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Merlene Ottey
Merlene Ottey
Au meeting de Cologne en 1997 Discipline(s) 100m, 200m, 4x100m Période d'activité 1980- Nationalité Slovénie et Jamaïque Naissance 10 mai 1960 Lieu Hanover Palmarès Jeux olympiques 0 3 5 Championnats du monde 3 4 7 Jeux du Commonwealth 3 1 0 modifier Merlene Joyce Ottey, née le 10 mai 1960 , est une athlète. Merlene Ottey a représenté la Jamaïque au début de sa carrière mais depuis 2002, elle représente la Slovénie où elle réside désormais. Elle est classée quatrième (derrière Florence Griffith Joyner, Marion Jones et Christine Arron) dans la liste de tous les temps du 100 m féminin et troisième dans la liste du 200 m derrière Florence Griffith Joyner et Marion Jones.
Ottey détient plusieurs records : celui de la plus vieille médaillée, d'avoir couru le 200 indoor le plus rapide en 21 s 87 à Liévin le 13 février 1993 et celui d'avoir obtenu le plus de médailles (14) lors des championnats du monde. Ces résultats et sa longévité lui ont valu le surnom de « Reine de la piste ».
Elle est descendue sous les 11 secondes sur 100 m au cours de treize saisons d'athlétisme, la première fois en 1985 à l'âge de 24 ans, la dernière en 2000 à l'âge de 40 ans.
Sommaire
Biographie et carrière sportive
Ottey est la quatrième des enfants d'Hubert et Joan Ottey de Cold Spring, Hanover. Elle fut initiée au sport par sa mère qui lui acheta un manuel d'athlétisme. Dans ses jeunes années, pendant ses études, elle participait souvent pieds nus à des courses locales.
Son inspiration lui vint en écoutant les retransmissions des Jeux olympiques d'été de 1976 à Montréal lorsque son compatriote Don Quarrie courait les finales du 100 et 200 m. Sa carrière d'athlète commença lorsqu'elle émigra en 1976 aux États-Unis pour suivre les cours de l'Université du Nebraska où elle y rejoint l'équipe d'athlétisme. Elle représentait la Jamaïque aux jeux Panaméricains de 1979 y gagnant la médaille de bronze sur 200 m. Elle obtint son diplôme de Bachelor of Arts et se maria avec Nathaniel Page, un athlète, en 1984. Le couple divorça plus tard.
Aux Jeux olympiques d'été de 1980 à Moscou, Merlene Ottey devint la première athlète anglophone des Caraïbes à conquérir une médaille olympique. De retour en Jamaïque, elle se vit décerner les titres d'Officer of the Order of Nation et l'Order of Distinction pour les services rendus.
Aux Jeux du Commonwealth de 1982, Ottey gagna la médaille d'or sur 200 m et l'argent sur 100 m. Près de dix ans plus tard, aux Jeux du Commonwealth de 1990, elle remporta l'or dans les deux disciplines. Après sa victoire aux championnats du monde de 1993, elle fut nommée ambassadeur de Jamaïque. Elle a également été désignée quinze fois sportive jamaïcaine de l'année entre 1979 et 1997.
Tout au long de sa carrière, elle a remporté neuf médailles olympiques, un record dans l'histoire de l'athlétisme féminin. Cela inclut trois médailles d'argent et six de bronze. Même si elle détient le record de médailles olympiques gagnées, elle n'a jamais remporté de titre olympique, le manquant parfois pour un centième de seconde.
Elle a remporté 14 médailles lors des championnats du monde, plus que n'importe quel autre athlète masculin ou féminin. Pourtant son manque de titres remportés dans les grandes compétitions internationales lui valut le surnom de Reine de bronze sur le circuit. Elle a gagné trois médailles d'or, trois d'argent et huit de bronze sur le relais 4 x 100 m, le 100 m et le 200 m.
"La Reine de Bronze" rarement couverte d'or
Merlene Ottey est célèbre pour son manque de réussite lors des finales internationales. Pourtant 37 fois médaillée en Championnats, la Jamaïcaine a plusieurs fois laissé passer de grand titres, mondiaux ou olympiques, parfois pour pas grand chose. C'est à 31 ans que Merlene Ottey a obtenu son premier titre mondial... mais pas en individuel. En finale du 4 x 100 m des championnats du monde de Tokyo, elle profitait d'un mauvais passage de témoin de l'équipe d'Allemagne pour remporter la course avec la Jamaïque.
