- Marche lorraine
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La Marche Lorraine est une marche composée par Louis Ganne (1862-1923), en 1892 pour la venue à Nancy du Président Sadi Carnot et dans un contexte de grand lotharingisme. Les paroles sont de Jules Jouy et Octave Pradels (1842-1930)[1]. On y retrouve le thème mélodique de En passant par la Lorraine, elle est très souvent jouée dans de nombreuses occasions militaires.
Les paroles de cette célèbre marche (« Fiers enfants de la Lorraine… ») ont été détournées dans le refrain populaire « Les Gaulois sont dans la plaine ». Ce refrain, composé de cette seule phrase, répétée et souvent modifiée quelque peu (« les Gaulois sont dans la m… », « les Gaulois on les emm… »), semble avoir son origine dans une blague des élèves des classes préparatoires aux grandes écoles.
Paroles
Joyeux lorrains, chantons sans frein
Le refrain
Plein d'entrain
De Jeanne, bergère immortelle
Du pays de Moselle !
À tous les échos des grands bois
Que nos voix
À la fois
Chantent l'antique ritournelle
Qu'on chantait autrefois
« Jeanne la lorraine
Ses petits pieds dans ses sabots
Enfant de la plaine
Filait en gardant ses troupeaux
Quitta son jupon de laine
Avec ses sabots, dondaine
Oh ! oh ! oh !
Avec ses sabots »
S'en alla sans émoi
Le cœur plein de foi
Pour défendre son roi ;
Fiers enfants de la Lorraine
Des montagnes à la plaine,
Sur nous, plane ombre sereine,
Jeanne d'Arc, vierge souveraine !
Vieux gaulois à tête ronde
Nous bravons tout à la ronde
Si là-bas l'orage gronde,
C'est nous qui gardons l'accès
Du sol français !
S'en fut guider nos fiers soldats
Tout là-bas
Aux combats
Et fit renaître l'espérance,
en notre douce France !
Lors, les français victorieux
Glorieux
Flamme aux yeux,
Chantant partout leur délivrance
Entonnaient tout joyeux
« Jeanne la Lorraine
A quitté ses petits sabots
Son jupon de laine
Pour guerroyer sous nos drapeaux !
Et c'est un grand capitaine
La vierge aux sabots dondaine !
Oh ! oh ! oh !
La vierge aux sabots »
Jeanne, le gentil cœur
Partout à l'honneur,
Conduisit son Seigneur !
Las ! un jour elle succombe !
Aux mains des ennemis tombe !
Dans la flamme, horrible tombe !
Expira, la blanche colombe !
Mais depuis l'âme aguerrie,
Au nom de Jeanne chérie,
Ange saint de la Patrie !
C'est nous qui gardons l'accès
Du sol français !
Tes fils n'ont pas dégénéré
Sol sacré !
Adoré !
Dans leurs veines encor ruisselle
Du sang de la Pucelle !
Aux jours de Fleurus, de Valmy,
L'ennemi
À frémi
Le bataillon de la Moselle
Chantait, cœur affermi
« Comme la Lorraine
Nous n'avons que de lourds sabots
La giberne est pleine
Mais sous la peau, rien que des os !
L'ennemi fuit dans la plaine
Gare à nos sabots , dondaine !
Oh ! oh ! oh !
Gare à nos sabots »
Et ce mâle refrain
Guidait vers le RhinLe peuple souverain!
Notes et références
- notice d'autorité de la BNF (FRBNF12408177) ; les informations de la BNF proviennent en partie de celles publiées par Paul Dubé (Université de Napierville), sur son site site de référence Du temps des cerises aux feuilles mortes, site recommandé dans les signets de la BNF. Paul Dubbé a confirmé en le 26 décembre 2008 la validité des informations publiées par Chantal Brunschwig, Louis-Jean Calvet, Jean-Claude Klein en 1972 in Cent ans de chanson française (p.298). Source :
Sources
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