- Michel Alexandre (philosophe)
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Michel Alexandre est un philosophe français (Dieppe, 1888 - 1952).
Disciple et admirateur d'Alain et de Jules Lagneau, Alexandre fut professeur de classes préparatoires (lycée Louis-le-Grand, lycée de Versailles, lycée Henri-IV) et son œuvre est principalement connue par les notes de ses étudiants. Comme ses maîtres, il ne séparera jamais l'enseignement de la méditation. Ayant profondément marqué ses élèves, Alexandre s'est voulu non systématique et particulièrement attentif aux problèmes de la paix et de la morale. Très marqué par la guerre[1], il écrira à Xavier Léon à qui il rappelle quelques souvenirs : « Les hommes comme partout endormis et cruels (…). Comment d'un tel passé avons-nous pu sombrer dans cet abîme ! ». Le problème des rapports entre la force et la loi ainsi que celui de « la maîtrise de la force par le vouloir » n'a cessé de cadrer Alexandre dans une quête constante : la recherche de la paix.
On peut également citer les souvenirs que Pierre Bourdieu évoque dans un passage de ses Méditations pascaliennes : objectivant les conditions sociales de production des philosophes français d'après-guerre, il remarque notamment que "La croyance dans la toute-puissance de l'invention rhétorique ne pouvait que trouver ses meilleurs encouragements dans les exhibitions savamment théâtralisées de l'improvisation philososphique : je pense à des maîtres comme Michel Alexandre, disciple tardif d'Alain, qui couvrait de poses prophétiques les faiblesses d'un discours philosophique réduit aux seules ressources d'une réflexion sans appui historique"[2]
Notes et références
- Christian Jelen, Hitler ou Staline. le prix de la paix, Paris, Flammarion, 1995; pp. 28-33, 36-38, 69-74, 79-81, 109-111
- Bourdieu, Pierre : Méditations pascaliennes, Seuil, Paris, 1997, p.56
Principaux ouvrages (posthumes)
- Par la pensée, 1955.
- En souvenir de Michel Alexandre [préface de Jeanne Alexandre], Paris, Mercure de France, 1959.
- Lecture de Kant, textes rassemblés et annotés par Gérard Granel, PUF, coll. "Épiméthée", 1978, 1961.
- Lecture de Platon, 1966
Citations
- « L'attrait de la force est immense et à peu près irrésistible »
- « Conscience c'est primairement présence. D'abord je suis au monde ; je suis du monde ; d'abord je fais et connais. Le présent me requiert ».
- « Le pouvoir est sans limite à moins que la volonté ne soit en suspens; dès qu'on fait état de son état pour interrompre ou modifier son entreprise, c'est qu'on ne veut plus. »
Catégories :- Philosophe français du XXe siècle
- Historien de la philosophie
- Historien de la philosophie moderne
- Naissance en 1888
- Naissance à Dieppe (Seine-Maritime)
- Décès en 1952
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