- MENA METULA NEWS AGENCY
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Metula News Agency
Logo de Metula News AgencyCréation mai 2001 Personnages clés Rédacteur en chef : Stéphane Juffa Forme juridique Société anonyme Siège social Société incorporée aux Iles Vierges - Rédaction : Metoula
IsraëlActivité(s) agence de presse Site Web http://www.menapress.com Capitalisation 3 000 000 d'Euro (2002) modifier La Metula News Agency, souvent identifiée par l'acronyme Ména, ou Mena[1], est une petite agence de presse israélienne francophone[2],[3],[4], créée par Stéphane Juffa en mai 2001[5]. La rédaction est située dans le village israélien de Metula — qui lui donne son nom — à la frontière libanaise.
Elle a en particulier joué un rôle central dans la controverse avec France 2 lors de l'affaire Mohammed al-Durah.Les éditoriaux et certains de ses articles ont donné lieu à des controverses. Elle use parfois d'un ton polémique à l'égard des grandes agences de presse, dont l'AFP, ainsi qu'à celui d'autres journalistes, dont ceux du Monde, auxquels elle reproche un parti pris anti-israélien.
Sommaire
Fonctionnement
La Ména publie des articles en français[6]. La société Metula News Agency S.A. est enregistrée aux îles Vierges britanniques[5]. Les assemblées générales sont tenues à Metula en Israël[7], où est également située la rédaction[8].
La Ména affirme employer des journalistes français, un journaliste égyptien et un analyste américain ainsi que des correspondants dans divers pays et territoires arabes (Liban, Jordanie et Palestine). Son rédacteur en chef est le journaliste et commentateur Stéphane Juffa. Elle compte parmi ses collaborateurs l'essayiste et universitaire Guy Millière. Luc Rosenzweig (ancien journaliste de Libération et ancien rédacteur en chef du Monde) en fut un collaborateur[9].
Cette agence, qui couvre essentiellement les événements du Proche-Orient et du Moyen-Orient, s'est fait connaître à propos de l'affaire Mohammed al-Durah, dont elle a fourni une part des matériaux et points de vue utilisés contre le reportage de France 2. Elle a également abordé, entre autres, la guerre du Liban de l'été 2006.
Controverses
La Metula News Agency est présentée par Françoise Germain-Robin, ancienne journaliste à l'Humanité, comme un « bureau de propagande »[10] pro-israélienne[11],[5],.
A contrario, l'Union des Patrons et Professionnels Juifs de France, dans deux textes diffusés sur son site internet, qualifie l'UPJF d' "officine de propagande gauchiste anti-juive" [12] et qualifie un de ses articles de "blood libel antijuif" [13].
À la suite de la publication des conclusions de son enquête sur l’affaire Mohammed al-Durah, faisant l'objet de plus d'une centaine d'articles et éditoriaux de sa part, la Ména est au centre d'une controverse qui l'oppose au journaliste franco-israélien Charles Enderlin et à la chaîne de télévision du service public France 2. Selon la Ména, cette affaire procède d'une mise en scène et les thèses de l'agence sont reproduites dans un livre de Gérard Huber, à l'époque son correspondant à Paris, intitulé « Contre expertise d'une mise en scène ».
Selon H. Deguine de la revue Médias[5], la Ména s'est fait connaître à propos de l'affaire Mohammed al-Durah, affaire qui aurait "assuré le véritable lancement de l'agence". Les articles de la Ména sont considérés comme une « campagne de diffamation » par Bénédicte Amblard, avocate de Charles Enderlin[14].
Pour Dominique Vidal, journaliste au Monde diplomatique, la Ména « excelle dans la dénonciation de journalistes[15] ». Il mentionne, en plus des attaques contre Charles Enderlin, des attaques de la Ména contre Alexandra Schwartzbrod du journal Libération. [16]. Dans le même ordre d'idées, Daniel Psenny, journaliste du quotidien Le Monde, estime, dans un article paru en novembre 2004, que la Ména est un site militant et précise que celle-ci, plusieurs années auparavant, aurait qualifié l'AFP d’« Agence France Palestine[17] ».
Annexes
Notes et références
- ↑ identique à celui d'une autre agence créée antérieurement (1955) en Egypte, La Middle East News Agency (MENA), avec laquelle elle n'entretient cependant aucun rapport. Identique également à l'acronyme MENA employé communément en anglais pour désigner la zone Middle East and North Africa (Moyen-Orient et Afrique du Nord)
- ↑ Définition fournie par Denis Jeambar, ancien directeur de L'Express et Daniel Leconte dans Guet-apens dans la guerre des images, par D. Jeambar, Daniel Leconte sur Le Figaro, 25 janvier 2005
- ↑ (en) Doreen Carvajal, « The mysteries of an iconic video frame », dans International Herald Tribune, 7 février 2005 [texte intégral (page consultée le 22 février 2009)].
- ↑ Guysen News. Consulté le 2 mars 2009
- ↑ a , b , c et d Hervé Deguine, Médias, no 11, décembre 2006, accessible en ligne.
- ↑ Guet-apens dans la guerre des images, par D. Jeambar, Daniel Leconte sur Le Figaro, 25 janvier 2005
- ↑ http://www.menapress.com/finances.php
- ↑ Introduction à la Ména. Consulté le 2 mars 2009
- ↑ Guet-apens dans la guerre des images, par D. Jeambar, Daniel Leconte sur Le Figaro, 25 janvier 2005
- ↑ Françoise Germain-Robin, « Réponse à Catherine Leuchter III », dans Outre-Terre, no 9, 2004, p. 383 -384 (ISBN 2-7492-0374-0) [texte intégral (page consultée le 20 août 2009)]
- ↑ Guillaume Weill-Raynal, « Retour sur l'affaire Enderlin: guet-apens dans la guerre des images ou harcèlement dans la diffamation ? », dans Revue internationale et stratégique, no 58, 2005, p. 187 -194 (ISBN 2247062512) [texte intégral (page consultée le 20 août 2009)]
- ↑ La Ména n’est pas une agence de Presse, mais une officine de propagande gauchiste antijuive..., article posté le 11 décembre 2008, consulté le 10 octobre 2009
- ↑ Le «blood libel» antijuif de la Mena sur les Juifs d’Hébron, par Menahem Macina, le 7 décembre 2008, consulté le 10 octobre 2009
- ↑ Guysen News, « Charles Enderlin poursuit un chrétien ami d’Israël dans l’affaire al-Dura »
- ↑ Dominique Vidal, Les alliances douteuses des inconditionnels d’Israël, Au nom du combat contre l’antisémitisme, Le Monde Diplomatique, décembre 2002, accessible en ligne
- ↑ ibid.
- ↑ Cf. Daniel Psenny, « Accusée de mise en scène, France 2 porte plainte », Le Monde, 20 novembre 2004.
Articles connexes
- Guy Millière, Luc Rosenzweig
- Guysen International News
- Guerre des mots dans le conflit israélo-palestinien
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