- Antequera
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Antequera Vue générale d'Antequera, au fond, la Peña de los Enamorados Drapeau Blason Données générales Statut Municipio Pays Espagne Communauté autonome Andalousie Province Province de Málaga Comarque Comarque d'Antequera District judic. Antequera Code postal 29200 Gentilé Antequerano/a Données géographiques Coordonnées Superficie 816,72 km2 Altitude moy. 575 m Distance(s) Antequera est à 463 km de Madrid. Population (INE)
- total :
- densité :
- année :
44 032 hab.
53,91 hab./km2
2006Rivière(s) le Guadalhorce Politique Maire
- parti
- mandatRicardo Millán Gómez
PSOE
2007-2011Budget
- montant :
- année :
42 045 703,01 € [1]
2005Site web www.antequera.es Culture Saint patron Cristo de la Salud y de las Aguas modifier Antequera est une ville de la province de Malaga, dans la communauté autonome d'Andalousie, en Espagne. Elle est située dans la région du même nom, à 45 km de Malaga et 160 km de Séville.
Sommaire
Géographie
Généralité
La ville est connue comme étant le cœur et le poumon de l'Andalousie, car elle se situe entre Málaga, Grenade, Cordoue et Séville, tout proche de Campillos, et est la capitale de la comarque du même nom. D’une superficie de 814 km², elle est la plus grande commune de la province et la cinquième plus grande d’Espagne.
La ville d'Antequera est située à 575 mètres d'altitude, à 47 km au nord de la ville de Málaga. Les deux villes sont séparées par un arc calcaire de la cordillère pénibétique connu sous le nom de cordillère Antequerana, formée par plusieurs chaînes de montagnes dont de massif karstique de El Torcal. La rivière Guadalhorce irrigue la vaste et fertile vallée qui s'étend au nord de celui-ci.
Population
- La population était de 45.037 habitants en 2008 (recensement de l'Institut national de la statistique d'Espagne).
- Il s'agit de la neuvième circonscription de la Province de Malaga par la population.
- La densité de population est de 55,33 habitant/km2
- La zone la plus peuplée de la ville est la vieille ville, dans le centre-ville.
Météorologie
Le climat est très diversifié à Antequera. La température moyenne annuelle est de 15 °C, l'ensoleillement est de 2700 heures par an et la pluviométrie 551 mm. L'hiver est plutôt froid, avec des températures moyennes de - 3 °C. L'été, quant à lui, est chaud.
Autres
Antequera possède 12 paroisses : Bobadilla Estación y Pueblo, Cañadas de Pareja, Cartaojal, Colonia de Santa, Ana, La Higuera (Antequera), La Joya, Las Lagunillas, Los Llanos de Antequera, Los Nogales, Puerto del Barco et une entité locale autonome : Villanueva de Cauche.
Histoire
Prehistoire
La fondation de Antequera est liée à l'émergence de la ville romaine de Antikaria où eu lieu le seul collège pontifical que Jules César organisa en Espagne. Il existe cependant des vestiges de peuplement antérieur qui remontent entre les XXVe et XXe siècles av. J.‑C.. Les principaux témoins de cette époque sont les dolmens de Menga, Viera, El Romeral et El Alcaide (les trois premiers sont dans la banlieue d'Antequera alors que le dernier est proche de la commune de Villanueva de Algaidas). Ils sont considérés comme le meilleur ensemble de dolmen d'Espagne et le plus représentatif de la période mégalithique de la péninsule.
Période antique
Entre la préhistoire et l'époque romaine, de nombreux peuples ont marqué l'histoire de l'Andalousie. Leurs présences sur le territoire d'Antequera est communément admise bien que sans preuve tangible. On notera parmi ces peuples : les Ibères, les Tartessos, les Phéniciens et les Carthaginois. La présence de ces derniers serrait cependant attesté par des inscriptions sur des tombes en argiles provenant du site d'Osqua : la colline de Antequera aurai été un lieu de bataille entre Hasdrubal le Beau, général carthaginois, et les légions romaines
A l'époque romaine, les gens ont rapidement adopté la culture et la langue latine. Sous la domination romaine, la ville devient un important carrefour commercial, particulièrement connu pour la qualité de son huile d'olive. Antequera disposait également de thermes situés dans la partie sud-ouest de la ville. le vestige le plus représentatif de cette période est l'éphèbe d'Antequera.
