Michel Seurat

Michel Seurat était un sociologue et chercheur au CNRS, né le 14 août 1947 en Tunisie et décédé à Beyrouth en 1986.

Il a été enlevé le 22 mai 1985 au Liban, par le Jihad islamique libanais, une organisation terroriste clandestine soupçonnée d'être un prête-nom du Hezbollah, mouvement chiite pro-iranien. Contrairement à son codétenu Jean-Paul Kauffmann, enlevé le même jour, il n'a pas été libéré et l'annonce de sa mort a été faite le 5 mars 1986.

En octobre 2005, les restes de Michel Seurat ont été retrouvés dans la banlieue sud de Beyrouth, recouvert d'un simple drap de laine, puis formellement identifiés après des tests ADN.

Le 7 mars 2006, son corps est rapatrié en France où il fut accueilli à l'aéroport d'Orly par le Premier ministre français Dominique de Villepin. Les autorités françaises présentent cette découverte comme un pur hasard, mais Marie Seurat, d'origine syrienne, avance la thèse d'une mise en scène du Hezbollah : « Le Hezbollah savait où Michel avait été enterré (…) il a voulu se racheter une conduite (…) Quand les Forces de sécurité intérieure libanaises ont retrouvé il y a quelques semaines le corps de Michel, sa dépouille était enveloppée dans un lainage demeuré intact. Comment est-ce possible que ce drap soit resté en l'état, alors que Michel reposait depuis vingt ans dans une zone humide près de la mer, non loin de l'aéroport au sud de Beyrouth. » Elle ajoute aussi « Il y a l'Iran, certes, mais il y a aussi des Libanais. Et qu'on ne vienne pas me dire qu'on ne les connaît pas, ils sont au Parlement ».

Sa femme Marie Seurat ainsi que cinq des anciens otages (Roger Auque, Marcel Carton, Georges Hansen, Jean-Paul Kauffmann et Jean-Louis Normandin) ont déposé plainte contre X, le 22 mai 2002, devant la justice française pour « crimes d'enlèvement et de séquestration aggravé ». Marie affirme que le 30 août 1985, alors que Michel était otage depuis 3 mois, il est arrivé pour l'anniversaire de leur fille Laeticia accompagné de deux de ses ravisseurs à visage découvert. D'après elle, il souffrait d'un cancer ou d'une hépatite et aurait été achevé par ses geôliers. Sa mort fut annoncée par Amine Gemayel, à Laurent Guillaume, Français en mission au Liban à ce moment précis.

Ancien élève de l'Institut d'études politiques de Lyon, une salle portant son nom a été inaugurée au sein de l'établissement.

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