- Maurice Flayelle
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Maurice Flayelle (1857 - 1938) est un homme politique nationaliste et conservateur de la IIIe République Française.
Maurice Flayelle Parlementaire français Date de naissance 25 avril 1857, à Saint-Nabord Date de décès 7 décembre 1938, à Paris Mandat député ( 1904 - 1926 ) puis sénateur ( 1926- 1938 ) Début du mandat 1904 Fin du mandat 1938 Circonscription Vosges IIIe République modifier Sommaire
Un riche notable vosgien
Il est issu d'une des familles les plus fortunées des Vosges, originaire du Nord. Il est le fils d'Auguste Flayelle ( 1819-1862 ), avocat, et de Louise Chavanne ( 1832-1898 ). Il suit des études de droit à Paris, à la Faculté libre de l'Institut catholique de Paris, et obtient un doctorat. Il est avocat à la Cour de cassation puis auditeur au Conseil d'Etat. Il revient ensuite dans les Vosges pour s'occuper des affaires familiales. Il est actionnaire de plusieurs affaires industrielles et thermales : membre du conseil d'administration de la Société des Eaux de Vittel depuis 1893 et président du conseil d'administration en 1929, administrateur de la verrerie de Gironcourt-sur-Vraine depuis 1911 et président du conseil d'administration en 1931, administrateur de la Compagnie des mines de Bruay-en-Artois, dans le Pas-de-Calais.
Il est actionnaire de plusieurs affaires de presse, qui sont proches de ses convictions et qui servent sa carrière politique. Il commandite et inspire le périodique vosgien "La Volonté nationale" (1899-1920), qui a pour devise: « Dieu et Patrie. La France aux Français. Pour les droits du peuple.». Il est actionnaire de la société La Presse de l'Est depuis sa fondation en 1905 - elle édite le quotidien catholique et conservateur "L'Eclair de l'Est" à Nancy. Il est l'organe de l'Action libérale populaire[1]. Après la guerre, il reste proche de "L'Eclair de l'Est" et devient actionnaire du quotidien spinalien "le Télégramme des Vosges" à sa fondation en octobre 1918[2] .
Député puis sénateur des Vosges
Maurice Flayelle est nationaliste - épithète qu'il revendique[3] - , catholique et bonapartiste. Il entre en 1904 au Comité central de l'Appel au peuple, structure bonapartiste. En 1911, il siège au Comité politique plébiscitaire.
Il est candidat aux législatives en 1889 à Remiremont, à 32 ans, face à Jules Méline, alors président de la Chambre des députés. Soutenu par les boulangistes et les bonapartistes, "conservateur révisionniste", il ne recueille que 33,6 % des suffrages exprimés. Il fonde en 1902 un Comité républicain nationaliste dans l'arrondissement de Remiremont, qui fusionne en 1904 avec le comité Républicain libéral local. Naît alors l'Association républicaine libérale de Remiremont. Il se présente à nouveau aux législatives en 1902 contre Jules Méline, obtenant 43,34 % des suffrages exprimés. Sa profession de foi se termine ainsi : "Je vous invite à crier avec moi : A bas la République parlementaire, juive et franc-maçonne ! Vive la république nationale ! Vive la république du peuple [4]!"
Il est finalement élu député de Remiremont en janvier 1904 lors d'une législative partielle, Jules Méline ayant été élu au Sénat. Il est élu sous l'étiquette "national antisémite", dans le contexte de la poussée nationaliste en Lorraine. Il se proclame "nettement antisémite[5]". Il a été membre du comité directeur de la Ligue des patriotes puis a fait partie de son comité d'honneur. Il s'oppose à la loi de séparation de 1905[6]. Il est proche de l'Action libérale populaire mais reste indépendant. A la Chambre, il s'inscrit au groupe de l'Union républicaine. Il est député jusqu'en 1926. Il a été réélu au premier tour en 1910 et en 1914. Il a été tête de liste d'Union nationale républicaine en 1919. La liste regroupait les républicains de gauche refusant toute alliance avec les socialistes, menés par le député Constant Verlot et l'opposition de droite d'avant-guerre provenant essentiellement des milieux catholiques, dont le chef de file est Maurice Flayelle. En 1924, il mène la liste d'Union républicaine et nationale.
Il est élu au Sénat le 14 mars 1926 au second tour, à la mort de Méline, à 70 ans. Il est réélu en 1927 et en 1935 avec l'étiquette de l'URD. Il siège au groupe de l'Union républicaine. Il se tient éloigné du Sénat en 1938 en raison de son âge.
Mandats locaux
Il est conseiller général du canton de Plombières-les-Bains depuis 1907, fonction qu'il occupe jusqu'à son décès. Il est élu président du conseil général en 1934. Âgé, il ne se représente pas en 1937.
Sources
- Philippe Alexandre, La Presse périodique dans le département des Vosges, 1772-2006 (Pdf sur le site de l'université de Nancy)
- Jean-François Colas, Les Droites nationales en Lorraine dans les années 1930 : acteurs, organisation, réseaux, thèse de doctorat, Université de Paris X-Nanterre, 2002, 3 volumes
- Jean El Gammal (dir.), Dictionnaire des parlementaires lorrains de la IIIe République, Metz, Éd. Serpenoise, 2006, p. 358-361
- Gilles Grivel, Le Parti républicain dans les Vosges de 1870 à 1914, thèse de doctorat sous la direction de François Roth, Université de Nancy II, 1997, 2 tomes, 780 p.
- Bertrand Munier, "Le grand livre des élus vosgiens, 1791-2003: conseillers généraux et régionaux, députés, sénateurs, ministres", 2003.
Notes et références
- La Presse régionale. Il possède 20 actions en 1905, soit 1,3 % du capital. L'actionnaire majoritaire est le groupe de
- Jean Bouloumié, directeur-administrateur de la Société des Eaux de Vittel. Le "Télégramme des Vosges" a une ligne très cléricale, résolument anti-socialiste et anticommuniste, hostile aux internationalistes dénoncés comme étant des traîtres à la patrie. Son directeur est l'abbé Henri Barotte. A sa mort en 1924, les actionnaires du jouranl se mettent d'accord pour que le quotidien soit repris par "L'Eclair de l'Est" de Nancy. Une société anonyme a été constituée sous l’impulsion de Louis Calba, négociant fortuné d’Epinal. Maurice Flayelle, député de la circonscription de Remiremont, est le seul politique parmi les actionnaires, qui sont des industriels: Max Prudhomme et Paul Peters, d’Epinal, Emile Walter, de Granges-sur-Vologne, Charles Victor Hatton, de Lépanges, Albert de Pruines, de Semouse,
- En 1904, lors d'une conférence de l'ALP à Nancy, il affirme qu'"on ne doit pas rougir du titre de nationaliste car c'est un gage d'honneur et de loyauté envers la Patrie" , in Thiérry Choffat, "Maurice Flayelle", in Jean El Gammal ( dir. ), op. cit., p. 349
- Ibidem
- http://judaisme.sdv.fr/synagog/vosges/histoire.htm Gilles Grivel, "Les juifs dans les Vosges":
- http://www.eglise-etat.org/scrutin.html Cf aussi: http://classiques.uqac.ca/collection_documents/assemblee_nationale/separation_Eglises_Etat/seance_15/debat_15_1905.pdf
Catégories :- Ancien sénateur des Vosges
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