Methode syllabique

La méthode syllabique, ou méthode synthétique ou alphabétique, est une méthode d'apprentissage de la lecture qui se base sur la genèse des sons de la langue parlée par assemblage de syllabes. Elle est souvent opposée à la méthode globale. Elle repose sur les propriétés phonétiques de notre alphabet et à comme base les lettres et les sons. Une fois que ceux-ci sont maîtrisés, l'enfant apprend à les composer en syllabes puis en mots.

Déjà pratiquée dans la Grèce antique elle consiste à partir des éléments les plus simples : les lettres et les sons. Une fois que ceux-ci sont maîtrisés, l'enfant apprend à les composer en syllabes puis en mots. C'est le fameux « B - A, BA » (où les lettres B et A donnent la syllabe BA).

La méthode Boscher (utilisée au début du XX^e siècle et rééditée à 80 000 exemplaires par an de nos jours) est de type alphabétique. La méthode du Sablier, apparue au Canada dans les années 1970 est également de ce type, dans lequel on peut également classer Au fil des mots. Actuellement, il existe de nouvelles méthodes comme Les Syllamots ou Lire avec Léo et Léa. La Méthode Alpha et la La planète des alphas ont pour but d'apprendre à l'enfant à associer les sons et les lettres d'une manière ludique sans passer par des textes écrits.

Sommaire 1 Méthode 2 Histoire de la méthode 2.1 Avantage de la méthode 2.2 Inconvénients de la méthode 3 Actualité française récente 4 Voir aussi 4.1 Liens externes 5 Références

Méthode

Histoire de la méthode

Cette méthode a été mise au point par le pasteur Stuber en 1762, c'est une des premières méthodes de l'école moderne (XIX^e siècle). Par la suite d'autres méthodes sont apparues : globale, mixte, phonétique, libre, etc. Avec la multiplication des méthodes, de multiples débats concernant la supériorité de telle ou telle autre sont apparus.

Avantage de la méthode

Les progrès sont mesurables en nombre de leçons étudiées. On va du plus simple au plus complexe.

Inconvénients de la méthode

Rigidité de la progression, pauvreté des énoncés, demande à l'enfant un haut degré d'abstraction. Aucune approche par le sens, pas d'anticipation sur le sens du texte, pas de plaisir de lecture (de découverte d'histoires, qui touchent les enfants: la méthode syllabique demande souvent l'étude de texte "prétexte" à une syllabe ou à un graphème).^{[réf. nécessaire]}

Actualité française récente

Le ministre de l'éducation, Gilles de Robien, a déclaré en 2005 qu'il fallait « abandonner une fois pour toutes la méthode globale »^[1]. Certains enseignants dénoncent cette mesure qu'ils estiment en contradiction avec la liberté de choix pédagogique d'une part, et d'autre part, le caractère démagogique de cette annonce, l'opposition globale/syllabique étant, pour eux, devenue stérile^[2].

Selon un sondage de septembre 2006^[3], 8 % des enseignants de CP déclarent utiliser uniquement une méthode purement syllabique, et 76% une méthode mixte incluant partiellement la méthode syllabique.

Voir aussi

• Apprentissage de la lecture
• Méthode Boscher
• SOS Education

Liens externes

• La syllabique est-elle réactionnaire ?, article du sociologue Jean-Pierre Terrail qui défend la méthode syllabique.[pdf]
• Methode syllabique : seule méthode en phase avec notre cerveau, article de SOS Education, à propos du livre de Stanislas Dehaene Les neurones de la lecture.

Références

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