- Marie-Madeleine de Vignerot d'Aiguillon
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Marie-Madeleine de Vignerot, dame de Combalet, duchesse d’Aiguillon, née en 1604 et morte en 1675, est une salonnière française.
Sommaire
Biographie
Fille de René de Vignerot et de Françoise Duplessis, nièce du cardinal de Richelieu, elle fut mariée à Antoine Pont du Roure, marquis de Combalet, pour qui elle conçut une telle aversion que quand il fut tué lors des dernières guerres de religion, de peur que, par quelque raison d’État, on ne la sacrifiât encore, elle fit vœu de ne jamais se marier et de se faire carmélite. Après avoir échoué dans plusieurs projets de mariage avec les premières maisons de France, le cardinal-ministre acheta le duché d’Aiguillon pour sa nièce en 1638. Elle fut dame d’atour de Marie de Médicis.
Après la mort du cardinal, elle hérita d’une partie de ses biens, entre autres, du château de Rueil et du petit Luxembourg, et employa presque toute sa fortune à soulager les pauvres et à fonder des établissements de charité. Son petit-neveu Armand Louis de Vignerot du Plessis fut déclaré duc d’Aiguillon par arrêt du parlement, en 1731. Ce dernier fut gouverneur du Havre, mais en raison de son âge il fut placé sous la tutelle de la duchesse d'Aiguillon de 1624 à 1646, puis lui succéda au commandement militaire de la ville. Nommée gouverneur à vie en 1653, elle démissionne en 1661[1].
Balzac l’appelait « la princesse au teint de safran » et Tallemant des Réaux lui a consacré l’une de ses Historiettes, où il dépeint, entre autres, son avarice ainsi que sa dévotion outrée. À sa mort, son oraison funèbre fut prononcée par Fléchier.
Notes et références
Références
- Hervé Chabannes, Les manuscrits retrouvés de Jacques Augustin Gaillard, éd. PTC, 134 p. (ISBN 2-35038-019X), p. 124
Sources
- Ferdinand Hoefer, Nouvelle Biographie générale, t. 1-2, Paris, Firmin-Didot, 1877, p. 458.
- Gédéon Tallemant des Réaux, Historiettes, Paris, éd. Antoine Adam, coll. Pléiade, Gallimard, 1960.
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