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Méthode Billings
La méthode Billings est une méthode de contrôle des naissances fondée sur l'observation du cycle féminin et l'identification des périodes de fertilité par le suivi de l'état de la glaire cervicale. Elle a été proposée dans les années 1970 par un couple de docteurs australiens, John et Evelyn Billings [2]. C'est la plus efficace des méthodes de contraception naturelles.
Sommaire
Principe
Contrairement à la méthode Ogino (calendrier) qui utilise la durée statistique des cycles et leur régularité, la méthode Billings se fonde sur une observation directe de la glaire cervicale, et uniquement celle-ci, pour permettre à tout moment à la femme de savoir si elle est en période féconde ou non.
La glaire cervicale, substance secrétée par le col de l'utérus, est un élément essentiel de la fécondité. Pendant la période de fécondité, la glaire cervicale change de composition, neutralisant l'acidité naturelle du vagin (acidité qui est normalement spermicide et empêche la fécondation).
La femme peut déterminer directement si elle est en période féconde ou non. En périodes pré- et post-ovulatoires, la sensation de sécheresse ressentie à la vulve lui indique qu'elle est inféconde. Le premier changement dans la sensation lui indique qu'elle entre dans sa période féconde. Chaque soir la femme note ses observations sur un tableau avec des symboles colorés, ce qui lui permet de bien suivre le déroulement du cycle.
La probabilité de grossesse[1] varie selon le moment de la période fertile en fonction de la phase du cycle et du dernier jour de glaire de type fertile (J désigne le jour sommet) : Glaire collante J-4 ou avant : 2,4% Glaire filante J-4 ou avant : 35,3% Glaire collante J-3 à J-1 : 50,0% Glaire filante J-3 à J-1 : 54,6% Jour sommet : 66,7% Après sommet J+1 : 44,4% Après sommet J+2 : 20,5% Après sommet J+3 : 8,9% Hors période fertile : 0,4% Toutes phases : 1,2%
Évaluation
La méthode est applicable même quand la femme a un cycle irrégulier. Son apprentissage est aisé, quatre femmes sur cinq parviennent à identifier leur pic de fécondité dès le premier cycle, après avoir reçu la formation nécessaire.
Cette méthode est plus une méthode d'espacement des naissances qu'une méthode contraceptive au sens moderne du terme. Elle est utilisable pour les couples qui désirent une contraception purement naturelle, fondée sur l'abstinence périodique et le dialogue. La simplicité de la méthode se révèle importante aussi pour les couples qui n'arrivent pas à concevoir (problème d'hypofécondité).
Son efficacité annoncée est de l'ordre de 99 % [2], ce qui laisse en moyenne une fécondation pour cent cycles, taux 20 fois supérieur au niveau obtenu par des méthodes médicalisées (de l'ordre de 0,05 %). Elle a été soutenue par l'OMS[3] pour son coût nul et sa facilité d'apprentissage.
Liens et références
Notes
- ↑ Données de l’OMS publiées dans le British Medical Journal du 18/09/93, d'après Centre Billings France.
- ↑ D'après [1]
- ↑ World Health Organisation, Task Force on Methods for the Determination of the Fertile Period, Special Programme of Research, Development and Research Training in Human Reproduction, "A Prospective Multicentre Trial of the Ovulation Method of Natural Family Planning." 1. The Teaching Phase 1. Phase 11,111,1V. Fertility and Sterility Vol. 36, pp. 152, 1981.
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