- Meiko Kaji
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Meiko Kaji (梶 芽衣子)
Données clés Nom de naissance Masako Ota (太田 雅子, Ota Masako?) Surnom Meiko Kaji Naissance 24 mars 1947
Chiyoda, Tōkyō, JaponNationalité Japonaise Profession Actrice japonaise de cinéma
ChanteuseFilms notables Elle s'appelait Scorpion
Double suicide à SonezakiMeiko Kaji (梶 芽衣子, Kaji Meiko?), de nom patronymique Masako Ota (太田 雅子, Ota Masako?) est une actrice de cinéma et une chanteuse d'Enka japonaise née le 24 mars 1947 à Chiyoda dans la préfecture de Tōkyō. Elle est célèbre pour son regard expressif.
Sommaire
Biographie et carrière
On sait peu de choses concernant les jeunes années de Masako Ota[1]. Elle aborde le cinéma avec peu de succès mais une grande expérience de cette industrie en signant en 1970 avec Nikkatsu Corporation, où elle se verra confier des rôles secondaires de la série de cinq films Alleycat (encore connue aux États-Unis sous le titre de Stray Cat Rock) jusqu'à ce que son rôle d'héroïne dans Stray Cat Rock: Sex Hunter la conduise vers la célébrité[1]. C'est à cette époque qu'elle choisit de s'appeler Meiko Kaji[1]. Elle enchaîne avec un autre film de la série intitulé Stray Cat Rock: Wild Measures '71. Cette série met en scène des bandes rivales de jeunes filles s'affrontant pour diverses raisons. Bien qu'inventive, elle souffre de scénarii d'une qualité médiocre[citation nécessaire] mais est extrêmement populaire auprès d'une jeunesse désenchantée du Japon en raison des combats de femmes et des effets visuels qu'elle renferme[1].
Toujours en 1970, Kaji sera l'héroïne de Blind Woman's Curse, un film d'horreur produit par Nikkatsu, où l'actrice interprète le rôle d'un sabreur dans la veine du mythique héros Zatoichi[2].
En 1971, les studios dont elle est devenue l'égérie, au bord de la faillite[3], se lancent dans l'industrie, financièrement plus lucrative, du film érotique qui fait leur réputation à l'époque : la série des pinku eiga (films roses) intitulée « Roman Porno ».
En 1972, pour éviter de devenir une starlette du genre, Kaji rejoint la Toei Company Limited où elle rencontre le réalisateur Shunya Ito et paraît dans quatre films de prison pour femmes de la série Joshuu Sasori (littéralement Prisonnière Scorpion[4], [5]), qui la rend célèbre dans tout le Japon et dont le premier épisode renferme la seule brève scène de nudité de l'actrice. Ces films sont l'adaptation cinématographique d'un manga très connu de Toru Shinohara illustrant le combat des femmes en général, et, plus particulièrement, des Japonaises pour leur émancipation à laquelle le nom de Kaji reste attaché. Pour le quatrième épisode, la Toei remplace le réalisateur Shunya Ito par Yasuharu Hasebe, décision qui mécontente Kaji d'autant qu'elle trouve qu'on la fait tourner un peu trop souvent déshabillée. Elle quitte donc les studios de la Toei en 1973 après le tournage de #701's Grudge Song (Joshuu sasori: 701-gō urami-bushi) et migre à la télévision[6]. La série continue, sans elle, jusqu'en 1998 avec six publications de bien moindre qualité.
En 1973 Kaji incarne Yuki dans Lady Snowblood[1]. Ce film, dont le thème est la vengeance, devient ultérieurement un film culte aux États-Unis. Cette production est tirée d'un manga de Kazuo Koike, également l'auteur de Crying Freeman et de Baby Cart. Devant le succès remporté par Lady Snowblood une suite, Lady Snowblood 2: Love Song of Vengeance, sur le même thème, est réalisée l'année suivante. Lady Snowblood inspirera Quentin Tarantino pour ses Kill Bill Vol. 1 et 2.
Kaji prête ensuite son concours à plusieurs films de Kinji Fukasaku, en particulier Cimetière de yakuza et Fleur de gardénia (1976).
En 1978, elle se produit dans une adaptation filmée du livre à succès Double suicide à Sonezaki (Sinezaki Shinjû) par Yasuzo Masumura. À cette occasion, elle sera nominée Meilleure Actrice lors de cinq festivals différents et sera primée quatre fois. Malheureusement, ce film reste peu connu en Occident car il n'a jamais été enregistré ni en VHS ni sur DVD.