La chance ne lui sourit pas aux Jeux olympiques d'été de 1992 à Barcelone : très mal partie en finale du 100 m, Ottey finissait cinquième en 10 s 88 (seulement à 6 centièmes de la championne olympique Gail Devers). Sur 200 m, elle sortait en tête dans la dernière ligne droite mais ne pouvait résister au finish de Gwen Torrence (USA) et de Juliet Cuthbert (JAM), pour ne prendre que la médaille de bronze.
Aux mondiaux de Stuttgart en 1993, en finale du 100 m, après un départ canon de Gail Devers, Merlene Ottey revenait comme une bombe sur sa rivale américaine, les deux jeunes femmes se jetaient en même temps sur la ligne d'arrivée. Mais, pourtant créditée du même temps (10 s 82), le titre revenait à Devers pour quelques millièmes de secondes... Le 200 m fut la consécration : menacée par Gwen Torrence, championne olympique en titre, la Russe Irina Privalova et la championne olympique française du 400 m Marie-José Pérec, Merlene Ottey n'avait pas la tâche facile. Partie superbement, elle allait au bout de son effort résistant au finish de Gwen Torrence. En 21 s 98 et à 33 ans, Merlene Ottey remportait enfin un championnat du monde.
Elle conserva son titre deux ans plus tard à Göteborg dans des conditions abracadabrantes. Dominée sur 100 m par Gwen Torrence, elle subissait la même loi de l'Américaine en finale du 200 m. Vainqueur en 21 s 77, Torrence était finalement disqualifiée pour avoir mordu sur le couloir d'à côté. Merlene Ottey fut donc déclarée vainqueur en 22 s 12.
La dernière chance de médaille olympique pour Merlene Ottey se présenta aux Jeux d'Atlanta. Frappée par la malchance, elle connaissait la même mésaventure qu'à Stuttgart sur 100 m : partie derrière Gail Devers, elle revenait sur la fin, mais, était devancée aux millièmes par l'Américaine. (10 s 94) Sur 200 m, Merlene Ottey subissait la loi de la Française Marie-José Pérec, en échouant dans sa quête de l'or olympique (22 s 12 contre 22 s 24).
En 1997, aux mondiaux d'Athènes, Merlene Ottey semblait être en mesure de battre Marion Jones, nouvelle égérie du sprint mondial. La poisse continuait pour la Jamaïcaine qui n'entendit pas le rappel du faux départ en finale du 100 m et parcourait 50 m en sprint. Elle termina septième de cette finale en se relevant complètement dans les derniers mètres. Sur le 200 m, après avoir battu la meilleure performance mondiale en demi-finale (22 s 26), elle était battue par l'Ukrainienne Zhanna Pintusevich et la Sri-Lankaise Susanthika Jayasinghe et terminait troisième en 22 s 40.
Controverse
En 1999, lors d'un meeting à Lucerne, un échantillon d'urine la révéla positive à un stéroïde anabolisant, la nandrolone. L'échantillon « B » confirmant la première analyse, elle fut suspendue par l'IAAF, ce qui l'empêchait de participer aux jeux de Sydney et aux championnats du monde de Séville.
Ottey combattit la sanction, prétextant une terrible erreur et qu'elle était totalement innocente. En été 2000, avant les jeux de Sydney, elle fut disculpée de toutes les charges retenues par l'IAAF la fédération d'athlétisme de Jamaïque. Le laboratoire qui avait fait les expertises fut sévèrement critiqué.
En Jamaïque, lors des qualifications pour les jeux olympiques, elle ne se plaça qu'à une décevante quatrième place. En accord avec les règles de la fédération, seuls les trois premiers des qualifications étaient éligibles pour les jeux, elle ne fut que repêchée pour participer au relais 4 x 100 m. Ottey demanda à remplacer une autre athlète, une faveur qui avait déjà été accordée à d'autres par le passé. La décision de la fédération jamaïquaine de remplacer Peta-Gaye Dowdie par Ottey causa une large controverse... Les camarades de club de Dowdie et de nombreux Jamaïcains croyaient qu'elle avait forcé sa participation dans l'équipe.