Dès le milieu du 1er millénaire, les Romains ont été repoussés par des peuples traversant déplacées des Pyrénées : les Vandales, les Alains, et les Suèves. En 554 l'Empire byzantin s'empara de la région pour être à leur tour vaincu par les Wisigoths en 624.
Période médiévale
En l'an 711, une tribu de Berbères d'Afrique du Nord (Les Maures) a envahi l'Espagne. À partir de cette période, Antikaria a été influencé par la culture, la tradition et l'architecture musulmane. Elle a reçu un nouveau nom: Medina Antaquira. L’état Maure était connu pour sa tolérance religieuse. Sa domination a duré jusqu'en 1212, quand une coalition de rois chrétiens les ont chassés du centre de l'Espagne après la Bataille de Las Navas de Tolosa.
Au cours des années suivante, la dynastie dominante almohades a été rejetée et les terres musulmanes d’Al-Andalus considérablement réduite. Medina Antaquira, qui à l'époque avait une population d'environ 2600 habitants, est devenue une importante ville-frontière du Nord du sultanat nasride de Grenade. Pour se défendre contre les troupes espagnoles catholiques, les fortifications et un château (l'Alcazaba) ont été construites. Aujourd'hui, seuls quelques parties des murs et des tours peuvent être observées, dont la tour appelée Torre del Homenaje.
Pendant près de deux cents ans, Medina Antaquira a été maintes fois attaqué par les rois chrétiens au cours de la Reconquista. Le 16 septembre 1410 d'une armée dirigée par Ferdinand I d'Aragon conquiert la ville. Cela a donné Ferdinand, qui a été couronné roi d'Aragon en 1412, le titre de "Ferdinand d'Antequera" (Don Fernando de Antequera), et la rue principale porte encore son nom: Calle Infante Don Fernando.
Période Moderne
Les musulmans ont été chassés, Antequera est devenue une ville du royaume de Castille. Elle devient alors une forteresse catholique contre la nasride, royaume musulman de Grenade, et une base pour poursuivre la reconquista. Après la conquête de Grenade en 1492, la ville commence à se transformer et s'étendre à l'extérieur des murs. En vingt ans, sa population est passé de 2.000 à environ 15.000 habitants grâce aux terres fertiles et à l'absence d'ennemis.
Après la Reconquête, la ville demeure une importante ville commerciale, au carrefour entre Málaga, Grenade, Cordoue et Séville. Son emplacement, son agriculture florissante et le travail de ses artisans contribuent à l'essor culturel de la ville. Antequera est appelé le « cœur de l'Andalousie » dès le début du XVIe siècle.
C’est une période de restructuration de la ville. Les mosquées sont rasées, remplacées par des églises. La plus ancienne église d’Antequera, de style gothique tardif, la Iglesia San Francisco, a été construit autour de l'an 1500.
En 1504, fut fondée l'université humaniste "Real Colegiata de Santa María la Mayor", et elle est devenue un lieu de rencontre important pour les écrivains et érudits de la Renaissance espagnole. Au cours du XVIe siècle, elle vit passer dans ses murs les poètes Pedro Espinosa, Luis Martín de la Plaza et Cristobalina Fernández de Alarcón. Ce fut également un école de sculpture dont l'on retrouve les œuvres sur un grand nombre des églises d'Andalousie, dont l'église San Sebastián dans le centre-ville et la Real Colegiata de Santa María, richement décoré avec ses façades maniéristes.
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, la ville a connu une grande frénésie de construction. Elle se couvre de palais de style baroque espagnol, d’église et de couvents (la ville compte aujourd’hui encore 32 églises).
Période contemporaine
Des le début du XVIIIe siècle, la croissance de la ville ralentie.
En 1804, plusieurs épidémies ravagent la population espagnole.
