- Annonciation (Fra Angelico - 1426)
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Annonciation (Fra Angelico - 1426)
Cette Annonciation de Fra Angelico exécutée vers 1426, pour le Couvent San Domenico de Fiesole, est un retable conservé aujourd'hui au musée du Prado, en Espagne.
Sommaire
Histoire
Cette Annonciation a été peinte par Fra Angelico vers 1426, et réalisée en tempera et or sur panneau de 194 cm x 194 cm (avec la prédelle).
Il s'agit de l'une des trois Annonciations de Fra Angelico sur tableau (les deux autres sont au Museo della Basilica di Santa Maria delle Grazie[1] de San Giovanni Valdarno et au Museo Diocesano de Cortone[2]). Deux autres, mais à fresque, figurent au couvent San Marco de Florence, en haut de l'escalier de l'accès et dans la troisième cellule.
Il existe également des scènes du thème combinée à une Adoration des mages au musée San Marco, et sur un diptyque à la Galleria Nazionale dell'Umbria de Pérouse.
Composition
L'Annonciation avec l’Archange Gabriel et Marie au centre et, à gauche, Adam et Ève chassés du Paradis, scène particulièrement grande et détaillée a contrario des autres Annonciations de Fra Angelico.
Sous ce panneau central du retable, une prédelle comporte plusieurs panneaux des scènes de la Vie de Marie :
- Naissance de Marie,
- Noces de la Vierge,
- Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth,
- Nativité,
- Présentation de l’Enfant au Temple,
- Mise au Tombeau de la Vierge avec le Christ recueillant son âme.
Analyse
Une perspective assez simple domine le tableau, sans carrelage, deux arcades de face, deux latérales limitées aux seules colonnes. La chambre de Marie ne laisse entrevoir qu'un banc et un coffre.
À noter, une hirondelle perchée sur un tirant à l'aplomb du chapiteau placé au centre du tableau (le Saint-Esprit ?).
Pourquoi Fra Angelico a-t-il souhaité consacrer une partie de son tableau pour représenter Adam et Eve chassés du paradis? Certainement pour rappeler à l'Homme sa misère et la promesse d'un Messie. On voit donc une certaine opposition entre un côté humain et un côté divin du tableau, ce dernier restant d'ailleurs plus important.
Argumentation contre la paternité de l'œuvre
Un paradoxe contraire à l'iconographie de la peinture chrétienne est à souligner : Adam et Ève chassés du Paradis, foulent de leurs pieds les roses du jardin de Marie[3], car rien ne les séparent (comme dans les autres Annonciations par des palissade, clôture, mur crénelé...) ce qui fait dire à l'historien de l'art Daniel Arasse que ce tableau ne serait pas de Fra Angelico à cause de cette « absurdité théologique »[4].
Notes et références
- ↑ Annunciazione di San Giovanni Valdarno
- ↑ Annonciation de Cortone
- ↑ clos car vierge, en métaphore de Marie
- ↑ Daniel Arasse, Histoires de peintures, pp. 67-70
Sources
Bibliographie
- Xavier Morales, L'ange du frère angélique : Une vision de l'Annonciation du Prado, Communio, 2002 (ISSN 0338-781X)
- (fr) Diane Cole Ahl, Fra Angelico, Phaidon, 2008 (ISBN 978-0-7148-5858-6)
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