Elle fut considérée comme une icône vieillissante essayant de garder son rang en usurpant la place d'une jeune athlète talentueuse. Le champion olympique du 400 m Gregory Haughton menait la protestation au village olympique pour évincer Ottey. L'affaire se termina quand le CIO menaça d'exclure les Jamaïcains des jeux.Aux jeux Olympiques d'été de 2000, Ottey termina quatrième du 100 m, battue pour une médaille par sa jeune compatriote Tayna Lawrence. La course fut remportée par Marion Jones en 10 s 75 suivie par Ekaterini Thanou en 11 s 12. Lawrence dans un temps de 11 s 18 battait Ottey pour un centième. Mais, suite aux aveux de dopage de l'américaine Marion Jones en 2007, Merlene put décrocher la médaille de bronze sept ans après la finale courue. Dans le relais 4 x 100 m, la Jamaïque composée de Lawrence, Veronica Campbell, Beverly McDonald et Ottey conquit la médaille d'argent, la huitième médaille olympique pour Merlene Ottey, le record pour une athlète féminine.
Suite à toute la controverse durant ces jeux, Ottey décida de ne plus courir une seule course pour la Jamaïque après Sydney car elle estimait que les Jamaïcains essayaient de la sortir du sport et elle voulait prouver que même âgée de quarante ans, elle pouvait toujours courir.
Slovénie
En 1998, Ottey déménagea en Slovénie et commença à s'y entraîner avec le coach Srđan Đorđević. Elle représentait toujours la Jamaïque, mais en mai 2002, le jour de ses 42 ans, elle prit la nationalité slovène. Elle réside désormais à Ljubljana et court pour son nouveau pays dans les épreuves internationales. Elle a couru pour la première fois pour la Slovénie lors des championnats du monde en salle de Birmingham en 2003 où elle prit la quatrième place en finale sur 60 m à 43 ans... Aux mondiaux de Paris-Saint-Denis, elle manquait de peu la finale du 100 m, tout comme aux Jeux Olympique d'Athènes en 2004. Lors de ces Jeux, Merlene Ottey, 44 ans, se blessait et abandonnait en demi-finale du 200 m. On croyait alors sa carrière terminée. Mais, âgée de 46 ans, elle continua la compétition et participa aux championnats d'Europe d'athlétisme de 2006 à Göteborg. Elle franchissait brillamment le cap du premier tour, avant d'échouer de peu en demi-finale, en prenant la cinquième place. Elle remporta cette même année le meeting de Glasgow en 11 s 34.
Vie privée
Après s'être mariée avec Nathaniel Page en 1984, elle divorce et part vivre et s'entraîner en Italie. Elle a été un temps la compagne de Stefano Tilli, un sprinteur italien.
Palmarès
Jeux olympiques
Jeux olympiques d'été Épreuve / Édition Moscou 1980 Los Angeles 1984 Séoul 1988 Barcelone 1992 Atlanta 1996 Sydney 2000 Athènes 2004 100 m -- Bronze - 5e Argent 4e 1/2 finale 200 m Bronze Bronze 4e Bronze Argent - 1/2 finale Relais 4x100 m 6e 8e - - Bronze Argent - Championnats du monde
Championnats du monde en plein air Épreuve / Édition Helsinki 1983 Rome 1987 Tokyo 1991 Stuttgart 1993 Göteborg 1995 Athènes 1997 Paris 2003 Osaka 2007 100 m 4e Bronze Bronze Argent Argent 7e 1/2 finale Séries 200 m Argent Bronze Bronze Or Or Bronze Séries - Relais 4x100 m Bronze - Or Bronze Argent - - - Championnats du monde en salle Épreuve / Édition Indianapolis 1987 Budapest 1989 Séville 1991 Barcelone 1995 Birmingham 2003 Budapest 2004 60 m 4e Bronze Argent Or 4e 1/2 finale 200 m Argent Or Or - - - Autres résultats
Jeux du Commonwealth Épreuve / Édition Brisbane 1982 Auckland 1990 100 m Argent Or 200 m Or Or Relais 4x100 m Bronze Bronze Jeux Panaméricains Épreuve / Édition San Juan 1979 100 m - 200 m Bronze Relais 4x100 m Argent Liens externes
- Site officiel
- (en) Profil de Merlene Ottey sur le site de l'IAAF
Précédé par Merlene Ottey Suivi par Ana Fidelia Quirot Trophée IAAF de l'athlète de l'année 1990 Katrin Krabbe - Portail de l’athlétisme
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