Michel-Victor Mertz

Michel-Victor Mertz

Michel Mertz

Michel Mertz (20 avril 1920, 1995) ancien membre des services secrets français passé dans le milieu du trafic de drogue, a fait parler de lui dans le cadre d'une théorie alternative de l'assassinat de John F. Kennedy.

Sommaire

Biographie

Michel Mertz est né, selon certains papiers d'identité, le 20 avril 1920 en Moselle. En 1942, il part en Allemagne dans le cadre du STO. Mobilisé d'office dans l'armée allemande le 15 janvier 1943, il déserte trois mois plus tard et rejoint la Résistance. Sous le pseudonyme de « commandant Baptiste », il devient chef de réseau dans la région de Limoges. Alors qu'il était encore en Allemagne, il a eu ses premiers contacts avec le monde de l'espionnage. Du 1er décembre 1942 au 15 novembre 1943, il est membre des FFC en qualité d'« agent P2 au réseau d'action R5 ». Après guerre, en 1946, Mertz fait partie du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Il y multiplie les missions en Turquie, en Allemagne ainsi qu'au Maroc. À la fin des années 1950, son mariage avec la fille d'un caïd du milieu parisien lui permet d'être introduit dans l'univers du crime organisé. De 1960 à 1961, il participe activement au trafic d'héroïne entre l'Amérique du Nord et la France (« French Connection »), sans qu'il soit pour autant sûr qu'il ait complètement rompu avec les services secrets français. C'est à ce titre qu'il se retrouve mis en cause dans une des théories sur l'assassinat de Kennedy. Michel Mertz décède en 1995.

Le soupçon de participation à l'assassinat de Kennedy

En 1977, la publication[1] d'un document de la CIA lance une polémique sur l'éventuelle participation de Jean Souètre, capitaine déserteur des commandos de l'air et ancien de l'OAS, à l'assassinat de John F. Kennedy[2]. Ce document évoque en effet la possible présence de ce dernier à Dallas le vendredi 22 novembre 1963. Dix-huit heures après la mort du président américain, un Français est arrêté à Fort Worth puis expulsé des États-Unis (vers le Canada ou le Mexique). La note précise même : « le sujet est soupçonné d'être un capitaine déserteur de l'armée française et activiste de l'OAS ». Selon certaines sources[3], Jean Souètre était en contact avec les milieux de l'extrême-droite américaine (notamment le major général Edwin Walker[4]), milieux qui « auraient financé l'OAS ». Toutefois, en 1988, le journaliste Steve Rivele découvre que Michel Mertz est un ancien « ennemi » de Jean Souètre. De plus, Mertz aurait été employé par les services secrets français pour infiltrer l'OAS avant qu'il ne trempe dans le trafic de drogue. À cette occasion, il usurpe l'identité de Jean Souètre. Ce dernier reconnaît d'ailleurs volontiers que Mertz l'avait déjà compromis dans des affaires louches. On a également évoqué un certain « Michel Roux ». En tout cas, il semble que Jean Souètre ne se soit pas trouvé à Dallas ce 22 novembre 1963 ; par contre, rien n'est moins sûr pour Michel Mertz ! Rivele parle ainsi d'une possible « piste canadienne » aboutissant à un Mertz basé à Montréal[5].

Article connexe : Jean Souètre.

La théorie de William Reymond

D'après le journaliste d'investigation français William Reymond[6], « en octobre 1963, Mertz apprend qu'une « opération chamois » (nom donné par l'OAS aux attentats avec fusil à lunette) est lancée contre Kennedy » (p.446). Il aurait alors prévenu le SDECE qui l'aurait chargé de suivre le voyage de Kennedy au Texas en laissant des traces signées de Souètre, donc de l'OAS. « La raison de cette manipulation ? La crainte de nouveaux attentats contre de Gaulle durant ses voyages sur le continent américain, la tentative ratée de la Louisiane ayant prouvé la détermination de l'OAS à ne pas pardonner au président français. Sachant, grâce à Mertz, que d'anciens membres de l'OAS formés à Lake Pontchartrain allaient vraisemblablement participer à la mise à mort de Kennedy, le SDECE a monté de toutes pièces la présence de Souètre, détenant ainsi un moyen de pression sur l'OAS » (p.449-450). Cette théorie, si elle disculpe finalement Souètre comme Mertz de toute participation effective à l'attentat, laisse cependant entendre que les services secrets français étaient informés du projet d'assassinat, point qui fait débat.

Notes, sources et références

  1. Mary Ferrell, in Penn Jones' newsletter, 1977 ; The Continuing Inquiry, 1979 et, plus tard, Henry Hurt, Reasonable Doubt, New York, Henry Holt, 1985 (pp. 414-419).
  2. Thierry Lentz, Kennedy, enquête sur l'assassinat d'un président,...(référence à compléter). (Voir aussi : Site jfk-fr.com)
  3. Jacques Depret, Coup d’État à Brazzaville, 1976. (voir aussi : article sur Voltaire.org)
  4. Article « Edwin Walker » sur la wikipedia anglaise
  5. Steve Rivele évoque également une autre piste, « corse » celle-là, en se référant aux propos de Christian David, un trafiquant corse proche de Michel Mertz. (Voir aussi : Site de La République libre)
  6. William Reymond, JFK, autopsie d'un crime d'Etat,... (référence à compléter)
Ce document provient de « Michel Mertz ».

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Michel-Victor Mertz de Wikipédia en français (auteurs)

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