- hCalendar - pour les événements
- hCard - pour l'information de contact ; comprend :
- hReview - pour les critiques
- hResume - pour les résumés ou CVs
- rel-directory - pour la création et l'inclusion de répertoire distribué
- rel-nofollow, une tentative pour décourager du spam provenant de tiers (par ex. le spam sur les blogs).
- rel-tag (métadonnée) - pour le tag décentralisé (Folksonomie)
- xFolk - pour les liens tagués
- XHTML Friends Network (XFN) - pour les relations sociales
- XOXO - pour les listes et les plans
Microformats proposés
Parmi les nombreux microformats proposés[9], les suivants sont actuellement en développement actif :
- citation - pour la citation de références
- currency - pour les quantités en devises
- extensions geo - pour les endroits comme Mars, La Lune et d'autres corps équivalents ; pour l'altitude et pour les ensembles de marquage de parcours, de routes ou frontières
- species - pour les noms d'espèces vivantes.
Usages des microformats
Utiliser les microformats dans le code HTML fournit des données de mise en forme et sémantiques supplémentaires qui peuvent être utilisées par les applications. Celles-ci peuvent être des applications qui rassemblent des ressources de données à propos de ressources en ligne, comme les crawlers web, ou des applications de bureau comme les clients-email ou les logiciels d'agenda.
Plusieurs extensions de navigateurs, comme Tails Export ou Operator pour Firefox, fournissent à l'utilisateur la capacité de détecter les microformats dans un document HTML et de les exporter dans un format compatible avec des gestionnaires de contacts et des utilitaires de calendriers, tels que Microsoft Outlook.
Microsoft[1] et d'autres sociétés de logiciels ont exprimé le désir d'incorporer les microformats dans des projets à venir.
Dans Wikipedia - et plus généralement MediaWiki - les microformats sont utilisés en tant que morceaux des modèles comme {{coord}} sur la wikipedia anglo-saxonne.
Evaluation des microformats
Bon nombre de commentateurs ont apporté des critiques et discussions sur les principes de design et sur les aspects pratiques des microformats. En outre, les microformats ont été comparés à d'autres approches qui cherchent à servir le même objectif[10] De temps en temps, il y a une critique d'un microformat unique ou de l'ensemble.[10] Les efforts documentés tant pour répandre et faire utiliser les microformats sont tout aussi bien connus.[11] [12].
Principes de design
Rohit Khare a déclaré que réduire, réutiliser et recycler est un "raccourci pour plusieurs principes de design" ayant motivé le développement et les pratiques derrière les microformats[8][13]. Ces aspects peuvent être résumés comme suit :
- Réduire : encourager les solutions les plus simples et drainer l'attention sur les problèmes spécifiques ;
- Réutilisation : travailler en partant de l'expérience et encourager les exemples de la pratique actuelle ;
- Recycler : encourager la modularité et la capacité à embarquer, le XHTML valide peut être réutilisé dans les billets de blog, les fils RSS et tout ce à quoi vous pouvez accéder sur le web[8].
Approches alternatives
Les microformats ne sont pas l'unique solution pour fournir des "données plus intelligentes" sur le Web. Des approches alternatives ont été aussi imaginées et développées. Citons par exemple, l'utilisation du marquage XML et les standards du web sémantique[8]. Ceux-ci au contraire des microformats ne coïncident nécessairement pas avec les principes de conception "réduire, réutiliser et recycler", au moins dans la même généralité[8].
Un défenseur des microformats a caractérisé un problème avec des approches alternatives :
« Here's a new language we want you to learn, and now you need to output these additional files on your server. It's a hassle. (Microformats) lower the barrier to entry[4] ».
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Les microformats peuvent être utilisés dans les pages web mais aussi dans tout autre contexte qui supporte HTML et XHTML. Ceci inclut RSS.
- ↑ existing-classes-fr - Microformats
- ↑ a et b (en) rel-faq-fr - Microformats
- ↑ a , b , c , d et e “What’s the Next Big Thing on the Web? It May Be a Small, Simple Thing — Microformats,” Knowledge@Wharton, 27 juillet 2005; http://knowledge.wharton.upenn.edu/index.cfm?fa=printArticle&ID=1247
- ↑ Microformats (Mozilla Wiki), 24 mai 2007. Consulté le 2007-06-03
- ↑ Darren Bounds, « Microsoft drops hints about Internet Explorer 8 », 2 février 2007. Consulté le 2007-05-02
- ↑ Dans ce contexte, la définition d'"utilisateur-final" inclut une personne lisant une page web sur un écran d'ordinateur ou un terminal mobile, ou un programme logiciel d'assistance comme un lecteur-écran.
- ↑ a , b , c , d , e , f , g et h Rohit Khare, « Microformats: The Next (Small) Thing on the Semantic Web? », dans IEEE Internet Computing, vol. 10, no 1, Jan/Feb {{{année}}}, p. 68-75
- ↑ discussions exploratoires sur les microformats
- ↑ a et b criticism - microformats. Consulté le 2007-08-15
- ↑ advocacy - microformats. Consulté le 2007-08-15
- ↑ spread-microformats. Consulté le 2007-08-15Ceci comprend les ressources de la communauté pour le marketing des microformats, comme les boutons, bannières, fonds d'écrans, logos, etc.
- ↑ Voir par ex. The Next (Small) Thing on the Semantic Web? pp 71-72.
- (en) John Allsopp, Microformats: Empowering Your Markup for Web 2.0, Friends of ED, 2007 (ISBN 978-1-59059-814-6)
- (en) Leslie M Orchard, Hacking RSS and Atom, Wiley, 2005 (ISBN 978-0-7645-9758-9)
- (en) Jennifer Niederst Robbins, Web Design In A Nutshell, O'Reilly Media, 2006 (ISBN 978-0-596-00987-8)
- What’s the Next Big Thing on the Web? It May Be a Small, Simple Thing — Microformats", 27 juillet 2005, Knowledge@Wharton
Lecture plus approfondie
- (en) Brian Suda, Utiliser les Microformats, O'Reilly Media, 2006 (ISBN 978-2-35402-003-3)
Liens externes francophones
- microformats wiki -- la page d'accueil pour la communauté francophone sur le wiki de référence
- interview de Brian Suda, l'auteur du microformat hCard et de l'ouvrage "Utiliser les Microformats".
- France les microformats en pratique
Liens externes anglophones
- (en) microformats.org -- le site de référence
- microformats wiki -- le wiki de référence
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- xFolk: Un microformat xhtml pour la folksonomie
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