En 1810, les troupes napoléoniennes s’emparent d’Antequera mais elles en sont chassées deux ans plus tard.
L’invasion de l’Espagne par Napoléon 1er déclenche une période de guerre et de trouble qui affaiblit fortement le royaume d’Espagne. Ce conflit est particulièrement sanglant et entraine d'importantes pertes et conduit irrémédiablement à la perte de toutes les colonies au cours du XIXe siècle. Cette situation a conduit à une profonde crise économique. L’église, l'aristocratie et la classe supérieure (les grands propriétaires fonciers) ont perdu la majeure partie de leur fortune.
L’économie de la ville s’oriente alors vers l’industrie textile et la laine et fait naitre une nouvelle classe bourgeoise. Les produits sont commercialisés dans toute l’Espagne et Antequera est reconnu pour la qualité de ses couvertures. Cependant, cette période sera de courte durée. L’expansion industrielle et l’ouverture d’une ligne ferroviaire entre Barcelone et Mataró au nord de l’Espagne vont faire péricliter l’industrie d’Antequera au profit du textile de Catalogne.
Bien que le début du XXe siècle et la guerre ne soient pas favorable au développement, le retour de l’économie vers l’agriculture permet à la ville de survivre et de continuer à se développer.
En 1936, la guerre civile puis la dictature de Franco (1939 à 1975), met un point d’arrêt au développement d’Antequera. La ville subit un important déclin économique et social, provoquant une intense émigration. En 1960, un incendie impressionnant détruit pratiquement l’église de San Sébastian.
Ce n'est que dans les années 1960, profitant de la proximité de la Costa del Sol, devenue un point chaud du tourisme international, qu’Antequera connu une reprise économique. Aujourd'hui, la ville est un important centre touristique et culturel.
Le XXIe siècle permet à Antequera de renouer avec les affaires. La construction de la gare AVE de Santa Ana sur la ligne Madrid-Málaga a permis l’installation de nombreuses sociétés.
Économie locale
La mise en place de l’AVE et le développement économique liés aux nouvelles zones industrielles et tertiaire en périphérie du centre font renouer la ville d’Antequera avec la prospérité. Les projets sont nombreux dont les plus représentatifs de la santé économique sont l’installation d’un aéroport commercial dans la banlieue, la création d’un centre pour la recherche et le développement de l'entreprise et la création d'un centre d'observation astronomique dans le Torcal (ce milieu naturel est l'un des sites avec le moins de pollution lumineuse d’Andalousie).
Agroalimentaire
Antequera accueille les centres de gestion et de logistique des sociétés de grandes distribution Dia (filiale du groupe Carrefour) et Mercadona, pour le centre de l’Andalousie, ainsi qu’une usine de production agroalimentaire Bimbo.
Agriculture
L'agriculture reste encore le cœur de l'économie de la ville. La municipalité dispose d'un total de 50.265 hectares cultivés, répartis comme suit :
Élevage
Au dernier recensement agricole, il y avait sur le territoire de la commune :
- Bovins : 2.992
- Moutons : 1.527
- Chèvres : 3.689
- Porcs : 4.204
- Chevaux : 438
Administration
Maires successifs
- 1979-1983 : José Mª González Bermúdez : Parti indépendant
- 1983-1987 : Pedro de Rojas Tapia : PSOE
- 1987-1991 : Paulino Plata Canovas : PSOE
- 1991-1995 : Paulino Plata Canovas et Jesús Romero Benítez : PSOE
- 1995-1999 : Jesús Romero Benítez : PSOE
- 1999-2003 : Jesús Romero Benítez : PSOE
- 2003-2007 : Ricardo Millán Gómez : PSOE
- 2007-2011 : Ricardo Millán Gómez : PSOE[2]
Quartiers
- San Miguel
- Parquesol
- San Antonio
- Las Albarizas
- Los Remedios
- San Juan
- Plaza Alta
- Los Alayos
- El Carmen
- Santa Catalina
- San Isidro
- Los Alminares
- Zona centro´
- García Prieto
- Los Altos de Santa Catalina
- Miraflores
- Torre del Hacho
- Nueva Antequera
- Nueva Andalucía
- Los Dólmenes
- El Rosario
- San José
- El Parque
- Fuente Mora
- Veracruz
- San Francisco
- Girón
- San Pedro
- La Trinidad
- Parque Verónica
- Padre Ferrys
- La Quinta
Ressources naturelles
- Parc Naturel El Torcal de Antequera : créé le 18 juillet 1989, il dote la zone d'une protection spéciale pour la particularité de ses milieux, sa géomorphologie, la flore, la faune et le paysage.
