- Marguerite-Louise d'Orléans
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Marguerite-Louise d’Orléans Marguerite-Louise d’Orléans, anon.Naissance 28 juillet 1645
BloisDécès 17 septembre 1721 (à 76 ans)
ParisNationalité France Pays de résidence Toscane Marguerite-Louise d’Orléans, par son mariage grande-duchesse de Toscane, née le 28 juillet 1645 à Blois et morte le 17 septembre 1721 à Paris, était la fille de Gaston de France, duc d’Orléans dit Monsieur en tant que frère unique du roi Louis XIII et de Marguerite de Lorraine.
Sommaire
Une enfance joyeuse
Née après la mort du cardinal de Richelieu qui avait poursuivi de sa vindicte le père et la mère de Marguerite-Louise et que le roi, ayant eu deux fils et ne craignant plus la rivalité de son frère, eut finalement reconnu la légalité de son mariage, elle était également la demi-sœur de la "Grande Mademoiselle". Elle eut aussi trois sœurs cadettes, Élisabeth (née en 1646) qui épousa en 1667 le dernier duc de Guise et Françoise-Madeleine (1648-1664) qui épousa en 1663 Charles-Emmanuel II de Savoie, puis, en 1650, une autre petite sœur qui ne survécut pas. En 1652 naquit enfin le garçon tant désiré mais il mourut peu après sa naissance.
Un père fantasque
Ayant toute sa vie comploté contre la politique – de plus en plus autoritaire – de son frère puis de la régente Anne d'Autriche, Gaston ne put s’empêcher de s’engager – avec sa fille aînée – dans la Fronde.
De nouveau vaincu par le pouvoir royal, de nouveau pardonné en tant que prince du sang, il ne rentra pas pour autant en grâce et se retira en son château de Blois où il mena en compagnie des siens une vie joyeuse.
Marguerie-Louise eut notamment pour compagne de jeu Louise de la Baume le Blanc, qui deviendra, plus tard célèbre sous le nom de Louise de la Vallière. La « Grande Mademoiselle », qui appréciait peu la deuxième épouse de son père, présente celle-ci dans ses mémoires comme une personne mal-aimable attentive seulement à la bonne tenue de ses filles.
Marguerite-Louise était jolie et d’un naturel gai ; ses parents souhaitaient lui faire épouser leur jeune neveu et souverain Louis XIV, mais lors d’une visite de politesse que leur accorda ce dernier, Marguerite-Louise se trouva alitée avec la rougeole. La visite royale fut écourtée et Louis XIV fit un mariage bien plus politique et avantageux en épousant la fille et héritière potentielle du roi d’Espagne.
En 1660, mourut Gaston d’Orléans. La duchesse et ses filles s’installèrent aux palais du Luxembourg, (actuel Sénat). Elle eut à son service le poète Jean de la Fontaine.
Un mariage politique
Marguerite-Louise s’éprit d’un cousin le prince Charles de Lorraine, neveu et héritier du duc régnant qui, profitant d’un des rares moments où sa patrie était en paix avec la France, séjournait à Paris.
Mais la politique du roi ne permit pas aux deux jeunes gens de se marier. Le roi souhaitait limiter l’influence austro-espagnole sur l’Italie et pour ce faire songea à marier ses cousines dans la péninsule.
Marguerite-Louise, fraîche, vive et mondaine, dut épouser à seize ans, en 1661, le grand-duc Cosme III de Toscane, qui, à dix-neuf ans, était un dévot austère et avare. N’ayant pu retarder son départ, elle se laissa accompagner jusqu’à la frontière de Savoie par le galant Charles de Lorraine.
L’enfer de Florence
La vie à Florence fut insupportable à Marguerite-Louise. La ville autrefois si brillante était soumise au fanatisme religieux de son mari qui, par surcroît était un jaloux.
Le couple ne s’entendit pas. Après avoir donné dès 1663 à son mari l’héritier attendu, Ferdinand, prince de Florence, ils vécurent séparément, la grande-duchesse inondant le Louvre le Luxembourg et Rome de ses plaintes.
D’une réconciliation en 1667 naquit la princesse Anne-Marie-Louise, puis en 1671 le prince Jean-Gaston.
Le retour d’une disgraciée
En 1672, mourut la duchesse douairière d’Orléans. Marguerite-Louise demanda la permission de quitter son mari et de s’installer en France. Louis XIV céda trois ans plus tard mais confina sa cousine au couvent de Montmartre qui hébergeait les dames nobles séparées de leur époux.
La grande-duchesse de Toscane mourut en 1721 sans avoir revu son mari qui la suivit dans la mort deux ans plus tard.
Bibliographie
- Harold Acton, Les Derniers Médicis, Paris, Librairie Académique Perrin, 1984. (ISBN 9782262003098)
- Christopher Hibbert, The House of Medici: Its Rise and Fall, New York: Morrow, 1975. (ISBN 9780688003395)
Catégories :- Personnalité française du XVIIe siècle
- Personnalité de l'Ancien Régime
- Princesse de sang royal française
- Naissance à Blois
- Naissance en 1645
- Décès en 1721
- Grande-duchesse française
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