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Marie-Louise Trichet
Marie-Louise Trichet naquit à Poitiers le 7 mai 1684, troisième fille et quatrième enfant dans une famille qui devait en compter huit. Son père, Julien Trichet était juge au tribunal de Poitiers où, affirme un biographe, sa trop grande honnêteté le desservait.
Très tôt Marie Louise manifesta une grande piété, assistant à la messe tous les jours, aussi en 1701 le P. de Montfort n’eut pas grand mal à la persuader d’embrasser la vie religieuse et à la prendre sous sa direction spirituelle. Elle aurait voulu entrer au couvent mais n’avait pas la dot nécessaire pour être admise chez les chanoinesses régulières de saint Augustin, si bien que le P. de Montfort lui conseilla de soigner les pauvres à l’hôpital sans même y avoir aucun statut, ce qu’elle commença à faire le 2 février 1703.
Elle connut dix ans d’épreuves, au milieu des famines et des épidémies qui marquèrent la fin du règne de Louis XIV et ce n’est qu’en 1713 que lui vint une compagne, Catherine Brunet. En 1715 le P. de Montfort les conduisit à La Rochelle où il voulait ouvrir deux écoles, pour garçons et pour filles, et il leur donna une règle ainsi qu’un nom, les Filles de la Sagesse (l’appellation de sœurs étant réservée aux religieuses les plus huppées). Malheureusement il mourait dès 1716, laissant la jeune communauté qui n’avait encore qu’une supérieure, trois professes et une novice.
Fondation de la maison-mère
Après le départ des Sœurs, la situation à l'hôpital de Poitiers se dégradait et, en 1719, l'administration leur demanda de revenir. Mais comme il s’agissait maintenant d’une congrégation officiellement créée, elle proposa à la Mère Marie-Louise d'installer sa maison-mère et son noviciat à l'hôpital. Voyant là une occasion de développer l'Institut que lui avait confié Montfort, Marie Louise accepta et avec Catherine (Sœur de la Conception) et Anne Marie (Sœur Saint-Joseph) elle retourna à sa ville natale.
Le problème, c'est que les administrateurs ne s’intéressaient qu'à l'hôpital, si bien qu'ils inclurent dans le contrat deux clauses inacceptables pour la fondatrice : c’est le conseil qui nommerait la supérieure et la moitié de la dot des novices reviendrait à l'hôpital. Ne désirant pas mettre en péril l'autonomie de l'Institut, Marie-Louise refusa. Heureusement, en passant par hasard dans une rue de Poitiers, elle rencontra Jacques Goudeau, un laïc pieux, disciple de Montfort, qui lui avait confié avant le départ en mission, le soin du sanctuaire de Marie, Reine de Tous les Cœurs, à Montbernage. Il suggéra à Marie-Louise d’entrer en contact avec Madame de Bouillé, noble dame vivant dans le voisinage de Saint-Laurent : « Elle est dans une position qui la rend capable de vous aider » dit-il. Pour Marie Louise, c'était un signe de Dieu : Madame de Bouillé, n’était-elle pas une femme dont Montfort; avait été le directeur de conscience ?
La dame noble manifesta le plus grand désir d’aider les filles disciples du saint missionnaire. Tout de suite le doyen de Saint-Laurent accepta la fondation proposée et convoqua une réunion des habitants; leur acte d'accord a été enregistré à Mortagne le 14 septembre 1719.
Plus de trente fondations suivirent dans tout l'ouest de la France, de Valognes à Angoulême.
Marie-Louise Trichet mourut le 28 avril 1759 à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Elle a été béatifiée à Rome par le pape Jean-Paul II, en 1993 et est fêtée le 7 mai.
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