En 1989, Kaji endosse le rôle d'un indicateur de la police du nom d''Omasa dans la série télévisée jidaigeki intitulée Onihei Hankachō (la version de Shochiku-Fuji Television confère ce rôle à l'acteur de kabuki Nakamura Kichiemon II)
Sa carrière de chanteuse est en grande partie liée à sa carrière cinématographique car, comme il est de tradition au Japon, elle chante souvent le générique des bandes originales des films qu'elle interprète. Elle connaît alors un certain succès avec la sortie des films de Tarantino Kill Bill Vol. 1 dont elle interprète la chanson « Flower of Carnage » (修羅の花, Shura no Hana) et Kill Bill Vol. 2 dans lequel elle chante « Urami-Bushi » (怨み節, littéralement « Chant du Ressentiment ») ainsi que les thèmes de Lady Snowblood. Elle a également enregistré quelques CD ainsi que des disques vinyle.
Quelles que soient les raisons qui ont poussé Meiko Kaji a quitter l'industrie du cinéma, elle a créé un personnage immortel et unique qui restera celui d'une grande actrice venue de l'Orient.
Le 24 mars 2010, la maison de disques Teichiku sort un coffret de collection[7] regroupant toute la discographie de Meiko. Ce coffret contient 6 CD (dont quelques nouvelles chansons) et 1 DVD avec une interview de la chanteuse. Meiko Kaji ouvrit alors un blog[8] pour l'occasion qu'elle met toujours à jour aujourd'hui.
Films
▼ Filmographie partielle (cinéma) ▼- 1967 : Hana o kuu mushi, de Shōgorō Nishimura
- 1967 : The Endless Duel (Ketto), de Toshio Masuda
- 1968 : Ah himeyuri no to, de Toshio Masuda
- 1968 : Shima wa moratta, de Yasuharu Hasebe
- 1969 : Mini skirt lynchers (Zankoku onna rinchi) (elle interprète Masako Ohta)
- 1969 : 100 Gamblers (Bakuto hyakunin), de Takashi Nomura
- 1970 : Step on the Gas (Shinjuku outlaw: Buttobase), de Toshiya Fujita
- 1970 : The Blind Woman's Curse (Kaidan nobori ryu), de Teruo Ishii
- 1970 : Hangyaku no Melody
- 1970-71 : série Alleycat (Stray Cat Rock: Nora-neko rokku):
- Female Juvenile Delinquent Leader (Onna banchô: Nora-neko rokku) de Yasuharu Hasebe (1970)
- Wild Jumbo (Nora-neko rokku: Wairudo janbo) de Toshiya Fujita (1970)
- Sex Hunter (Nora-neko rokku: Sekkusu hanta), de Yasuharu Hasebe(1970)
- Machine Animal (Nora-neko rokku: Mashin animaru) de Yasuharu Hasebe (1970)
- Beat '71 (Nora-neko rokku: Bōsō shudan '71) de Toshiya Fujita (1971)
- 1971 : Wandering silver butterfly (Gincho wataridori)
- 1972-73 : série Joshuu Sasori:
- La Femme scorpion (Joshuu 701-gô: Sasori), de Shunya Ito (1972)
- Elle s'appelait Scorpion (Joshuu sasori: Dai-41 zakkyo-bô), de Shunya Ito (1972)
- La Tanière de la bête (Joshuu sasori: Kemono-beya) de Shunya Ito (1973)
- Mélodie de la rancune (Joshuu sasori: 701-gō urami-bushi) de Yasuharu Hasebe (1973)
- 1972 : Ronin of the Wilderness (Koya no so rônin)
- 1972 : Wandering Ginza: She-Cat Gambler (Goncho nagaremono mesuneko bakuchi)
- 1973 : Lady Snowblood (Shurayukihime), de Toshiya Fujita
- 1973 : Gendai ninkyô-shi
- 1973 : Battles Without Honor and Humanity: Deathmatch in Hiroshima (Jingi naki tatakai: Hiroshima shito hen), de Kinji Fukasaku
- 1973 : Gendai ninkyô-shi, de Teruo Ishii
- 1974 : Jinzu burusu: Asu naki furaiha
- 1974 : Yadonashi
- 1974 : Lady Snowblood 2: Love Song of Vengeance (Shura-yuki-hime: Urami Renga), de Toshiya Fujita
- 1975 : Dômyaku rettô
- 1975 : Shin jingi naki tatakai: Kumicho no kubi, de Kinji Fukasaku
- 1975 : L'Archipel des artères (Dômyaku rettô), de Yasuzo Masumura
- 1976 : Tombe de yakuza et fleur de gardénia (Yakuza no hakaba: Kuchinashi no hana), de Kinji Fukasaku
- 1976 : Entre l'épouse et la femme (Tsuma to onna no aida), de Kon Ichikawa et Shirō Toyoda
- 1976 : Lullaby of the Earth (Daichi no komoriuta), de Yasuzo Masumura
- 1978 : Double Suicide à Sonezaki (Sonezaki shinju), de Yasuzo Masumura
- 1980 : Bad Sorts (Warui yatsura), de Yoshitaro Nomura
- 1981 : Kodomo no koro senso ga atta, de Sadao Saito
- 1981 : Sorekara no Musachi
- 1986 : Les Arbres à feuilles caduques (Raku-yo-ju), de Kaneto Shindô
- 1988 : Aoi sanmyaku '88
- 1995 : Onihei's Detective Records (Onihei hankachô)
- 1995 : Onihei Hankacho, de Yoshiki Onoda
- 2003 : Kaseifu ha mita! 21, de Hiroshi Okamoto (téléfilm)
Séries télévisées
▼ Filmographie partielle (séries télévisées) ▼- 1984 : Kaseifu ha mita! 2 * 1985 Sutaa tanjô (nombre d'épisodes inconnu)
- 1985 : Sutaa tanjô (nombre d'épisodes inconnu)
- 2003 : Kaseifu ha mita! 21 (Mayumi Hirao)
- 2003 : Anata no tonari ni dare ka iru Shimako Matsumoto (nombre d'épisodes inconnus)
- 2006 : Nogaremono orin (nombre d'épisodes inconnus)
- 2007 : Hasshû mawari kuwayama jûbei (nombre d'épisodes inconnus)
Discographie
▼ Discographie (partielle) ▼- 1970-1971 : Stray Cat Rock (Nikkatsu) :
- Machine Animal (1970) musique de Akihiko Takashima
- Sex Hunter (1970) musique de Hajime Kaburagi.
