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Maarten van Heemskerck
Maerten Jacobszoon Heemskerk van Veen ou Maarten van Heemskerck, Marten, Maerten, Martin (1498 à Heemskerk – 1er octobre 1574 à Haarlem), est l'un des portraitistes et peintres d'histoire majeurs des Pays-Bas. Il est célèbre pour sa série des Sept merveilles du monde.
Sommaire
Vie
Né à Heemskerk aux Pays-Bas, il est placé en apprentissage par son père, petit métayer, auprès de Cornelius Willemsz et Jan Lucasz à Haarlem. Lorsqu'il se voit contraint de regagner l'exploitation paternelle pour labourer et traire les vaches, le jeune Heemskerck saisit la première occasion pour faire le mur et témoigne de sa volonté de fuir son hameau natal en faisant d'une traite et à pied les 50 miles qui le séparent de la ville de Delft. Là il se trouve un maître qu'il abandonne bientôt pour Jan van Scorel de Haarlem.
C'est là qu'il acquiert ce que l'on a appelé sa première manière, qui n'est rien d'autre qu'une imitation malhabile du style italianisant introduit par Jan Gossaert dit Mabuse et ses collègues. Puis il entreprend un voyage au cours duquel il visite le nord de l'Italie, s'arrêtant à Rome où il présente ses lettres d'introduction auprès d'un cardinal. Il est probable qu'il était devenu expert dans son art puisqu'il fut engagé aux côtés d'Antonio da San Gallo, Battista Franco et Francesco Salviati pour décorer les arcs de triomphes éphémères érigés en l'honneur de l'entrée de l'empereur Charles-Quint. Vasari, qui a pu oberver les scènes de batailles exécutées alors par Heemskerck, affirme qu'elles étaient bien composées et d'une facture assurée.
De retour aux Pays-Bas, il s'installe à Haarlem, où il devient rapidement doyen de sa guilde (1540), se marie deux fois et se constitue une clientèle nombreuse et lucrative. En 1572 il quitte Haarlem, fuyant le siège mené par les espagnols, et se réfugie à Amsterdam où il rédige un testament qui nous est parvenu et qui prouve qu'il avait réussi à amasser une coquette fortune. À sa mort il lègue de l'argent et des terres en fiducie à l'orphelinat de Haarlem, dont l'intérêt doit être versé chaque année à tout couple qui acceptera de célébrer son mariage devant sa pierre tombale dans la cathédrale de Haarlem. Il existe encore aujourd'hui une croyance dans la partie catholique des Pays-Bas selon laquelle ce rite assure le repos de l'âme du défunt.
Œuvre
Heemskerck fut un peintre prolifique. De la période qui précède le voyage italien, on peut citer Adam et Eve, Saint Luc peignant la vierge et l'enfant Jésus, un perroquet en cage et un retable dans le musée de Haarlem, ainsi qu'un Ecce Homo dans celui de Gand.
De la seconde période nous possédons une Crucifixion (musée de Gand) de 1543 et le retable de la compagnie des marchands-drapiers de Haarlem qui date de 1546 et se trouve aujourd'hui au musée de La Haye. On peut y voir l'influence des œuvres de Michel-Ange et de Raphaël qu'il avait étudiées à Rome, et celle des fresques de Mantegna et de Giulio Romano admirées en Lombardie.
En 1551, il produit encore de mémoire une copie de la Madone de Lorette de Raphaël, au musée de Harlem. Un Jugement de Momus de 1561, à Berlin, montre qu'il connaissait l'anatomie mais qu'il manquait de légèreté, qu'il avait la main sûre et affectionnait les contrastes de couleurs vives et les architectures baroques. Deux retables exécutés pour des églises de Delft en 1551 et 1559 (musées de Haarlem et de Bruxelles) représentent des scènes du Nouveau Testament ( Golgotha, Crucifixion, Fuite en Égypte, Christ sur la montagne) et des scènes de la vie de saint Bernard et de saint Benoît tout à fait représentatives de son style.
Citons encore une Crucifixion au musée de l'Ermitage, un diptyque « Adam et Ève et Gédéon » au Musée des Beaux-Arts de Strasbourg et deux Triomphes de Silène à Vienne. On trouve également de lui des toiles de moindre importance dans les musées de Rotterdam, Munich, Cassel, Brunswick, Karlsruhe, Mayence et Copenhague. Il existe de lui un Jugement dernier, tableau assez médiocre, à Hampton Court.
Ses œuvres ont été gravées dans l'atelier de Jérôme Cock par Dirck Volkertszoon Coornhert, Philippe Galle et Herman Muller[1].
Références
- Extraits de Encyclopædia Britannica onzième édition, désormais dans le domaine public.
Notes
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