- Marie-Noëlle Agniau
-
Marie-Noëlle Agniau née le 4 janvier 1973 à Verdun est un écrivain et poète. Elle vit en Limousin où elle enseigne la philosophie.
Sommaire
Parcours
Elle produit depuis 2003 une émission philosophique sur le réseau radiophonique RCF et participe à de nombreuses lectures publiques.
Bibliographie
- La Philosophie à l'épreuve du quotidien, L’Harmattan, collection ouverture philosophique, 2005, (ISBN 978-2747580601).
- La Philosophie à l'épreuve du quotidien : Tome 2, Méditations du temps présent - La Philosophie à l'épreuve du quotidien », L’Harmattan, collection ouverture philosophique, 2008, (ISBN 978-2296054233).
- La Tactique des anges, L’Harmattan, Poètes des cinq continents, collection Espace expérimental, 2008, (ISBN 978-2296053779).
- Temps bénit où fut sommeil, éditions L'Arbre à paroles, Amay, Belgique, 2006.
- Délogée du monde, éditions L'Arbre à paroles, Amay, Belgique, 2004.
- Mon amour est lampe d'ogre, éditions L'Arbre à paroles, Amay, Belgique, 2002.
- Boxes, éditions Gros Textes, 2005.
- Les Moustiques dorment aussi, éditions Encres Vives, 2002.
- Faire usage du sablier, éditions Encres Vives, 2004.
- Il pleut sur les verrières, éditions Encres Vives, 2005.
- De ma haine de la description..., éditions L'Impertinente, 2003.
- Climat rude pour une une saison philosophique, in Portraits de maîtres, ouvrage collectif dirigé par Gilbert Pons, Éditions du CNRS, 2008.
- Fragmentations, poèmes, éditions La Porte, Laon, 2009.
- Plis nombreux qu'on fait, poèmes, éditions La Porte, Laon, 2004
- Gilles Deleuze, par affinité élective, in Balade en Limousin, sous la direction de Georges Châtain, Editions Alexandrines, Paris, 2009.
- Faisons les morts sous la fourrure, éditions Encres Vives, 2010.
- la gomme couleur cendre, éditions La Porte, Laon, 2010.
- Le tumulte et la faim, Journal d'une lectrice remise au monde, L'Harmattan, collection Écritures, 2011.
- La blessure et la grâce, in L'horizon poétique de Joseph Rouffanche, ouvrage collectif sous la direction d'Elodie Bouygues, éditions Pulim, Terre d'Ecriture, Limoges, 2011.
Scène(s)
- En mars 2010, Laurent Bourdelas met en scène Boxes au Théâtre de La Passerelle à Limoges. Spectacle ayant reçu le label "Sélection nationale" du Printemps des poètes. Reprise en mars 2011. Interprétation par Nathalie Quillard et création optophonique du collectif Wild Shores.
Critiques
Ainsi, selon Marie-Noëlle Agniau citant Sylvie Germain : « on marche toujours dans les pas des morts, on boite toujours à partir de leur mise à l'arrêt », le travail du poète serait peut-être de « rendre claire la langue des tout-petits » (Salomon). Cette poète, que l’on apprécie, écrit depuis toujours (aussi) pour conjurer une absence, celle du frère perdu (« Tu ne fus jamais là »), dont l’être tout entier n’est qu’un « futur antérieur » et dont la naissance serait par là même devenue « noire ». C’est la « cicatrice » initiale. Le poème devient alors la métaphore d’une « attente inconsolable » dans « la chambre vacante ». Mais réduire l’œuvre de Marie-Noëlle Agniau à cette conjuration (au sens médiéval de la formule qui chasse les démons, qui empêcherait des oiseaux maléfiques de soulever « dans leurs serres/le vide comme un drap ») serait une erreur, puisque celle-ci s’enrichit de diverses célébrations – à commencer par celles d’autres enfants (les siens). Conjuration, célébrations, contemplations aussi, jusqu’à celles des « siestes animales » ou de la forêt « proie de lumière ». Naissance perdue (« déjà les plus faibles se mettent à rouler hors le monde »), naissances effectives, tentative de préservation de l’enfance en soi, venue du poème : « naître avance/à tâtons », prévient l’auteur. Attente du poème et de l’enfant à naître. Son travail de vie et de mémoire, de sœur et de femme, est aussi celui de la poète : « La bouche est le retrait/où se trame l’extérieur:/non pas détruit,/vacillant. » Voici la poésie retenant le fugitif, conjurant cette fois, en la disant, la vacillation, autre mot issu des profondeur du Moyen Age où il disait l’incertain du sort des armes[1].
Il y a quelque chose de très physique dans cette quête inexorable que poursuit Marie-Noëlle Agniau. Elle ne laisse rien au hasard. Tout est invoqué, tout est visité, tout est vif aussi. Une écriture vigoureuse mais qui a ses violences et ses douceurs, ses émerveillements, à l'expérimentation de la vie et de la langue[2].Références
- Laurent Bourdelas, Du Pays et de l'exil - Un Abécédaire de la littérature en Limousin, paru en 2008 chez les Ardents Éditeurs.
- Radio RCF, 16 janvier 2008.
- Monique Dorsel, Le Mensuel littéraire et poétique, n°348, mars 2007.
Lien externe
Wikimedia Foundation. 2010.