- Wild Jumbo (1970) musique de Yoshio Saito
- Wild Measures '71 alias Beat '71 (1971) musique de Hiroki Tamaki
- 1979 : Wakare urami namida uta (polydor / MR3212) (vinyl)
- 怨み節, Urami Bushi paroles de Shunya Ito sur une musique de Shunsuke Kikuchi
- 女の呪文, Onna no Jumon paroles de Shunya Ito sur une musique de Shunsuke Kikuchi
- 修羅の花, Shura no Hana paroles de Kazuo Koike sur une musique de Masaaki Hirao
芽衣子の夢は夜ひらく, Meiko no Yume wa Yoru Hiraku paroles de Ou Yoshida sur une musique de Koumei Sone
- Zenkyokusyu
- Syura No Hana
- 2010 : Coffret de Collection 梶芽衣子ベスト・コレクション, composé de 6 SHM-CD et 1 DVD. Pour info, le SHM-CD est lisible dans un lecteur de CD conventionnel.
Récompenses
- Prix de la meilleure actrice lors des Hochi Film Awards 1978, pour Double Suicide of Sonezaki.
- Nomination au prix de la meilleure actrice lors des Awards of the Japanese Academy 1979, pour Double Suicide of Sonezaki.
- Prix de la meilleure actrice lors des Blue Ribbon Awards 1979, pour Double Suicide of Sonezaki.
- Prix de la meilleure actrice lors des Kinema Junpo Awards 1979, pour Double Suicide of Sonezaki.
- Prix de la meilleure actrice lors du Mainichi Film Concours 1979, pour Double Suicide of Sonezaki.
- Nomination au prix du meilleur second rôle féminin lors des Awards of the Japanese Academy 1981, pour Bad Sorts.
- Prix du meilleur second rôle féminin lors des Hochi Film Awards 1995, pour Onihei Hankacho.
Liens externes
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en anglais intitulé « Meiko Kaji » (voir la liste des auteurs)
- Meiko Kaji sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- (en)Revue de son album Zenkyokushu
- (ja) Meiko Kaji sur la Japanese Movie Database
- (en)Meiko Kaji LiveJournal community
- (en)Schubart, Rikke Meiko Kaji: « Woman walking at the brink of life and death », mediavidenskab. Consulté le 06-07-2007
- (en) Une biographie sur Cult Sirens
- (ja)Profil de Meiko Kaji sur Yahoo Japonais
Notes
- Biographie de Meiko Kadji
- période Edo. Il était, malgré son handicap, extrêmement doué au sabre, particulièrement en iaidō Zatoïchi est un masseur aveugle itinérant qui vivait au cours de la
- Nikkatsu
- Elle s'appelait Scorpion, La tanière de la bête, Mélodie de la rancune, Prisonnière N° 701, Cachot X) est diffusée en France en DVD par Fox Pathe Europa depuis le 24 octobre 2007, sous le titre La femme Scorpion, ASIN: B000WC8CQA.
A noter que Kaji n'est présente que dans les quatre premiers épisodes.
La série complète de six épisodes (La femme Scorpion, - Quentin Tarantino pour son film Kill Bill 2 La chanson du générique, Urami-Bushi (littéralement « Chant du Ressentiment »), a été reprise par
- La femme scorpion (éditions Studio Canal). Informations tirées du livret qui accompagne la version française de
- Détails sur le coffret collector dans le site de la maison de disques Teichiku
- Blog de Meiko Kaji ouvert à l'occasion de la sortie du coffret collector
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