- Massacre de Halabja
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Sommaire
Le massacre
Le massacre de Halabja est un massacre par arme chimique de la population civile de la ville kurde de Halabja, dans la province d'As-Sulaymaniya (Kurdistan irakien). Il a eu lieu du 16 au 19 mars 1988, pendant la guerre Iran-Irak, après la chute de la ville le 15 mars 1988 aux mains des peshmergas (maquisards) de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) de Jalal Talabani.
Des milliers de civils kurdes ont succombé dans des attaques chimiques au gaz perpétrées sous l'ordre d'Ali Hassan al-Majid (dit « Ali le Chimique ») par des chasseurs-bombardiers MiG et Mirage de l'armée irakienne.
La campagne Anfal
Cette attaque fait partie de l'opération Anfal, qui a causé la disparition de 182 000 personnes et la destruction de plus de 90 % des villages kurdes[1].
Le 26 mai 1987, Ali Hassan Al Majid déclare devant les responsables du parti Baas : « Dès que nous aurons terminé les déportations, nous commencerons à les attaquer [les pershmergas] de partout. (...) Nous les encerclerons alors en petites poches et les attaquerons avec des armes chimiques. Je ne les attaquerai pas avec des armes chimiques juste un jour, je continuerai de les attaquer pendant quinze jours »[2]. Ce projet conduit à la mise en place de la campagne Anfal de février 1988 à septembre 1988. Cette campagne génocidaire est exécutée en six phases. Le massacre de Halabja a lieu lors de la première phase appelée "Premier Anfal - Sergalou et Bergalou" et qui a lieu du 23 février au 19 mars 1988.
Lors de son procès devant le Tribunal pénal irakien, Ali Hassan Al Majid a reconnu avoir ordonné l'utilisation de gaz chimique contre les populations civiles kurdes du nord de l'Irak[3]. Cet aveu lui a valu d'être inculpé pour génocide. Ali Hassan Al Majid a été condamné à mort le 17 janvier 2010 et exécuté le 25 janvier 2010.
Réactions internationales
Le 26 mai 1987, Ali Hassan Al Majid proclamait : « Je vais les tuer tous avec des armes chimiques ! Qui va dire quelque chose ? La communauté internationale ? Qu'elle aille se faire foutre ! (...)»[4].
En effet, le massacre de Halabja n'a pas soulevé de protestation de la communauté internationale en mars 1988. À l'époque, l'Irak est perçu comme un rempart contre le régime islamique d'Iran. L'Irak est alors soutenu par les Occidentaux, l'URSS et l’ensemble du monde arabe (à l'exception de son rival syrien). Après l'attaque chimique, la France se contente d’un communiqué condamnant l’« usage d’armes chimiques où que ce soit ». L’ONU de son côté, dans un rapport rendu public le 26 avril 1988, note simplement que « des armes chimiques ont de nouveau été employées tant en Iran qu’en Irak » et que « le nombre de victimes civiles augmente »[5].
Galerie
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- http://www.hrw.org/reports/1993/iraqanfal/ANFAL3.htm
- http://books.google.fr/books?id=LKekynX15moC&printsec=frontcover&dq=G%C3%A9nocide+en+Irak&source=bl&ots=NOpj5kw_Kc&sig=Aavk5JFSi7g4ZIZCdbZi5EL_MrM&hl=fr&ei=V83RTMTRF6qK4gaturSKDQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CBsQ6AEwAQ#v=onepage&q=armes%20chimiques&f=false Génocide en Irak, Human Rights Watch, p. 381,
- http://www.rfi.fr/actufr/articles/090/article_53228.asp
- id
- Le Monde, 28 avril 1988
Catégories :- Histoire de l'Irak
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- Bombardement
- Kurdistan irakien
- 1988
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