El Torcal est un parc de petite taille (11,7 km²) mais il représente l'un des plus impressionnants paysages karstiques en Europe. Le parc se divise en trois parties distinctes : La Sierra Pelada, Torcal Alto, Torcal Bajo, Tajos y Laderas.
- Source du Río de la Villa : au pied du Parc Naturel El Torcal de Antequera, en bordure 331, jailli la source du Rio de la Villa. Pour Antequera, cette source est capitale car elle fournit à la ville la plus grande part de son eau potable.
En outre, elle est également utilisée comme une zone de loisirs et dispose d'un camping et un lac artificiel.
Antequeranos célèbres
- Écrivains
- Pedro Espinosa : poète du XVIIe siècle
- José Antonio Muñoz Rojas: poète
- Cristobalina Fernández de Alarcón: poète
- Nicolás Ramos: poète
- Carmen Ramos: écrivain
- Francisco Miranda de Rojas : écrivain
- Tomás Daniel Cuesta Cuesta : écrivain et poète.
- Sculpteurs
- José Manuel Patricio Toro: Sculpteur
- Jesús Martínez Labrador: Sculpteur
- Bernardo Simón de Pineda: Sculpteur
- Acteurs et stars de la télévision
- Kiti Manver: actrice
- Sportifs
- José Luis Paradas Romero: Arbitre de la première division de football.
- Maite Leurite Cabrera: athlète de l'équipe d'Espagne en triathlon
- Fernando Argüelles: Joueur de handball
- Antonio González «Chuzo»: Footballeur international
- Juan Jesús Calatayud: Footballeur
- Óscar González: Athlète ayant participé à de nombreux jeux olympiques
- José Pinto Rosas: Footballeur
- Autres
- Francisco Romero Robledo: Homme politique espagnol de la fin du XIXe siècle
- Martín Antequera: torero
- Luis Perdiguero: chanteur de flamenco
- Antonio Montiel: peintre
- Francisco Sánchez Sánchez: Journaliste local, a été président de C.D. Antequera et contribue régulièrement aux médias locaux comme El Sol de Antequera.
- Cristóbal Toral: peintre réaliste (né àCadix, a déménagé à Antequera, peu après sa naissance)
- Niña de Antequera: chanteuse de flamenca
Jumelage
Voir aussi
Bibliographie
- (en)/(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Antequera » (voir la liste des auteurs) et en espagnol « Antequera » (voir la liste des auteurs)
- (es) José E. Marquez Romero et Juan Fernandez Ruiz, Dolmenes de Antequera, Guia oficial del Conjunto arqueologico, Junta de Andalucia, 2009.
- (es) C. Fernandez, Historia de Antequera, desde su fundación (Malaga, 1842).
- (en) « Antequera », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [détail de l’édition] [lire en ligne]
Notes
Articles connexes
- El Torcal
- Dolmens de Menga, de Viera et d'El Romeral
- Peña de los Enamorados
Liens externes
- (es)Site Officiel
- (es)Grupo de Acción y Desarrollo Local de la Comarca de Antequera
- (es)Groupe d'action et le développement local de la région d'Antequera
- (es)Journal El Sol de Antequera. Doyen de la Presse provinciale.
- (es)Journal La Crónica. Journal d'information local.
- (es)L'efebe Antequera. Une approche de l'histoire de l'art
- (en)Informations sur Antequera
- (es)Informations sur Antequera et la costa del sol
- (en)Visite Photo d'Antequera
- (fr)Office de tourisme
Catégories :- Ville d'Espagne
- Commune de la province de Málaga
- Ville d'Andalousie
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